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LBT + GJ = GC (guerre civile)

Plus les forces de police éborgnent, gazent, matraquent, handicapent les Gilets jaunes le samedi, plus Castaner les félicite, plus il les chouchoute, ses mots d’amour ne tombent pas dans l’oreille d’un sourd. Le secrétaire syndical des polices vient discrètement de rappeler les arriérés que la gent matraquant espère toucher un de ces quatre samedis.
C’est la grande misère des pouvoirs forts qui ne reposent pas sur le peuple, mais sur sa police, d’avoir plus de comptes à rendre à ses sbires, qu’au peuple, Macron et Castaner sont obligés de s’en remettre à la maréchaussée ! Les voilà tous les deux embarqués dans une spirale infernale qu’ils devraient bien connaître, puisque c’est celle qu’ils dénoncent chez Maduro au Venezuela !
Les Français mobilisés depuis plusieurs semaines sur les ronds-points et dans les rues des grandes villes s'indignent de la différence : "Police: 6h de discussion... 150€ d'augmentation de salaire. Gilets jaunes: 6 semaines de grève... des miettes... et pas pour tous!!".
Ce mois de février, c’est la totale : prélèvement à la source, augmentation des produits de première nécessité, augmentation des péages des autoroutes. C’est tout ?... pour le moment !
Les Médias qui voudraient bien parler d’autre chose sont pris de court. Ils deviennent inaudibles à force de vouloir attirer l’attention sur le foot, même le Brexit, plutôt que de la grogne qui persiste !
Ailleurs sur les réseaux sociaux, de bouche à oreille, de portable à portable, ils sont rares ceux qui parlent d'autre chose. La majorité des messages relayés au sein de ces communautés concerne l'augmentation des salaires. Consternation, ce n’est pas pour tout le monde. Les exclus restent bien les exclus à qui s’ajoutent les pensionnés qui voient leurs pensions non indexées !
On le savait que Castaner ayant fait ses classes au PS ne pouvait que s’épanouir dans le rôle que lui fait jouer Macron, ce qui apparemment n’est pas pour le dégoûter, bien au contraire.
Se voyant sous la protection de l’État, les forces de police prennent à l’aise le métier de juger s’il faut tirer dans le tas avec du Flash-Ball ou du lacrymo. Dans l’action, certaines voix venant de leur rang atterrissent dans des téléphones ouverts.
Ils s’encouragent de la voix, se désignent entre eux les types à amocher !

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Beaucoup de GJ gardent en mémoire les scènes d'affrontements dans les rues de plusieurs grandes villes et dénoncent des violences policières dont ils ont été victimes. Ils ne comprennent pas que l’on puisse brutalement vous tomber dessus sans avertissement, rien que parce que vous êtes dans un attroupement qui n’a qu’un objectif, marcher vers un lieu de rassemblement !
Parallèlement, au grand soin du gouvernement pour les forces de l’ordre, une haine anti-flics, prend de l’ampleur de semaine en semaine. Elle vient gonfler le ressenti général avec la détestation des élites politiques et des médias. Les photos que l’on s’envoie de portable à portable de visages mutilés, des lèvres explosées et des yeux perdus passent sur les pages Facebook.
L’arrêt du Conseil d’État de ce vendredi 1er février a rejeté les demandes de suspension de l'usage du lanceur de balles de défense (LBD), estimant que le risque de violences rendait "nécessaire de permettre aux forces de l'ordre de recourir à ces armes", malgré des asbl citoyennes dans la défense des Droits de l’Homme et bien d’autres autorité morales européennes.
Le gouvernement Philippe reste de marbre. Cela prouve que tout l’appareil de pouvoir est solidaire et démontre que le processus d’action dure contre le peuple est engagé.
Macron prend la posture de l’oligarque démasqué qui choisit le régime fort au lieu de dissoudre le parlement.
C’est un jeu propre à déconsidérer davantage la démocratie et à radicaliser les opposants.
Les journaux proches du pouvoir affirment ce soir que les GJ sont en perte de vitesse, tandis que les GJ parlent d’une manifestation soutenue à travers le pays.
À la limite, le nombre, même s’il ne devait plus y avoir des manifestations de masse les samedis suivants, est sans importance, le processus de décomposition de la Vme République est engagé. Cette République là, avec ou sans Macron, ne s’en remettra pas.
L’avenir, s’il est incertain, ne s’appellera pas Macron.

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