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La grivèlerie, vertu bourgeoise !

«Vos erreurs à répétition mettent tous les départements de l’État dans la merde » a dit fin de l’année dernière un député PTB à propos du ministre des finances Van Overtveld. C’était du temps où le gouvernement Michel s’accrochait aux wharfs d’Anvers pour ne pas couler.
Sophie Wilmès, ministre du budget d’alors, vola au secours du ministre N-VA, non pas en tant que collègue, mais en qualité de défenderesse de la politesse que pratique l’élite du MR, quand celle-ci n’est pas à couteau tiré entre compères, pour s’ajouter un bénéfice.
Madame Wilmès défendait la politesse dans sa conception bourgeoise des bars chics qui entourent le carrefour européen de Bruxelles où se gobergent ses collègues et relations et où elle-même y fit son miel langoureux, mais elle avait tort du point de vue sémantique, car Van Overtveld a mis tous les départements de l’État dans la merde.
On ne peut pas trouver un autre mot, pour désigner son travail, puisque cet ancien journaliste à Trends, qui a travaillé pour la Banque Bruxelles Lambert et Shoeconfex, qui est devenu ministre des finances par la grâce de Bart De Wever, avait pour mission de reprendre le département de la lutte contre et non « pour » la fraude fiscale !
Là, on jouait gros ! Le public toujours très naïf, pouvait penser que ce sont les anciens braconniers qui deviennent les meilleurs gardes-chasse. Il ignorait et il ignore toujours que c’est une tradition « chez ces gens là » de naître braconnier de père en fils et qu’on braconne impunément et plus facilement en étant garde-chasse.
Quittons ce monde artificiel dans lequel Sophie Wilmès s’ébat depuis sa jeunesse, sans se rendre compte (enfin je lui fais ce crédit) qu’il est purement artificiel et bien criminel, aux sens du député PTB et du mien. Il ne mérite qu’outrages, gros mots et vulgarités.
Entrons dans le vif du déficit budgétaire qui passera à 11,8 milliards d’euros d’ici la fin de la législature en 2024, ressort-il de nouvelles prévisions à long terme du comité de monitoring que l’Echo et De Tijd ont pu consulter (pourtant des journaux acquis à la noble cause de l’État bourgeois).
Le gouvernement actuellement en affaires courantes ferait filer le déficit, mais il l’a toujours fait à cause de son aveuglement à la fraude fiscale, de sa mauvaise volonté à la traquer et de la réduire, et pour cause, un ministre de droite ne pose tout de même pas la main dans le portefeuille de ses pairs… des gens qu’il aime ! En hôtellerie, cela s’appelle de la grivèlerie. Dans les salons, le fils de la famille qui fait un enfant à la bonne, on dit qu’il a une liaison ancillaire.
Pour les informateurs royaux, les perspectives budgétaires sont sombres. Ils confirment (ils ont lu les journaux) le déficit à 11,38 milliards d’euros en 2024. Tous, madame Wilmès, Van Overtveld, Michel, le gratin et la fine-fleur des forces vives avec en prime Sinardet et Delwit, sont unanimes, le prochain gouvernement va devoir siphonner à fond les pauvres de ce royaume (j’ai failli écrire « de merde » mais je me suis retenu à cause de Sophie Wilmès), si on ne veut pas toucher aux fraudeurs fiscaux : ses amis, ses parents, ses frères libéraux !
« Nous savons d’emblée que les dépenses en pension et en maladie-invalidité afficheront une hausse significative », a indiqué la charmante, qui ne veut pas « hypothéquer les résultats déjà engrangés » !
C’est du Bacquelaine à l’état pur cette femme-là ! On la voit très bien finir sa carrière CEO à Coca-cola Chaudfontaine.

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Voilà, Elio Di Rupo pressé par la gentry, de reprendre l’entraînement pour une bienfaisance nécessaire ! S’il dit « oui » il pourra choisir le meilleur yearling et le préparer pour le jumping d’hiver. C’est madame Wilmès, elle-même, casaque léopard sur tons mauves et bleus, qui lui remettra la coupe ! Un Welfare pourrait même partir de Mons, avec le Rallye des vieilles six cylindres mené tambour battant par Magie De Block !
Mais à quelques conditions : pas touche à l’optimisation des sommes allouées à la recherche des grandes entreprises réduisant les bases d’imposition, promesse de ne pas revoir les défalcations des dépenses allouées à l’innovation et enfin, ficher une paix royale aux sociétés conseils qui réduisent les impôts depuis les paradis fiscaux.
Enfin, domaine de la politique extérieure, là ou Didier survole le lot par sa suffisance, jusqu’à fin septembre en jaquette et chapeau claque, interdiction à Di Rupo d’arrêter les grands signes d’amitié au Luxembourg, à la Hollande, nos chers voisins et par extension à Chypre et à l’Irlande. Enfin, dernière petite chose, réduire si possible le nombre de fonctionnaires chargés de la traque de la fraude fiscale.
Permettez-moi, chère Sophie Wilmès, d’oser à votre égard, la même infâme comparaison que fit Napoléon à son ministre Talleyrand et compléter ainsi ce que le député PTB dit à propos des activités de Van Overtveld, votre collègue, « Vous êtes de la merde dans un bas de soie ».

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