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Veritas est in puten. (1)

Les techniques d’appropriation des consciences, par le matraquage au quotidien des news, se poursuivent contre vents et marées. (2)
L’avantage de leur coût élevé, les met hors de portée des classes sociales subordonnées à la dominante. Outrance contre outrance, désormais la population a un vecteur d’idées qui s’appelle Facebook.
Les rapports conflictuels entre les classes sociales s’en trouvent moins déséquilibrés. Les forces d’argent ont un patrimoine audio-visuel, des magazines et de la grande presse, à disposition. Une voix discordante est désormais possible et le combat est moins inégal.
Le public doit aiguiser son sens critique capable de sortir les « fake » des « news thrown to public opinion”. Facebook arrive à point nommé. Le terrain est piégé, mais il est riche.
La vigilance s’impose, les rédactions de la presse subventionnée par nos impôts, doivent être dénoncées, comme ne servant pas à des fins démocratiques.
Toujours est-il que la machine à formater les « bons » citoyens fonctionne à plein régime.
Elle joue sur la peur et suggère systématiquement que le soutien des partis de pouvoir est une démarche citoyenne. En Belgique, on a vu que Charles Michel et le MR n’excluaient pas l’extrême droite quand ils en ont besoin, mais restent inflexibles sur l’extrême gauche.
La machine à faire des voix relie les nouveaux obstacles actuel à des événements anciens qui ont perturbé le cours de l’histoire : les guerres, les grèves, les génocides, l’antisémitisme, le nazisme, le communisme, bien amalgamés, souvent déformés, dans une approximation de l’Histoire qui déshonore l’université.
Elle veille à ce que la population soit constamment sous influence, usant de slogans simplistes. Elle recourt aux symboles archiconnus et hyper cités.
Elle empêche par influence dans les médias à la propagande adverse d’avoir sa place dans la vie démocratique. Elle exagère les enjeux et reste dans un registre dramatique et emphatique.
Il arrive à certaines périodes de tension extrême que le public ne marche plus. Ce sont les Gilets Jaunes en France et la progression du PTB en Belgique.
Le discours officiel, partagé par tous les partis d’alternance au pouvoir, n’est plus crédible, dépassé par les événements. L’impuissance du pouvoir à modifier le réel selon ses fins, son rôle cesse d’être magique.

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C’est le cas aujourd’hui.
La tragédie du Traité de Lisbonne que seuls les partis ont approuvé sans la consultation des peuples, a contraint les gens à l’austérité.
Les pertes sociales, travailler plus, être moins indemnisé des périodes de chômage, allonger la durée du temps de travail, le droit à la retraite, tout semble aller normalement vers la peau de chagrin de la part de ces messieurs.
Bientôt, le pouvoir sera obligé de recourir à la force publique et à la contrainte, partout en Europe. Il le fera tout en poursuivant la propagande axée sur la nécessité par les lois de la concurrence, la force des Traités européens et la croissance indispensable au rétablissement des comptes.
Le baratin à chaque fois que le peuple « devra » perdre des plumes, sans savoir pourquoi il les perdra, use les nerfs des gens. Le comble, tout le monde sait que l’argumentation libérale est mensongère, y compris l’électorat MR. Celui-ci, bien drillé reste dans la crainte que la faucille lui coupe les choses de la vie et que le marteau ne l’assomme à la façon des bœufs dans les abattoirs ! Et ça marche… enfin de moins en moins bien !
La crise américaine de 2008 propagée en Europe par la force hégémonique du dollar aurait pu être remboursée par ceux par qui le scandale arrive, à savoir les banques, les organismes de prêt, l’actionnariat des fonds américains d’investissement et quelques autres établissements de fines escroqueries. Or, par les Traités européens, en accord avec la position libérale, la responsabilité a été détournée. La population a été rendue responsable de la crise. Les banques ainsi que les autres indélicats ont évité la faillite. Non seulement ils échappèrent aux sanctions, mais ils surent tirer des profits extraordinaires nouveaux !
Il se pourrait que la récidive de l’arnaque d’un capitalisme débridé ne soit plus possible aujourd’hui. En Belgique, le discours du ministre de finances de l’époque, à savoir l’ineffable Didier Reynders, ne passerait plus !
Faut-il attendre une nouvelle crise ou faire payer ces scélérats tout de suite ?
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1 Littéralement « la vérité est en train de pourrir », littérairement « la vérité est au fond du puits ».
2. C’est ainsi que ce mardi, France 5 a invité à C à vous un commissaire de police et l’épouse d’un gendarme. Ils ont parlé de l’attentat du Bataclan ! Tout ça à la veille du 1er mai et de la manifestation des Gilets Jaunes, après avoir insisté lourdement sur « les voyous » dixit patrick Cohen, à propos des Blacks blocs. Il paraît que c’est une émission apolitique ! À C dans l’air, l’émission précédente, Christophe Barbier était venu faire son petit effet anti Gilets Jaunes, faisant ainsi de France 5, une concurrente de BFMTV dans le cunnilingus à M. Macron.

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