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Futur à gauche ou No Futur !

En Belgique, le pouvoir est distribué depuis toujours entre trois partis libéraux et centristes. Centre droit, centre gauche, même combat pourrait-on dire. Les « extrémistes », c’est-à-dire ceux qui ne votent pas au centre, sont ostracisés.
Le centre s’effondre. Il faut recruter. L’appel au secours est entendu. L’extrémisme de droite vole au secours des centristes, moyennant des retouches au programme. Charles Michel bientôt inspirera Macron. Mais voilà, l’électeur en a assez des connivences d’un centrisme à un libéralisme qui a perdu le sens de l’humain. Le deal libéral évolue vers un ultralibéralisme universel, la courbure gravitationnelle, c’est la N-VA… la meilleure arme de destruction massive qu’on ait imaginée !
Grâce à une manœuvre aussi grosse qu’un câble de bateau, l’apprenti sorcier Michel a décrété que la N-VA n’était plus un parti d’extrême droite, qu’il était bel et bien dans le courant du libéralisme-centriste, dont on fait le pouvoir. Et voilà Bart De Wever adoubé par la confrérie libéralo-démocratique.
L’extrême droite a l’exclusivité du label démocratique, Paul Magnette du PS l’a dit, il est d’accord.
Sans Bart De Wever, la bourgeoisie était dans l’obligation d’abandonner le pouvoir.
Le MR a pris le risque d’ajouter à la dérive d’une économie à l’américaine, le nationalisme, le racisme et l’ultralibéralisme de la N-VA, en l’incorporant dans la confrérie les partis de la politique du dollar. Michel paraît maintenant sur la même ligne que Bart De Wever. Ils sont pour la déréglementation des marchés et la disparition progressive des services publics au profit du secteur privé. La presse-croupion suit, évidemment.
Autre élément dérangeant pour le centrisme « raison d’État », la gauche se ressource exclusivement dans l’extrême-gauche. Le glissement au centre a fait en sorte que l’on ne peut plus parler du PS, parti de gauche. Le centre-gauche, c’est de la foutaise, pure jus.
Conclusion, l’extrême droite est libéralo-compatible avec le centre, mieux il exprime de façon déterminée l’ultralibéralisme de la bourgeoisie.
L’avenir de ce nouveau schéma politique d’une Europe infestée par l’extrême droite, va très vite déboucher sur l’incompatibilité de l’ultralibéralisme avec les intérêts primordiaux de la conservation d’une planète de bientôt10 milliards d’humains !

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En France, la droite a été stoppée dans son idée de faire payer une politique de sauvetage de la planète par les travailleurs pauvres, grâce aux gilets Jaunes.
Les riches se sont fendus d’un milliard pour reconstruire Notre-Dame, c’est à eux de payer la facture écologique et pas seulement qu’en France.
Cette économie ne peut vivre sans croissance, la conclusion est simple, cette croissance ci, destructrice et imbécile, mène le monde à sa perte. Pour avoir une chance de s’en sortir, l’avenir est à la gauche associée à écolo dans une économie compatible avec la nature.
Pour la première fois dans l’histoire de l’Humanité, si nous voulons survivre, il n’y a pas trente-six chemins.
En Belgique, à moins d’un formidable retour en arrière en même temps qu’un mea culpa sincère, le PS ne peut pas être associé au PTB, qui reste donc l’unique alternative à gauche avec écolo.
Ce constat, les partis de pouvoir, accrochés à leurs privilèges, l’ont fait. Les exclusions sous l’étiquette « extrémiste » seront donc collées à gauche. Le Centre dégarni, il n’est pas exclu pour l’après élection, d’y associer le Vlaams Belang !
Bart De Wever a assuré que Groen était son dernier choix. "Seul le PVDA/PTB est pire, mais pas de beaucoup". Pour Meyrem Almaci, pas question de participer à un gouvernement "avec cette N-VA-là" © belga.
On en est la.
De toute manière, avec ou sans l’écologie, la gauche est seule capable de mettre en place une alternative à l’économie libérale. Cela ne sera possible qu’en concertation avec les autres partis de gauche des pays européens qui vont très vite se trouver dans la même situation.
Assez curieusement, les aventuriers d’aujourd’hui ce sont Michel et Di Rupo. Ils mentent sur la capacité du système à sauver la planète.

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