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Les beaux raisonnements…

…de Jean-Paul Delevoye, mais méfiez-vous qu’en Belgique, ce soit le successeur de Bacquelaine qui s’en empare. Il s’agit pour ceux qui ne sont pas au courant, des nouvelles dispositions de l’État Macron au sujet des retraites (Nous serons tous retraités un jour, si ce n’est déjà fait).
Bacquelaine l’évanescent et pétillant libéral de Chaudfontaine, lorsqu’il était ministre des pensions avait commencé l’embouteillage qui rapetisse la Spéciale 3me Âge, en faisant son petit Delevoye. Ce grand cœur avait imaginé une pension parallèle à faire nous-mêmes chez un ami banquier. Bart De Wever a « Marrakeché » Michel faisant sauter en même temps Bacquelaine qui, devenu intérimaire, n’ose plus présenter son bébé aux vieux.
Les regards se braquent sur la France désormais. À noter que, ce qui va se passer là-bas, sera immanquablement dans le programme socialo-libéral du prochain gouvernement belge.
La seule difficulté pour la ministre des solidarités, Agnès Buzyn, c’est de faire croire que Delevoye diligenté par Jupiter veut le bonheur des vieux par-dessus tout et que le bruit qui court d’économiser sur les têtes chenues est une infâme calomnie, comparable à l’histoire des homards géants des malveillants pour nuire au gouvernement.
Le projet "plus juste et plus lisible", conduira vers le futur "système universel" à points. Il restera "public et par répartition", un "euro cotisé" devant donner "les mêmes droits à tous".
Ça commence déjà fort, car un euro qui donne des droits à tous, cela veut dire que les pensions les plus basses de ceux qui ont travaillé toute leur vie en gagnant des ronds de carotte, le resteront. Voilà qui pourrait donner l’idée d’appeler la catégorie la plus basse, la « fourragère ».

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L’"âge d'équilibre" avec système de décote/surcote, veut dire en clair que pour avoir une pension complète il faudra attendre 64 ans et non 62 comme aujourd’hui. Beau progrès, tellement beau que la CGT n’en veut pas en entendre parler.
Comme on n’engage plus passée la cinquantaine, comment espère-t-on faire travailler jusqu’à 64 ans des chômeurs potentiels et quid du taux de leur pension dans un système à point ? Et enfin quelle est l’autorité qui sera chargée de la cote de ces points qui varieront comme des titres en Bourse ?
Ce n’est pas tout, Delevoye précise que l’âge de la retraite "évoluera comme l'espérance de vie". Si dans un quart de siècle, les centenaires pleuvent, on voit bien l’âge de la retraite à 75 ans au moins. C’est dire si les fumeurs, les gros buveurs et les malchanceux vont cotiser pour les autres.
Comme il est de saison de chouchouter les polices à cause du besoin qu’à le pouvoir d’éborgner les Gilets Jaunes, les fonctionnaires de "catégorie active", les métiers "régaliens" (policiers, douaniers, pompiers, surveillants pénitentiaires) resteront autorisés à partir en retraite à 57, voire 52 ans. Pour le privé, le compte pénibilité sera de mise, et ce sera difficile de le prouver dans certains cas, les fourbus avant l’âge partiront au mieux à 60 ans.
Je ne vois pas pourquoi un éborgneur au Flash-Ball est plus méritant qu’une aide-soignante ?
Je passe sur les autres petites gâteries que Delevoye mitonne sous l’indulgente approbation de Jupiter.
Questions des syndicats, ils sont prêts à bondir ! FO et la CGT prévoient de mobiliser en septembre contre une nouvelle combine de la droite et qui pénalisera les plus précaires.
La présentation jette un voile opaque sur la volonté de Macron de faire des économies dans le système Delevoye. Alors que le déficit du système pourrait atteindre 10 milliards d'euros en 2022, un connaisseur du dossier se demande comment le pouvoir fera pour présenter un système à l'équilibre en 2025" ?
Rien que cela, fait redouter l’arnaque.
Merci la France de montrer la voie à Bacquelaine et son successeur. Charles, président du chose, pourra entrer dans sa nouvelle redingote le cœur léger et le claque de travers, comme s’il sortait d’une maison close. La France aura fait ce qu’il fallait contre « les salauds de pauvres ». Champagne et caviar et homard pour tout le monde. De Rugy doit regretter d’avoir eu raison trop tôt.

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