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Gilet Jaune contre gilet rayé.

Généralement des groupes comme « Les Gilets Jaunes » se démantèlent tout seuls par le manque d’affinités collectives et ils se ressoudent naturellement lorsqu’ils sont en butte à l’agressions des Autorités.(« Bigre la lutte des classes », ‘Richard3.com’ 21novembre 19)
Le mouvement a besoin pour survivre que des échéances rapprochées l’impliquent dans des manifestations de mécontentement, et qu'il essuie les rebuffades des Autorités et de la police.
C’est bien parti pour les Gilets Jaunes qui se renforcent du raidissement du pouvoir et des médias, surtout de l’écrit, qui a pris position contre le mouvement, pour le gouvernement.
S’en prendre à des gens qui pensent à tort ou à raison qu’ils n’ont plus rien à perdre, c’est prendre le risque de se faire dépasser par une manifestation qui tourne à l’émeute. Le pouvoir, quelle que soit l’issue de ce mouvement, n’en a pas fini avec cette jacquerie (écrit le samedi matin du rassemblement, Richard3.com est donc dans l’ignorance du bilan qui sera tiré en fin de journée).
Macron est en train de payer cash un sentiment qu’il partage avec Pierre Gattaz (l’ex patron des patrons) "le pays peut se gouverner comme une entreprise". Engagé dans ce concept, tous les gouvernements européens, dont celui de Charles Michel évidemment, sont en train de ruiner les infrastructures des réseaux poste-train-commerce de proximité et ainsi couper le pays en deux, la ville d’un côté et la campagne de l’autre.
Les Gilets Jaunes sont au départ une association contre l’augmentation du prix de l’essence.
Très vite, les gens se sont rendus à l’évidence que le système Gattaz, repris par la FEB en Belgique, ruinait la vie associative, désertifiant le monde rural, comme il ruine la santé de plus en plus de travailleurs dans les entreprises.
Madame Sofie Merckx pourrait en dire long sur les salariés victimes du "toujours mieux avec moins" et des dégâts chez les survivants aux suppressions de postes, en partant du principe qu’on n’en fait jamais assez pour mériter un salaire.
Combien de Gilets Jaunes sont en train d’appliquer à eux-mêmes une thérapie contre le « burn-out » en se mobilisant et vivre ensemble un samedi de lutte !
Je soupçonne les responsables publics acoquinés avec ceux de l’économie, expérimenter sur le salarié jusqu’où ils peuvent « charger la barque » pour plus de profit aux dépens des salariés et des usagers victimes collatérales !
Que le mouvement s’éteigne ou qu’il devienne incontournable, les Gilets Jaunes ont gagné, car ils ont rendu visible ce que le pouvoir, la presse et les médias n’ont cessé de cacher. En effet, laisser vivre des gens avec moins de mille euros par moi, dont certains travailleurs et surtout des femmes, est une honte inexpiable, en même temps une condamnation sans appel du système.
Ils ont gagné parce qu’ils auront hâté le « moment de vérité » dont parle Régis Debray, dans « Critique de la raison politique », sur la succession des élites par la transmission des pouvoirs.
Le passage de la souveraineté d’un détenteur à un autre est un moment délicat. Il aura lieu en mai 2019 pour toute l’Europe. Il sera intéressant de connaître si ce pouvoir saura faire preuve de suffisamment de ruse et de cynisme pour se réincarner, sous une autre posture, par exemple celle des Gilets jaunes, en reprenant leurs thèmes pour en promettre une application qui ne viendra jamais ?

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Connaissant la duplicité des libéraux, il faut s’attendre à tout. Cette chaîne de transmission d’une génération l’autre du pouvoir en politique doit beaucoup à la méthode de « la tunique sans pli » de l’église catholique qui elle aussi s’est maintenue « du père au fils » depuis deux mille ans.
Hegel voyait dans les assassins patriotes, des hommes d’affaire de génie. La plus féconde des illusions politiques est sans doute l’illusion qu’on est sans illusion. Bourdieu traduisait cette pensée hégélienne « parmi les présupposés que le sociologue doit au fait qu’il est un sujet social, le plus fondamental est sans doute le présupposé de l’absence de présupposés. »
Quand les gens s’aperçoivent de cela, tout le discours qui pense le pouvoir pour le pouvoir s’effondre et est remplacé par les premiers d’entre nous qui osèrent « le pouvoir par et pour le peuple » et qu’ils ont transmis avec des hauts et des bas tout au long de l’histoire, jusqu’à nous.
À question stupide réponse stupide. La question de Dominique Michel, capitaliste de copinage, à propos des Gilets Jaunes "Pourquoi des gens qui se disent du peuple doivent empêcher d’autres gens qui sont autant du peuple qu’eux à travailler ?"
Réponse de Richard3.com «Le premier devoir quand on voit quelqu’un se noyer, c’est de voler à son secours, geste humanitaire dont Dominique Michel semble incapable. ».

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