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Accord et désaccord.

On l’a vu lors des négociations avec le PTB, le PS n’est pas compatible avec une politique de gauche. À défaut, on l’a cru en accord avec les écolos sur la question des mesures de protection de l’environnement. Le hic pour cela, il faudrait remettre de l’ordre dans le système économique, et ça, le PS n’en a pas l’intention.
La coalition "coquelicot" est mort-née. Les chefs du PS éprouvent presque autant d’aversion pour Nollet que pour Hedebouw, c’est dire…
Il faut se rendre à l’évidence, le PS n’est compatible qu’avec les conservateurs libéraux du MR. Encore un petit effort, et il sera compatible avec la N-VA.
Jehan et Pirlouit Reynders tiennent le bon bout. Ils vont tirer dessus et amener Di Rupo à remplir le rôle de Charles Michel, en alternance MR-PS. Il reste à convaincre la partie flamingante, hors cordon sanitaire : la N-VA ! Le PS se fera douce violence…
Nos deux messagers royaux voguent vers un semblant de démocratie, dans un royaume d’opéra bouffe, avec comme devise « Fuite en avant empêche vase à se remplir ».
Car tout vase qui se remplit au-delà de ses capacités, déborde. Alors, si ça déborde, la politique et la presse aux ordres ne sont pas outillées pour déboucher les canalisations d’étrons dans leur jus! Vous voyez d’ici l’élite en train de se boucher le nez et madame la marquise troussée jusqu’aux aisselles pataugeant dans l’exutoire gorgé pour satisfaire un besoin naturel (la seule chose qu’elle ait de naturelle dans sa nature).
Tout le monde sait que les écolos ont deux côtés : un côté face sympathique pas trop éloigné des prises de position du PTB et un côté pile, mondain, qui vit le réchauffement climatique à fond du climatiseur de son 4-4.
Le côté face traite les socialistes de ripoux. Il dépeint l’élu rosé avide de places, motivé par l'appât du gain, ignorant la réalité sociale. Les écolos de Liège ont une dent contre le bourgmestre Demeyer qui s’est empressé de conclure une alliance avec Christine Defraigne (MR) pour gérer la Ville. Ils traitent cette alliance de "coalition Publifin".
Ils voient en Demeyer un socialiste de récupération, ce qui a priori pourrait passer pour écologique, sauf que de la veuve de Guy Mathot, au recyclage des amis de Stéphane Moreaux, cette récupération ne sert que lui-même.
Le côté pile s’est renforcé après le 26 mai, d’anciens électeurs du MR, attirés par une écologie qui ne déteste pas le profit. Ils considèrent que les politiques industrielles et agricoles sont compatibles avec le respect de l’environnement et des personnes. Ils sont pour le tri des déchets, à condition que cela ne concerne pas les entreprises. Ils ont le goût des balcons fleuris et de la voiture électrique, parce que cela les valorise et que tout le monde ne peut pas le faire faute de moyens.

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Di Rupo fulmine quand on lui dit qu’Olivier Biérin, député vert, pense qu’entre 145.000 et 265.000 emplois seront créés en Belgique sur dix ans, grâce à l'environnement, l'économie circulaire et les énergies renouvelables". L’écolo épingle "la vision archaïque, passéiste, de l'économie du PS et du MR" qui veulent développer l'aéroport de Liège, et qui se comportent comme un troisième parti, le PS-MR liégeois". (Les gazettes)
Pour des courtermistes, qui vivent quatre ans dans l’angoisse de ne pas être réélus, la politique à long terme est indéfendable. Au pouvoir, ils gèrent au mieux possible leurs intérêts, dans une société libérale. Comment avoir une autre vision que celle de la banque : les recettes d’un côté et le compte des profits et pertes de l’autre.
Les PS sont là pour que ça s’équilibre, avec si possible une amélioration des profits. Le problème, c’est qu’ils n’ont pas été élus pour ça, mais pour que ça change, d’où l’angoisse de la réélection ratée, toujours possible. L’astuce, c’est de faire croire que ce sont les méchants libéraux (alors qu’ils le sont eux-mêmes) qui empêchent tout progrès social.
En réalité, en bonne succursale du MR, les socialistes ne croient pas vraiment à l’écologie. Ils espèrent qu’on va trouver une machine capable d’avaler le carbone et les gaz à effet de serre. Ils accusent les écologistes de catastrophisme.
Des flatteurs PS astucieux doutent que la « verte vertu » puisse se fondre dans les valeurs de gauche. Le caractère dangereux de la radicalité de certains écologistes pourrait entraîner le PS dans des aventures dont Elio Di Rupo ne veut absolument pas, à la fin de son règne.
Un écolo qui a compris la chanson, c’est Jean-Michel Javaux, socialiste compatible.
Actuellement bourgmestre d'Amay et président du fonds d'investissement liégeois "Noshaq" (ex-Meusinvest), C’est un pro-business. Ses idées, tout aussi utopiques que les ultras de son parti, rejoignent le clan PS-MR sur le bon sens inné des capitaines d’industrie. Javaux n’est pas un optimiste universel. Il optimise seulement l’activité humaine dégageant des profits.
Pas que Di Rupo à l’apprécier, Charles Michel aurait aimé aussi.
Bref Jehan et Pirlouit Reynders ont encore quelques mois de mission devant eux. .

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