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MR = Mobilité Réduite.

Le MR est un parti singulier rien que dans son appellation « mouvement réformateur », c’est-à-dire une association de citoyens en marche vers des réformes. Or, s’il y a bien un parti qui ne se meut en rien sur de nouveaux projets, c’est bien le MR. Il stagne sur des convictions qui sont loin être des principes. Comme par exemple l’idée qu’en détaxant les fortunes, celles-ci s’investiraient dans des entreprises développant l’emploi. Par expérience, on n’a encore vu nulle part l’emploi bondir dans les paradis fiscaux où, au contraire, des îles caïman aux Émirats, la fortune y côtoie l’extrême pauvreté et quand bien même, les Émirats construisent y investissent à tout va dans du n’importe quoi, c’est l’Inde qui fournit le plus gros contingent de travailleurs pauvres et exploités, parfois jusqu’à leur mort.
La loi de Murphy résumée en quelques mots « entre deux façons de faire et qu'au moins l’une peut entraîner une catastrophe, il se trouvera toujours quelqu'un pour choisir la mauvaise option », par atavisme héréditaire des chefs... tout le mouvement libéral a opté pour la mauvaise.
Cela ne date pas d’hier, c’est une signature. Elle est ancienne. Donc, ce n’est pas demain qu’on verra se dessiner un mouvement « progressiste » au MR.
Qui dit mouvement, dit implicitement qu’on va vers quelque chose. Ici, nous avons un repère : « réformateur ». Dans le Larousse un réformateur, c’est quelqu’un qui propose des réformes. Qu’est-ce qu’une réforme, c’est un changement suffisamment conséquent pour qu’il apparaisse comme une évidence. Exemple, le protestantisme est une réforme qui propose au sein de la chrétienté une modification profonde des mœurs et des rites.

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Qu’on dise ce que le MR a profondément réformé ?
Ce parti poursuit avec acharnement des modifications infimes mais qui, mises bout à bout restent la constante d’une idéologie conservatrice et réfractaire aux changements qui n’auraient pas l’ambition du profit.
Et encore, ces modifications sont infimes par peur qu’on s’aperçoive qu’elles mettent en danger la démocratie. Citons le bradage au privé des pans entiers du domaine public, la volonté de privatiser les postes, les chemins de fer, même la police dans certains cas.
La stagnation et le conservatisme seraient donc les traits essentiels de ce parti.
Le MR s’adjuge aussi la couronne du Droit en démocratie.
Qu’est-ce que le Droit en démocratie ? Dans ce cas précis, il y a un fondement moral au Droit. C’est celui des Droits de l’Homme et du Citoyen et c’est le propre même de toute démocratie.
La raison pour laquelle je ne me trouve plus en démocratie, c’est aussi la raison que le MR a choisie pour prétendre être pleinement en accord avec les principes d’une démocratie.
Pour le MR et en général les partis conventionnels au pouvoir en alternance, le Droit ne repose ni sur la morale, ni sur la loi dont la somme est le code civil, mais sur l’utilité, au sens stricto sensu de l’économie.
Bien sûr, il est aisé de s’insurger contre cette définition en procurant mille exemples de citoyens punis en voulant accaparer des biens à seule fin d’être « utiles » à eux-mêmes. Selon les lois du commerce, ils se sont découverts par maladresse, par manque de relations ou par impatience qu’un règlement « de progrès » débaptise un vol en une nouvelle forme d’activité commerciale.
Un cas bien précis sert d’exemple. L’activité d’avocat d’Armand De Decker à côté de sa carrière politique lui vaut une réprobation générale et une accusation en justice. Or, la collusion n’est pas établie entre ses fonctions électives et la somme élevée de ses arrhes de son travail juridique. Il se pourrait que le compère de Reynders soit acquitté et qu’à l’avenir tout commerce tiré d’une position sociale dans l’ordre public, au bénéfice de la sphère privée, ne soit plus considérée comme un délit, même si les sommes en cause sont bien plus élevées que la valeur conventionnelle attribuée au travail fourni.
Toute l’activité du MR et de ses pareils est de faire confondre par les citoyens les Doits et la liberté individuelle avec le droit d’entreprendre par le travail des autres.
Au vu des circonstances et avec l’appui des médias, je pense que le libéralisme tel que l’entend le MR et ses semblables est en train de faire des progrès dans le sens où le Droit citoyen à la démocratie est lui en train de régresser.

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