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Le racisme : avant tout libéral.

Le ressort peu connu du capitalisme, celui qui est le plus nié des adeptes enthousiastes du libéralisme, c’est le racisme ! (1)
Les colonisations passées et présentes ont été construites sur le rationalisme dans l’exploitation des personnes, s’adaptant à l’état de besoin ou de fragilité des populations pour les exploiter au maximum des profits.
On trouve dans l’histoire des anciennes colonies et dans l’exploitation du personnel des entreprises du monde occidental, un ressort « viril » identique du prédateur libéral.
A bien l’observé, la structure libérale est intrinsèquement une structure raciste et homophobe. À partir du moment où une condition sociale est abandonnée dans l’incapacité de s’améliorer, on entre dans une forme de racisme, puisque la structure sociale est appliquée à des groupes d’individus assujettis à des autres, qu’elle ait été observée en Afrique lors de la colonisation ou à la Fédération des Entreprises belges aujourd’hui.
En réalité, ce qu’on appelle les classes sociales, si farouchement niées par la bourgeoisie au pouvoir, sont en réalité des manifestations d’agressivités racistes de la classe la plus élevée, à la classe la plus basse.
Quand Charles Michel, obéissant à la condition d’une classe élevée entreprend des économies sur une classe inférieure et notamment des chômeurs, il nous dit obéir à la nécessité de rétablir les comptes de la Belgique, alors qu’il pouvait les équilibrer autrement. Il se réfère surtout à sa condition de classe, en montrant une forme de racisme qui n’est pas perçue comme telle, y compris des victimes. Quand il sous-entend la nécessité de serrer la vis pour mettre le chômeur en état de besoin et le « pousser » à chercher du travail, Michel affiche son racisme.
En agissant de la sorte, il fait de la condition du chômeur une différence avec ceux qui ne seront jamais chômeurs, la classe supérieure trouvant toujours des subterfuges au chômage. A l’identique, l’administrateur de l’État à Léopoldville (nom de Kinshasa avant l’indépendance du Congo) se réjouissait de l’état de ses enfants blancs, qui ne seraient jamais noirs, prospérant dans un océan de misère où il n’était pas question de partage, mais d’asseoir l’autorité du supérieur sur l’inférieur !
Le raciste raisonne exactement pareil, considérant celui qui a la peau noire comme inférieur.
La forme la plus aboutie de ce racisme est qu’il ne se voit pas, ou plutôt ne se voit plus, au point d’y avoir vu sombrer Elio Di Rupo lui-même dans son entreprise « d’en reprendre un peu » au chômeur.

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Le racisme n’est pas un système de savoir-pouvoir, c’est un vice affirme Bégaudeau.
Le racisme est inhérent au système libéral. Il existe depuis le précurseur Adam Smith, l’Ancien Régime l’était aussi, mais cela n’allait que du maître au serviteur, quelques fois, selon Diderot, les emplois s’inversaient. L’étranger était perçu comme une curiosité, un exotisme, les moyens de transport ne permettaient pas l’interpénétration des « exotismes », cependant le racisme tournait à la boucherie en Amérique du Sud avec les conquérants espagnols et portugais, mais la nouvelle n’en était pas diffusée. Facebook était à inventer.
Des économistes de notre temps ont alerté les démocrates, du racisme des adeptes de l’économie libérale. Milton Friedman, dès le début des années 60, a eu beau expliquer que les politiques keynésiennes en vogue à l'époque allaient provoquer une hausse à la fois du chômage et de l'inflation et donc du racisme, ce fut en vain.
Les « progressistes », au cœur du capitalisme raciste, existent. La cause des migrants se voit parfois défendue face aux véhémences d’un Theo Francken, par des libéraux purs sucre qui ne sont pas astreints aux pirouettes de Michel devant la N-VA. La thèse en faveur des migrants ne trouble pas l’ordre libéral. En réalité, c’est un cache-misère jeté sur la démocratie devenue pilier du capitalisme, en-dehors de la volonté des peuples. D’autant que certains prolétaires repoussent les gens d’ailleurs venus « prendre leur travail ».
C’est pour mieux revenir à l’origine de la répulsion du riche à l’égard du pauvre. Les migrants, une fois accueillis vont vite se retrouver dans une situation de racisme pire même que celui vécu de la classe ouvrière.
Le débat actuel des Gilets Jaunes est très révélateur du racisme des intellectuels libéraux, surgissant à tout propos dans des débats mixtes où des gens qui n’avaient pas l’habitude de la parole hésitent et trébuchent sur des mots. Les autres affichent un mépris identique à celui de l’administrateur colonial belge qui se faisait obéir à coup de bottes au cul de ses « nègres ».
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1. Les travaux de Michel Foucault sur les relations de pouvoir modernes mettent en évidence deux modèles principaux. D’une part, une technologie de pouvoir « disciplinaire », qui consiste en une prise en charge exhaustive de l’individu, d’autre part, une technologie de pouvoir « biopolitique », qui correspond à la raison d’Etat moderne et libérale, et à la gestion souple des phénomènes de masses associés à la population. Cependant, une analyse plus détaillée de la biopolitique et de ses origines met en évidence les racines disciplinaires du paradigme gouvernemental libéral, et permet de situer dans un contexte différent les injonctions à la liberté qui semblent la caractériser. Dès lors, la modernité politique ne serait plus composée d’un équilibre entre des techniques de coercition et une idéologie du laisser-faire, mais comme un ensemble de techniques qui vont moduler de façon différente, une même exigence de coercition des corps dociles.

Commentaires

Je dois avouer que ne comprends pas très bien votre texte. C'est quoi pour vous le racisme? L'exploitation de l'homme par l'homme, les slogans antisémites des gilets jaunes, la shoah, le protocole des sages de Sion, le fait d'écrire que les flamands ne s'intéresse à la France qu'au moment du tour de France? Ah, s'il était possible de réduire le libéralisme/capitalisme au racisme...

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