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Un milliardaire qui devient gênant.

Gloser sur Donald Trump est à la fois récurrent et pratique.
Le président en fait tellement qu’au bout d’un moment il y a accumulation et qu’il faut absolument vider les poubelles qui débordent. Pratique, en cas de calme plat sur l’actu, quand des diaristes s’apprêtent à changer de métier, le milliardaire golfeur vient sauver la mise par quelques nouvelles bourdes, et l’espoir renaît dans les gazettes.
Au point que ce poids lourd de la finance finira par faire du tort au système capitaliste lui-même !
Ces derniers jours, la presse internationale a étanché sa soif, à l’inépuisable citerne de la maison Blanche.
Il a dansé le tango avec l’Iran. Un pas en avant, il applique des sanctions à l’encontre de ce pays. Un pas en arrière, il les retire. Quand on sait que l’Administration américaine rançonne les entreprises qui font du commerce avec un pays auquel s’appliquent les sanctions, c’est toute la galaxie financière européenne qui a un pied aux USA qui doit laisser filer les marchés en Chine ou en Russie.
Vous me direz, nous autres pauvres vermisseaux nous n’en avons rien à battre, sinon question emploi ; mais le système capitaliste dont nos libéraux sont friands, oui. Ça renâcle dans les rangs.
Vous pouvez tout faire et tout dire à un CEO, même lui piquer sa femme, mais touchez pas au grisbi ! Ne prenez jamais son oseille, vous risquez quatre balles dans le dos, comme à Moscou, la journaliste Anna Politkovskaia…
En ces temps de grisailles, tout le monde s’interroge sur l’avenir de l’économie libérale. Et voilà que ce contre-exemple, ce raciste, ce grossier personnage, ce magouilleur plusieurs fois en faillite, conquiert le poste le plus convoité de la démocratie… mais quelle réclame négative pour nos avides du « triomphe américain » !
Outre ce ras-le-bol commercial, Trump inquiète aussi question gros bouton nucléaire. La guerre des boutons avec Kim Jong-Un pourrait mal finir. La gesticulation est rigolote, jusqu’au moment où elle ne l’est plus, mais alors, plus du tout.
Aussi, vaut-il mieux faire diversion sur des « primes » plus lestes, par exemple le goût de Trump pour les femmes à la forte poitrine siliconée. Cette Stormy Daniels, de son vrai nom Stéphanie Clifford, star du porno, aurait plu tellement à Trump en 2005, quand il n’était que milliardaire, qu’ils ont eu une aventure, alors qu’il était déjà marié à Melania.
Ce qui ne relèverait que de la vie privée de l’homme à la chevelure rose, s’il n’avait payé un paquet de dollars à la vamp pour acheter son silence quand il devint officiellement candidat à la présidence soutenu par les Républicains, épisode qui tombe désormais dans le domaine public, pourrait-on écrire.
On connaît même la petite prime : 125.000 $ ! Ça fait cher la passe.

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Mais le feu d’artifice du jour n’est pas là.
Il aurait traité les pays d’Afrique, plus Haïti de « Shithole countries ».
Là, on chipote dans les chancelleries. Les grands reporters étrangers se divisent. À vue d’œil, je dirais « trous à merde ». Reynders est dubitatif, les pays du Golf aussi.
Je sors le Harrap’s de ma bibliothèque. « Shit » n’y est pas, par contre « hole » y est, on peut traduire par trou, orifice, on peut même faire un trou à quelqu’un « To make a Hole… ».
Les conseillers à la Maison Blanche ont cherché la moins mauvaise définition, il y a « Shit » qui gêne !
Reste qu’à l’ONU en chorale avec les pays d’Afrique, on a trouvé Donald un peu trop raciste cette semaine.
Il va falloir qu’il trouve autre chose pour la semaine prochaine.
Il est urgent de faire diversion. L’histoire des Russes qui ont fait sa campagne pour l’investiture en lui fourguant des vannes bien senties contre Hillary Clinton, est en train de prendre une méchante tournure.
Qu’importe si ça chauffe trop, il pourra se faire passer pour fou et irresponsable comme on le croit de plus en plus dans les milieux spécialisés de psychiatrie. Cela pourrait même se faire en douce par le FBI, avec la caution des « hautes autorités morales » du Sénat.
L’Alzheimer n’est pas mal non plus comme solution, à 71 ans, ce ne serait pas le premier.

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