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Oh !... les vilaines dénonciations !

Voilà belle lurette que la chasse aérienne des quatre partis flamands ministrables ne s’était plus livrée à des combats aériens. C’est fait à propos de nos F 16 très coûteux joujoux, que nos élites militaires veulent absolument ne plus voir dans le ciel de nos fêtes nationales.
On en parlait bien dans les travées du Parlement flamand, mais c’était toujours avec le plus de politesse possible, enfin dans ce que permettait le parler rugueux de notre voisine langagière.
Bart De Wever doit sa célébrité en partie à la tendance maritime de son répertoire et non pas à sa licence d’histoire. Sans avoir jamais navigué, c’est un marin cet homme-là, par la rudesse de ses expressions et par son attitude de mouette du Pier qui chie sans vergogne sur la foule des bassins !
Le voilà pilote de guerre sur Stuka, sifflant à la mort sur ses ennemis favorables au fransquillon Dassault, cet avion qui ne vaut rien, comme le Dodo de l’île Maurice, disparu depuis plus d’un siècle, parce que cet oiseau avait oublié qu’il pouvait voler !
Sa force de persuasion est telle sur l’âme candide flamingante, que Bart De Wever est capable de faire croire que c’est lui, sur le D III de la Luftstreitkräfte, qui aurait abattu Georges Guynemer le 11 septembre 1917 à Poelkapelle, dans un combat aérien d’anthologie, le Morane-Saulnier de l’adversaire était une première ébauche du Rafale !
Quand on décrypte les déclarations de Bart De Wever dans son idiome, on est saisi de vertige !
Passons sur le plaisir que l’homme fort d’Anvers a eu de dégommer l’avion, rien que pour « emmerder » Charles Michel avec le Rafale recommandé par Emmanuel Macron sur les bras, d’autant que Junior avait remis à sa place le ministre de la Défense, Steven Vandeput (N-VA), très défavorable à l’offre du constructeur français.
Charles Michel, ébloui par son coup d’autorité, pensait passer pour l’homme qui allait survoler les dossiers difficiles et faire oublier l’image que la Wallonie a de lui, en qualité de second du président de la N-VA.
Sur sa lancée, De Wever n’a pas fait le détail avec un autre partenaire de coalition : le CD&V, parti qu’il siphonne avec ardeur depuis toujours. À peine sorti de sa carlingue, il revient sur le dossier Arco
Arco est une société coopérative, bras financier du Mouvement ouvrier chrétien, arrière garde du CD&V. Arco regroupe près de 800 000 adhérents qui avaient investi de façon massive dans des obligations chez Dexia. Quand la banque s’est effondrée, les coopérateurs se sont retrouvés avec des titres sans valeurs, perdant à peu près toutes leurs économies.
Le dossier reste une épine dans le pied de la suédoise puisque le CD&V ne veut rien lâcher sur ce dossier et en a fait "sa première priorité". Il ne s’agit pas moins que l’État belge indemnise les coopérateurs du CD&V et du MOC !
Dans ce dossier Bart à raison, puisque même la Commission européenne est contre cette indemnisation qui discriminerait tout autre petit porteur victime des banques et ils sont nombreux en Belgique.

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Revenons au choix flamand de l’avion de chasse américain. Il est difficile à comprendre. La perspective d’une association de Dassault avec les constructeurs allemands pour la chasse du futur serait bénéfique au business belge. Peut-on négliger les avantages de centrer l’avion Rafale sur sa construction en Europe avec la perspective de milliers d’emplois possibles en Belgique ?
Ou alors, oh ! quelle horreur, serait de supposer que les dés sont jetés. L’avionneur américain aurait déjà bien « arrosé » les milieux favorables ! Lockheed Martin est un fabricant d’avions associés au Pentagone et bénéficiant des services de la CIA. Comme toutes les industries sensibles aux USA, il est au courant de la démocratie « spéciale » en Belgique, accordant quasiment tous les pouvoirs à la majorité flamande, afin d’éviter qu’elle ne largue les amarres et fasse de la Belgique un état has been. L’état-major de nos armées étant sous la domination des généraux tous à peu près flamands, le raisonnement était simple à faire.
Les mandataires flamands influents auraient été servis !
Et si les Flamands avaient « aidé » Alain Mathot à ne pas comparaître devant un tribunal sur l’affaire des pots-de-vin de l’incinérateur de Herstal, parce qu’ils craignaient des rumeurs déplaisantes sur leur enthousiasme envers l’avion de chasse américain?
On sait que l’affaire Intradel avait démarré sur dénonciation anonyme.
Ah ! que c’est vilain une lettre anonyme, d’autant que des malintentionnés pourraient en écrire une autre en flamand, tout aussi bien documentée !

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