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Restez calmes, c’est un hold-up !

Pendant que nous touillions dans la marmite des Gilets Jaunes, le monde n’a pas cessé de tourner. Apparemment, nos besogneux de l’info ont oublié le reste de la planète, pour se consacrer à la technique du pouvoir de la récupération du Gilet. Macron et Philippe sont les biaiseuses à la machine à coudre Singer. Les petites mains, Jacline Mouraud, pour la France et Claude Gilles, pour la Belgique ont presque fini leurs gilets. Il sera jaune, évidemment, mais avec des bandes grises moins larges. Le couple franco-belge est en train de faire du sur-mesure politique. Ils assemblent différents tissus en réalisant de gros point de couture à la main. D’autres font du biais des bandes de tissu décoratives achetées en mercerie. Ils ne vont pas border tout de suite, la finition pourtant l’exige, pour éviter que la matière ne s’effiloche. Pourvu qu’ils ne cassent pas trop à coup de fer à repasser.
Heureusement que Priscillia Ludosky, l’égérie du mouvement, est contre tout traficotage des voix et n’adhère pas à cette forme de contestation qui est de lancer le mouvement dans la politique. Les partis de gauche font cela très bien, il suffit d’en exclure le PS qui n’est plus un parti de gauche et le reste va tout seul. Les Gilets Jaunes insight peuvent très bien exister et pousser les mandataires du peuple au cul et voter pour la gauche. En même temps, cela permettra de faire le tri des racistes, nationalistes et propagandistes de Dupont-le-Teigneux et Marine du chose qui n’auront qu’à s’attrouper au Rassemblement National.

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Pour en revenir à l’incipit de cette chronique, Trump poursuit ses petits trafics, soutenu par le corps électoral américain très minoritaire, mais qui a valu l’élection de ce président affairiste, de par la bizarrerie du suffrage pas si universel, de ce pays curieux. Nous sommes mal placés pour en médire, puisqu’en Belgique, Charles Michel s’était fait une spécialité du genre.
La planète boursière est plus instable que jamais. Nos élites des infos l’ont escamotée.
Le 21 décembre (ce n’est pas si vieux) Wall Street a connu une débâcle comme on n’en avait plus vue depuis 2008. Dow Jones et le Nasdaq se sont fait la paire comme au plus beau soir en perdant 6,87% et 8,36%.
Puis, au lieu de la panique, les maquereaux du bisness ont eu peur d’eux-mêmes ! C’est qu’une nouvelle plongée dans les abysses de la spéculation serait fatale au système. Pensez-donc, Reynders et les autres cagous qui nous ont saignés en 2008 ne pourraient refaire le coup une deuxième fois. Partout parmi les 27 de l’Europe, c’est la même situation. Les réserves sont taries, l’endettement est au maximum et tous les employés de banque qu’on allait sauver grâce au coup de poker sont à présent chômeurs.
Alors, on ne parle plus de krach, mais de grande volatilité des indices américains.
Donald Trump sème le chaos sur les marchés. L’imprimerie de la banque centrale américaine manque de papier. Les pontes prévoient d'augmenter les taux d'intérêt. Donald Trump crée de l'incertitude et inquiète les investisseurs, le "shutdown" n’y est pas étranger. La culture du mur chez Trump prend la tête à tout le monde. Un « Märklin » dans le bureau ovale serait moins coûteux pour le contribuable.
Après la trouille verte de vendredi, le rebond de mercredi n’est que technique, brament les experts, ceux-ci ne sont pas Belges. Les nôtres ont plutôt une vision rose des choses. Charles est toujours persuadé que la mondialisation a du bon ! Les experts d’ici n’ont pas la mouillette facile. Que voulez-vous, entre une paie au chômage et celle de conseiller-consultant au club Pascal Delwit… y a pas photo.
Jusqu’au 31 du mois, on peut dormir tranquille, la marée restera haute, les fonds d'investissements bouclent l’année. Jusqu'au 31 décembre, nous devrions constater davantage d'achats que la semaine dernière.
Je vous parle de ça comme si j’étais un maquignon de la Bourse. Non, pas du tout, mais comme Einstein parlait de la courbure du temps, la Bourse nous courbe tous par les lois du marché des parieurs des casinos de la finance.
La politique protectionnisme de Donald Trump fait le reste. La guerre commerciale entre Washington et Pékin n’est pas favorable à l’Europe, trop sensible au dollar.
L'Europe brinqueballe de partout. Le Brexit définitif le 29 mars prochain risque de ne voir aucun accord signé avec les Anglais. Les élections européennes, deux mois plus tard, si le Brexit est un échec, vous voyez le genre ? Que se passera-t-il d'ici là? Comment réagiront les marchés? On craint les foucades de la Banque centrale européenne (BCE) qui doit relever ses taux à l'été 2019 et qui pourrait nourrir la grande volatilité des cours.
Mais qu’est-ce qu’on en a à foutre des cours boursiers ? Certes, reste que si la gauche ne prend pas tout de suite le pouvoir et n’envoie pas en taule le joli monde de l’arnaque libérale, ils poursuivront le yoyo boursier jusqu’à ce que la ficelle casse. Après avoir fouillé nos poches, ils siphonneront jusqu’à nos derniers centimes, tandis que nos épargnes se seront fait la malle depuis longtemps.
On n’en à rien à foutre ? C’est vous qui le dites. Pas eux ! Jusqu’à preuve du contraire, votre avis ne vaut rien. Le leur est seul pris en compte.
La Bourse, vous ne vous y intéressez pas. D’accord. Mais elle s’intéresse à vous. Comme dirait Deborsu « les boules vertes, c’est pour les cons, les rouges, c’est pour les super cons ».

Commentaires

J'adore lire tes rubriques cher Richard III

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