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Changer, comment ?

Qui prétend que la gauche n’a pas d’alternative à l’économie capitaliste ? Sinon un de ces électeurs du PS qui ne fait aucun effort pour cela, un résigné ou un postulant en attente de bourgeoisie.
Comment sortir le travail des griffes du Capital ?
La question est de prendre l’initiative et de dégager une définition du travail plus équitable que celle de l’employeur libéral qui ne connaît que ce qui produit du profit, dans une sorte de pari de rentabilité du travailleur, au même titre que la machine !
Et si les travailleurs avaient la propriété d’usage du matériel, sans en tirer de revenu ? En cas de vente de l’entreprise, le résultat irait aux organismes d’investissement. Ce sont les salariés propriétaires d’usage de l’outil qui décideraient de l’investissement.
Pour que cela soit possible, il faut en revenir au revenu universel. Le travailleur, ne dépendrait pas de l’entreprise. Il serait libéré de la soumission à une autorité supérieure, parfois sur des décisions qu’il estime mauvaise. Le travailleur aurait des droits avec un salaire et une citoyenneté assortie d’un droit politique.
À 18 ans, tout le monde aurait le premier niveau de qualification, quels que soient cursus et taux de réussites scolaires. Par la suite, le citoyen-travailleur aurait des promotions par des examens de qualification, qui s’ajouteraient au revenu universel de base.
Le système est plus souple qu’il n’y paraît et meilleur que le système capitaliste où la décision, revenant à une autorité hors contrôle, dépend de l’état de santé mental des décideurs. La qualification permettrait de changer le statut de salarié, contre celui d’indépendant, puisqu’on quitterait l’entreprise avec son salaire.
Une grande fluidité des temps sociaux et des ambitions personnelles seraient à portée de tous puisque la précarité serait inexistante. La participation aux décisions verrait des choses étonnantes d’inventivité et d’initiative.
La sécurité sociale qui fonctionne bien et satisfait tout le monde ou presque est le genre d’entreprise qui marche sans capital engagé d’un particulier, mais est la propriété de tout le monde. Et c’est un danger pour les partisans du domaine privé dont la ministre en sursis de la santé, Maggy De Block, se fait la porte-parole libérale. Voilà pourquoi, il n’est pas bon pour les partisans du tout privé que la sécurité sociale fonctionne trop bien.

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Le domaine privé s’implantant dans les hôpitaux publics est en soi un scandale, puisque usant du matériel et des locaux des cotisants, le privé moyennant un droit s’investit dans une médecine de luxe et de confort, considérant l’autre manière de donner des soins comme moins bonne, au nez et à la barbe des mutuellistes.
Le nouveau système serait favorable à ceux qui font des études prolongées et comblerait les inégalités entre les parents fortunés et ceux qui ne le sont pas. Il y a un gâchis de la jeunesse dans l’exploitation de l’étudiant qui travaille pour payer ses études. .
Quand un étudiant échappe à la précarité pendant ses études, sachant qu’il ne faudra pas rembourser par un système de prêt et qu’il n’est pas près d’accepter n’importe quoi au sortir de celles-ci, il va rendre au centuple à la société la confiance qui lui a été accordée !
Quand vous participez à la décision d’une entreprise, c’est autre chose que lorsque vous ne vous y sentez qu’un pion que l’on déplace et qu’on jette à la rue, sans que l’intéressé sache parfois pourquoi. Cela vaut mieux que d’aller au turbin en traînant les pieds faire un truc qui vous emmerde.
Et justement à côté des boulots créatifs, comment pourvoir de la main-d’œuvre dans les métiers pénibles, insalubres, difficiles, sans contrainte et aggraver la pénurie de personnes à des tâches de nuit par exemple, comme dans les hôpitaux ?
On assurerait une promotion plus rapide à ceux qui les accepteraient pour un temps limité. Les tâches aussi essentielles que le ramassage des ordures et l’entretien des villes passeraient dans la catégorie des corvées nécessaires et pourvues d’un statut particulièrement avantageux pour un volontariat par période et par renouvellement. Cette fonction d’intérêt général pourrait être également assurée par un service civil, comme jadis fut le service militaire obligatoire.
Quant aux personnes qui décident de ne rien faire, certains philosophes admettent ne pas y croire, vivre vautré tout au long de la vie est inimaginable pour un jeune aux aptitudes multiples. Dans les conditions du travail équitable, les travailleurs admettent comme normale leur contribution à la production de valeurs économiques.
Bien entendu ce système ne serait possible qu’avec les 27 pays de l’Europe. Un seul État verrait tous les autres lui tomber dessus, puisqu’ils seraient restés libéraux et mondialistes.
Hélas, la bourgeoisie, maîtresse des lieux, ne permet pas de changement. Il faut trouver une participation au pouvoir d’État plus active pour mettre en place un système moins contraignant et injuste que celui qui nous asservit.
Ces initiatives alternatives de production ne relèvent pas de la logique capitaliste, mais il serait grand temps qu’on les examine. L’économie actuelle est dépassée.

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