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Ils le savaient !

Laissons aux laudateurs de l’oligarchie la locution « de service », aux louanges des intellectuels chargés de « la lourde tâche » de conduire la démocratie à des fins heureuses.
Parmi ceux qui donnent le « la », citons Alain Duhamel, ancien de l'Institut d'études politiques de Paris et diplômé en science politique.
On entend partout et même de la bouche de ceux qui ont le même parcours du ci-devant journaliste, que les dirigeants français (idem pour les dirigeants belges sortis d’écoles différentes mais comparables) sont hors sol, qu’ils vivent dans une bulle dès leur sortie de l’ENA (Ecole Nationale de l’Administration), qu’ils n’imaginent même pas la manière dont on peut vivre avec moins de mille euros par mois ! Bref, on est en train de les faire passer pour ce qu’ils ne sont pas : des gens distraits par les responsabilités qu’ils occupent et oublieux de traiter prioritairement des malheurs d’une partie de leurs administrés. Quand Alain Duhamel ou l’un de ses substituts les interroge sur la société d’en bas, ils compatissent et montrent de la compréhension. Ils énumèrent les calamités qui empêchent les gens d’en bas d’avoir une vie normale. Ils montrent leur connaissance des difficultés des gens, tout en les assurant de leur empathie.
Après quoi, Alain Duhamel les exonère de toute responsabilité et compatit à leur surcharge de travail, cette mission impossible à satisfaire tout le monde. Il ira jusqu’à les plaindre de vivre le malheur d’autrui comme une frustration de ne pouvoir faire mieux !
Il faut enfin oser dire que non seulement ces intellectuels ne sont pas sincères, mais qu’ils savent depuis longtemps qu’ils sont des privilégiés et qu’ils ne pourraient pas vivre avec moins de mille euros par mois.
Ils ont une exacte représentation des besoins des quartiers pauvres, des banlieues et des villages abandonnés des pouvoirs publics et ce, depuis longtemps.
Et justement, s’ils sont au pouvoir c’est non seulement pour défendre le statut quo et leur position, mais encore pour être au service des tenants du système, ce qui permet la conservation des privilèges, dans le pourrissement de la situation.

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Voilà la vérité, la triste vérité des pouvoirs actuels de cette démocratie qui est passée, grâce à eux, d’un système conservateur, à une oligarchie active.
Ce serait bien fâcheux de qualifier leur intelligence de lacunaire. Ils auraient sauté la partie sociale de leurs études et l’histoire de la République. Au contraire, ils ont été façonnés pour détester Robespierre, qualifier la révolution de 1848 d’erreur ouvrant un boulevard à Badinguet, qu’ils appellent respectueusement Napoléon III, ne lui reprochant que Sedan et la reddition de Bazaine, dire pis que pendre de la Commune de Paris, qualifier de rouge et de marxiste les mouvements ouvriers du XXme siècle, conspuant de nos jours Mélenchon, Besancenot et Nathalie Artaud et en Belgique, les porte-paroles du PTB.
On a affûté leurs esprits dans les hautes écoles pour les préparer à prendre leur part du système capitaliste et rien d’autre. Ces gens voient donc le peuple comme une sorte d’épouvantail les empêchant de cueillir les bienfaits de la croissance.
C’est pareil en Belgique, c’est le monde libéral qui respire le conservatisme le plus obtus et qui a déteint sur les intellectuels du PS, Di Rupo, Onkelinx, Magnette, comme sur Reynders, Michel ou Chastel, ces derniers bronzaient chez Big Brother, depuis le premier biberon.
Ces gens ont toujours su que l’on vit mal avec moins de mille euros par mois. Ils tablent sur la patience des pauvres, sur le malheur qui se vit secrètement et dans la honte comme une tare.
Richard3.com prétend que ces intellectuels de pouvoir ne sont nullement contrariés des inégalités. Il y a un blanc dans leur cerveau qui s’enclenche, comme la came d’un assemblage de rouages qui fait sauter trois dents du pignon de façon mécanique et volontaire, quand on aborde le problème de la pauvreté.
Comment Bacquelaine, ministre des pensions, ose-t-il se présenter devant des personnes âgées auxquelles ses services allouent 650 € de pension par mois ? Comment a-t-il le culot de faire des discours et de plastronner sur son action gouvernementale ?
C’est la came tout simplement qui saute et produit un blanc !
Mais cela ne veut nullement dire qu’il ne sait pas ! Au contraire, bien au courant et parfaitement au fait !
Que dire de tout cela ?
Que certains de ces intellectuels peuvent passer pour brillants.
La perversité est plus répandue chez eux par le fait d’une imagination parfois plus vive ! La psychopathologie est même le propre des intelligences vives et très élaborées.
On peut être aussi à la fois intelligent et con, la preuve, Alain Duhamel !

Commentaires

Evident.

Bien d'accord avec cette analyse, j'ajouterais juste que chez ces oligarques, il y a aussi une constante révoltante c'est leur conviction intime qu'ils ont le droit presque divin, de détenir cette parcelle de pouvoir à laquelle ils tiennent plus que tout au monde, sans respect pour ceux qui les ont aidés pour acquérir leurs "compétences" usurpées. Ce sentiment de pouvoir inculqué lors de leur formation les rend "ignobles" du point de vue de la société.

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