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Au nom du père et du fils…

J’en ai connu des trop sérieux, des faux téméraires, des distants aux allures affables, tous sourcilleux de l’effet produit, de l’impression qu’ils laissaient aux Journaux du soir.
On imagine d’un homme public, de son caractère, de ses mœurs, de ses affinités et même de sa photo sur le badge vendu en soutien du parti, des textes de ses discours, une personnalité à la mesure de la ferveur ou du mépris qu’on lui porte.
Dans le libéralisme tribal du MR, malgré leurs efforts pour paraître aimables (les gobeurs de mouches les admirent de toute façon), au-delà des magouilles et des scélératesses qu’on leur prête souvent avec raisons, pas mal d’entre eux transpirent la combine, l’ego démesuré, la suffisance pathologique, éprouvant des difficultés à dissimuler leur vrai visage aux yeux de l’observateur avisé.
S’il y en a bien un dans le lot que je ne peux pas blairer, pire encore que ce poseur de Didier Reynders, c’est Charles Michel !
Avec sa bonne volonté de premier de la classe a toujours rendre sa copie avant tout le monde, il semble subir l’imbécillité des autres avec une fausse humilité exaspérante, à faire bondir un prix Nobel.
Qu’il soit le fils de Louis est déjà le signe de l’hérédité chargée d’un animal politique qui survit à tout en se défaussant sur les autres. L’impression d’être le plus doué, le plus mesuré et le plus sincère n’est qu’une posture qu’il se donne. Alors que tout dans sa personne transpire l’homme de théâtre, le faux modeste, celui qui se retient, il attend que l’autre ait vidé son sac en semblant attacher une grande importance aux propos qu’il entend. Alors qu’il n’en est rien et que sur le temps qu’on développe des arguments qu’il ferait mieux d’essayer de comprendre, il prépare les siens comme les fruits incomparables qui closent toute discussion après lui.
Si bien que c’est une erreur de le vouloir disputer. Tout est décidé par avance.
Le seul qu’il craigne, c’est Bart De Wever, aussi fait-il semblant de s’écraser devant lui, sachant qu’il est perdant dans un rapport de force et surtout après ce qu’il en a dit en période électorale, avant les accords avec la N-VA.
Entre eux, il y a un accord non signé, et cependant bien réel sur la politique sociale du pays qui doit être en rapport avec celle de la Flandre, le modèle belge du libéralisme.
Mine de rien, Michel par cette alliance a tué tout espoir de la Wallonie à prendre la part qui lui revient dans les partages fédéraux des emplois et rentrées financières.
Dorénavant et jusqu’aux élections de 2019, on croirait entendre l’Anversois dans la bouche du premier ministre.

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Voilà ce que cela donne au mois de juillet selon les journaux, Charles Michel espère que les syndicats ne vont pas pourrir la vie des Belges ! Après qu’il l’ait pourrie depuis qu’il s’est « maqué » avec la droite flamingante dans sa vision de son radicalisme libéral, n’est-ce pas du De Wever à l’état pur ?
À remarquer que lorsque Michel parle des syndicats, il ne s’agit que de la seule FGTB wallonne et que le reste, les autres ont capitulé depuis longtemps. Quand il sort de l’apparence qu’il se donne, on voit poindre le haineux, le rancunier et le type – vous en souvient-il encore – qui fit tomber Didier Reynders de son perchoir de président des libéraux, en instrumentant une cabale contre lui. Certes, on n’a pas pleuré le président déchu, mais il est permis d’avoir une opinion sur la fourberie de la manœuvre. À l’époque, on avait reconnu le coup de patte du père. Les spécialistes avaient admiré. Le coup du père François, était celui du père Louis !
Le Premier ministre Charles Michel a toujours trouvé des porte-voix à sa convenance. Il en règle les décibels. Aux autres de porter la bonne parole sur les places publiques. C’est ce qui ressort de ses entretiens au Soir et à Sudpresse.
Il faut d’autres pointures que celles de la FGTB, pour l’intimidé.
Ce type qui a pour principe de prendre pour ennemi qui fait obstacle à ses prétentions, traduit en quelques mots sa haine pour les petites gens "Mon ennemi, c'est le chômage, et mes partenaires, ce sont les demandeurs d'emploi à qui nous tendons la main", alors qu’il réduit presque à la mendicité la plupart d’entre les chômeurs et qu’en réalité ses ennemis sont ceux qui trop visiblement ne peuvent pas trouver du travail dans une société qui n’en procure pas assez depuis un demi-siècle, tirant prétexte des emplois vacants non pourvus, dont la plupart ne sont que des miroirs aux alouettes.
Je l’ai déjà écrit, je ne peux que me répéter, avec sa tête de moine tonsuré, ses airs contrits et son affabilité apparente, il peut à peine dissimuler des regards parfois assassins qui fusent entre deux postures d’idiot du village, sous ses épaisses lunettes.
Ce type est dangereux. Il mène un combat de destruction des progrès sociaux acquis jadis par la force syndicale et défendus avec les armes qui restent dans les comités professionnels.
Il étend sa vilenie à vouloir dresser contre les forces syndicales, les usagers de la voie publique.
Ce faisant, il suit malheureusement l’impulsion donnée par Elio Di Rupo en utilisant des méthodes que l’autre désavoue aujourd’hui tardivement. Il pousse jusqu’à l’excès l’argument incroyable qu’il suivrait dans ses réformes « les propositions des partenaires sociaux en augmentant la dégressivité des allocations de chômage » !
Didier Reynders, l’impudent, en a déjà fait beaucoup par le passé, celui-ci le dépasse !

Commentaires

Bravo cher Duc, vous avez mis dans le mille,comme vous l'écrivez bien, "ce type est dangereux" vraiment dangereux.

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