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Garçon !... la même chose.

C’est une actu qui devrait bouleverser toutes les consciences et faire l’objet de commentaires critiques : depuis plus de trois ans la Belgique exporte illégalement de l’isopropanol et du propanol - des produits pouvant servir à la fabrication du gaz sarin - à la Syrie !
Goupil-Reynders doit se mordre les doigts d’avoir ouvert trop tôt son parapluie avec son pare-feu « La Belgique est toujours pour l’interdiction des armes chimiques ». Moins glamour que Lio, chanteuses aux seins nus, la Belgique grossiste en produits de première nécessité pour le sarin, tout le monde s’en fout !
Certes, les journaux en papier-bidet comme la Meuse, on s’y attendait, mais les autres ?
À la DH, Laetitia se faisait passer pour Hallyday au téléphone, bon d’accord, qui ça intéresse ? Vous en voulez une autre ? Un père de neuf enfants est déclaré stérile par son médecin. Tant mieux pour lui d’avoir fabriqué une importante lignée sans gazoile, mais notre sarin ?
On s’en tape ! Ivrognerie générale ? Hébétude alcoolique ? Il y a de ça, en ne perdant pas de vue les furieux des bureaux à épaisse moquette en train de vomir des instructions à la gentille plume d’en bas… pas perdre de vue que la DH est le journal-croupion officiel du libéralisme du futur.
Au Soir alors, le GRAND journal bruxellois de l’info ?
Pourtant, il y avait une amorce, les employés d’une banque victime d’une poudre suspecte. L’anthrax, faut pas rêver, ce n’est pas du sarin. Au dernière nouvelle, sans préjudicier des analyses, on a le choix entre du sucre perlé et de la farine double zéro.
À l’info suivante, on a compris, les grands éditorialistes sont toujours en vacances, les tâcherons regardent ailleurs. Le planton de service a relevé que Goffin avait été éliminé par son meilleur ami au tournoi de Monte-Carlo.
Seule la Libre Belgique sauve l’honneur. « On le sait, cela fait trois ans que la Belgique exporte illégalement de l’isopropanol et du propanol - des produits pouvant servir à la fabrication du gaz sarin - à la Syrie. D’après le journal Le Monde, la procédure lancée par les autorités judiciaires belges l’aurait été à la suite d’un contrôle des douanes… néerlandaises en 2017. »
Mais ce sursaut vient de la grande camaraderie que le journal conserve aux élus du CDH. Et justement, Georges Dallemagne (CDH) accuse le gouvernement belge d’être au courant de la situation depuis trois ans !
Et dire que du côté d’Anvers, on n’arrête pas de faire des misères à la FN de Herstal pour dix fois moins que ça !

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C’est pas de l’info explosive, ce qu’un misérable blog sans intérêt et peu lu comme celui-ci balance à la place de ceux qui oublient le côté enquête de leur profession ?
Alors que les Flamands sont au courant depuis les révélations du magazine Knack, il faut attendre que nos journalistes sortent du coma éthylique pour cinq lignes d’info, aussitôt submergées par le flot d’étonnement indigné de Goupil-Reynders.
Brave journal Le Monde !... un peu conservateur sur les bords avec madame Françoise Fressoz, excellente éditorialiste, mais trop admirative de Macron à mon goût, donc Le Monde ramasse l’honneur perdu de la presse belge, pour nous en dire un peu plus sur nos marchands d’acide.
D’abord des précisions que l’on savait déjà : « La justice belge a décidé de lancer des poursuites contre trois entreprises flamandes qui ont exporté vers la Syrie des produits pouvant servir à la fabrication d’armes chimiques, dont du gaz sarin. Selon les douanes belges, ces firmes – A.A.E. Chemie Trading, Anex Customs et Danmar Logistics – n’ont pas sollicité les licences – nécessaires depuis juillet 2013 – pour l’exportation, entre mai 2014 et décembre 2016, de 24 lots de composants chimiques. Soit 168 tonnes d’isopropanol, 219 tonnes d’acétone, 77 tonnes de méthanol et 21 tonnes de dichlorométhane. »
C’est Knack qui prend le relais.
Selon le magazine néerlandophone Knack, la citation devant le tribunal d’Anvers comporte toutefois un élément troublant : les douanes reprochent aux entreprises de ne pas avoir fait de demande d’autorisation « après » les exportations litigieuses. Or, s’interroge l’hebdomadaire, « les douanes n’auraient-elles pas dû agir de manière proactive ? », à savoir contrôler avant leur envoi, de telles cargaisons pour faire appliquer l’embargo décrété par l’Union européenne en 2013. ».
La suite nous donne à penser qu’en grattant bien autour de ce scandale, le gouvernement belge est en train de vouloir escamoter des responsabilités de la haute administration.
« Un porte-parole du ministère belge des finances indique que le service des douanes a, en fait, débusqué l’affaire après une « analyse de risques », les entreprises concernées n’ayant jamais sollicité les licences nécessaires. La Sûreté de l’Etat – les services de renseignement – enquête également sur ce dossier, embarrassant pour un pays qui a, le premier, expérimenté le danger des armes chimiques – lors de la bataille de l’Yser, pendant la première guerre mondiale – et se veut à la pointe de la lutte pour leur interdiction. ».
La quantité d’isopropanol exportée est telle qu’il est certain que ce produit n’a pu que servir à la fabrication du gaz sarin. Le « made in Belgium » aurait été notamment utilisé le 4 avril 2017 à Khan Cheikhoun par l’aviation du régime syrien, causant la mort de dizaines de personnes. Sans oublier, ce qui vient de se passer à la Ghouta !
Alors, bande d’alcooliques, vous allez encore laisser passer ça de ce gouvernement MR-N-VA ?
Quand un scandale est trop gros pour être porté par vos frêles épaules, il fait quoi le citoyen ?

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