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I. A. pas de quoi.

On a presque tout dit sur l’intelligence artificielle (I.A.). C’est l’occasion pour les gloseurs d’en dire davantage sur tout ce qu’on savait déjà. À tresser d’abord des couronnes à la machine championne de go, une autre d’échec, bref, les molécules transformées en neurones bien plus performantes qu’un ministre MR en exercice et incomparablement plus distinguées qu’un lampiste en grève.
Un chercheur japonais – enfin c’est moi qui le prétends alors que je n’en sais rien, mais comme les japonais ont des chercheurs farfelus, je présume qu’il est Japonais – prétend que l’intelligence artificielle quand elle aura amassé des tonnes de connaissances bien supérieures à la moyenne des diplômés pour faire cadre supérieur en démocratie, ne pourra que sombrer dans la dépression !
Elle aura fait le tour de tout, en sera revenue en un quart de seconde et trouvera le temps trop long, pour finir l’heure à laquelle appartenait cette fraction infime de temps.
L’IA tient la grande forme. Elle peut faire médecine et ingénierie le soir et réussir le cursus, sur le temps qu’elle garde vos enfants ! Alors que Di Rupo a mis vingt ans d’études de chimie, pour s’apercevoir qu’il était meilleur en politique !
Il paraît que les succès de l’IA, pourraient en faire une grande menace pour l’humanité. On ne sait jamais avec les savants japonais. Ils sont capables d’inventer un piège à rat et pour vérifier l’implacabilité du ressort, y mettre un doigt à la place du morceau de gruyère, alors vous pensez un robot humanoïde ! D’autant que si le savant japonais lui présente sa femme, il peut tout craindre.
L’homme, équipé de sa modeste intelligence naturelle, doit-il avoir peur d’une concurrence de l’IA? Ce n’est pas à Richard Miller du MR qu’il faut poser la question, bien entendu. Il serait capable de vous tenir la jambe pendant deux heures, au point que vous auriez oublié la question même à laquelle il n’a garde de répondre, selon une technique politicienne bien connue de tous !
Oui, l’homme de la rue a peur de l’IA et ça depuis qu’il a peur de tout, de cette trouille porteuse de paix sociale que les patrons adorent et félicitent. Il faut dire que ceux qui lui inculquent cette peur et qui eux n’ont peur de rien, ont peur surtout que l’IA découvre qu’ils ne sont doués pour rien, en-dehors de nous faire avoir peur.

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D’abord, sait-on ce qu’est l’intelligence ?
Par exemple, un Toys sexuel est-il plus intelligent qu’un mari défaillant ? Beaucoup de femmes vous diront « oui » !
J’ai déjà évoqué dans ces rubriques, le psychologue spécialiste de l’enfance René Zazzo. Avec un nom pareil, il préfigure déjà une nouvelle marque de robot à IA très développée. Ce qu’il dit à propos de l’intelligence est aussi censé que la machine championne du Go « Ce qu’on appelle «intelligence» est pluriel: il faudrait considérer une dizaine d’intelligences différentes. L’intelligence macère surtout dans le bon usage de ses capacités cognitives. Il faut les utiliser à bon escient, «au bon moment et convenablement», p. 54.
On aura compris que l’IA peut tout faire, même dire des conneries en citant Descartes. «Ce n’est pas assez d’avoir l’esprit bon, mais le principal est de l’appliquer bien».
La machine peut-elle être perfectible seulement par elle-même dans un désir d’apprendre, plutôt qu’être éventuellement boostée par le fou du Labo 4 ?
Alain disait que «chacun est juste aussi intelligent qu’il veut», la machine le veut-elle ? En un mot, a-t-elle plus d’ambition pour l’être que Daniel Ducarme ?
D’abord, pour reconnaître que l’on n’est pas intelligent, il faudrait l’être. Alors que reconnaître que l’on est très intelligent, est à la portée de tout le monde !
D’où la question primordiale : qu’est-ce que la connerie?
Et si, sans le savoir, on construisait des robots « cons » ? Bien serviles, bien utiles, mais cons, comme à ceux à qui l’on suppose de la connerie parce qu’ils font des tâches subalternes et qui, le plus souvent, sont bien plus intelligents que leurs patrons ?
Dans un blog vieux d’un siècle j’avais déjà mis en avant cette phrase sublime de Zazzo
«Qu’est-ce que la connerie (madame)?», pour ne pas revenir là-dessus.
Ce dont on est à peu près certain, c’est qu’à la lumière de ce qui précède le savant japonais va probablement nous fabriquer des machines-cons.
Puisque le propre d’un con est de ne pas se douter qu’il l’est, comme ce qui est le plus difficile c’est de créer une conscience artificielle, il y a de fortes chances pour que l’IA soit la machine qui, par excellence, ne sait pas qu’elle est con, comme la plupart d’entre nous. Ce qui ne l’a dote pas d’une intelligence supérieure. CQFD.

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