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Ça branle quai Branly !

Ah ! Macron nous en bouche un coin avec son grand discours sur la moralisation de la République, il a mis dans le mille avec son chouchou Alexandre Benalla, lieutenant-colonel de réserve à 26 ans, du jamais vu dans l’histoire des promotions rapides dans les Armées !
Il faut remonter à l’Ancien Régime, au temps des princes, pour voir des avancements aussi rapides « sur ordre du roi » !
Qui est Alexandre Benalla ? Officiellement adjoint du chef de cabinet d'Emmanuel Macron avant qu’on ne le démissionne vite fait, après avoir été vu malmenant des manifestants au 1er mai 2018… enfin vite fait : deux mois plus tard, suite à la divulgation par le journal « Le Monde » des vidéos montrant Alexandre casqué et brassard de police au bras, donner des coups de pied à un homme étendu sur le sol.
S’il a cumulé des privilèges, on voudrait savoir à quel titre et quels étaient-ils ?
D’abord quelques avantages non-négligeables concédés par Macron à son garde-du-corps.
Ce simple particulier est vu le 1er mai, vêtu en civil, équipé d'un casque à visière de CRS, d'un talkie-walkie de la police et à certains moments, avec un brassard de police au bras.
Selon le porte-parole du gouvernement, Alexandre Benalla a été autorisé "par sa hiérarchie" à se rendre en tant qu'observateur aux manifestations du 1er mai. Pour autant, s’il n'est pas anormal qu'il ait reçu un casque et un gilet pare-balles "pour assurer sa protection", le port du brassard est plus litigieux.
Le reste relève d’un vieux soupçon qui confirme une vérité. Les présidents français, outre la protection accordée légalement au chef de l’État, ont presque tous engagé des barbouzes, ayant des rapports plus ou moins avérés avec le milieu et la DGSI (direction générale de la sécurité intérieure).
BFMTV dévoilait hier les images de la voiture utilisée par Alexandre Benalla, un modèle Renault, équipé de dispositifs réservés aux véhicules de police. Un spécialiste faisait remarquer le "leds derrière le pare-brise et à l'intérieur de la calandre" et un gyrophare. Même un commissaire de police, voire un directeur départemental de la police national n’en disposent pas.
Benalla serait-il une barbouze nouvelle version, c’est-à-dire moins discrète que précédemment et que Macron aurait suréquipé par faveur spéciale ? Selon Le Monde, Alexandre Benalla disposait également d'un chauffeur, sans que l'on sache si ce dernier était affecté à la voiture suréquipée ou à un autre véhicule.

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Adjoint au directeur de cabinet d'Emmanuel Macron, Alexandre Benalla dispose d'un port d'arme. Ce permis ne lui a été délivré par la préfecture de police qu'après l'élection de Macron, après plusieurs refus du ministère de l'Intérieur, le ministère s'appuyant sur les témoignages des officiers du Service de la Protection le décrivaient comme un "Rambo". C’était le ministre avant Gérard Collomb, évidemment. Gérard le lui a fait parvenir tout de suite, au nom de l’impératif de défense de l’Élysée.
Cela fait déjà beaucoup et en dit long sur la manière dont Macron entend gérer la République selon de « nouvelles règles démocratiques ».
Mais il y a mieux, en piochant dans la vie actuelle de Benalla, les enquêteurs de la presse française ont découvert qu’il vivait dans un appartement de fonction, dans les dépendances de l'Elysée, et plus exactement au 11 quai Branly, ancienne résidence d'Anne Pingeot et de Mazarine sous François Mitterrand. On sait comment Mitterrand couchait chez sa maîtresse en ne sortant pas du périmètre de l’Élysée. Un tel privilège pour l’homme de main de Macron n’est pas anodin. Si ça continue à ce train de révélations, on ne va quand même pas nous dire que le couple présidentiel allait le border avant son sommeil !
Reste la question salaire. Outre les privilèges, voiture avec gyrophare, chauffeur, appartement et équipements divers de police à discrétion, Alexandre Benalla palpait dix mille euros par mois de salaire.
Pas mal pour quelqu’un qui n’a aucun titre, sinon le bon plaisir du prince et de la princesse, à émarger au budget de l’État.
Voilà qui tombe vraiment mal pour l’image de Macron. Le mondial du foot, c’est déjà presqu’oublié. Le tour de France avec une équipe Sky qui fait la pluie et le beau temps, ça n’intéresse plus grand monde.
Hollande avait déjà fait fort avec les femmes de sa vie à l’Élysée, plus fort même que Sarkozy qui offrait l’image fort altérée d’un mari cocu à l’Élysée. Un giton quai Branly au service du prince-président, Macron Napoléon IV ? Alors, pour le coup, la République est plus en danger qu’elle n’y paraît !

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