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Notes prises sur le vif.

L’Hydre de Lerne avait cent têtes. Celle du milieu était immortelle. La comparaison avec ce monstre et l’islamisme radical me semble assez hasardeuse, sauf si Macron se considère comme l’Héraclès des Temps modernes, vainqueur du monstre. Toutefois, Eurysthée refusa de considérer cet exploit comme valable, car Héraclès avait bénéficié de l'aide de Iolaos. On ne peut pas comparer Castaner à Iolaos, donc Macron conserve toutes ses chances pour passer à la postérité comme le vainqueur du salafisme…. ou le vaincu !
Car à la légende de la Grèce Ancienne, il n’est pas opportun d’opposer le nouvel Héraclès victorieux, tant il n’est pas du tout certain que Macron et son ministre de l’intérieur parviennent au bout de leur combat à terrasser la bête.
Les faits prennent même une tournure délicate.
Malgré la défaite de Daech sur le terrain, ces suppôts occupent l’espace médiatique en faits-divers. De ce point de vue, la bataille des autorités est perdue d’avance, puisque sans structure, ni organisation, avec seulement quelques imans et le bouche à oreille des propagandistes, des gens comme Harpon sortent de l’ombre, activés à la fois par des incitateurs proches, mais surtout par des démons intérieurs qui les poussent à tuer.
Les révélations du ministère de l’intérieur français sont accablantes. Il existe une quarantaine de policiers actuellement en service islamisés et estimés comme dangereux. Le cadre juridique pour les licencier fait défaut, puisque la Loi de 1905 assure la liberté de culte. L’État de droit est directement en cause. Ce sont les libertés individuelles qui sont en jeu. Puisqu’on ne peut pas licencier un policier pour ses pratiques religieuses. Le cadre juridique pourrait faire l’objet de modifications, mais lesquelles ?
L’assassinat de quatre policiers par Harpon, lui-même employé à l’État-major de la police, prend toute sa dimension nationale puisque, originaire de Sarcelles-Gonesse, l’iman de la mosquée que Harpon fréquentait avait été l’objet d’un arrêté d’expulsion qui n’a jamais été suivi d’effet.
On voit bien toute la difficulté d’entrer dans des considérations qui finissent par achopper sur l’histoire des religions et la loi de 1905, qui paraît de moins en moins adaptée à une religion sans église et sans hiérarchie, au contraire de la religion catholique.
Selon l’institut de statistiques Montaigne, le terreau sur lequel le terrorisme religieux prend racine en France peut englober un quart des musulmans résidants ou Français, puisque quelques centaines de milliers de croyants pensent que la Charia passe devant les lois de la République !

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Plus de soixante années après la paix et le retrait des Pieds Noirs d’Algérie, la France paie toujours sa dette de la colonisation de l’Algérie par un afflux de musulmans du Maghreb, considérant la France comme leur seconde patrie, et certains, la patrie des tortionnaires de leurs arrières grands parents.
J’ai tiré ce qui précède de notes que j’ai prises au vol d’un débat sur l’affaire Harpon.
Certes, il y eut et il y a encore tous les jours de belles réussites d’intégration. Les conditions économiques ont fait en sorte que les populations émigrées ou françaises soient confinées dans des ghettos, aux périphéries des grands centres urbains au titre de travailleurs pauvres. L’économie libérale tendant à ségréguer les pauvres, en reléguant ces derniers loin de leurs lieux de travail, est probablement la première nuisance rendant impossible l’amalgame des citoyens et les dérives religieuses meurtrières.
On n’insiste jamais sur le côté noir de l’économie libérale, la manière qu’a le système de pousser les gens dans la misère avec comme seul recours une croyance religieuse, en l’occurrence l’Islam. Son côté belliqueux, quoi qu’en disent les pacifistes, convient très bien aux causes désespérées que galvaniserait un dieu dont on fait dire « puisque les infidèles vous infligent souffrance et injustice, vengez-vous au nom de la foi et vous mériterez le ciel. »
En filigrane se profile une possible guerre civile, une sorte de lutte des classes d’une certaine façon, compliquée d’un conflit religieux.
On n’en est pas là. Mais il est certain qu’Éric Zemmour, dont les médias viennent de condamner les propos au congrès des droites de Marion Maréchal-Le Pen, et en délicatesse avec les tribunaux, doit savourer l’embarras de Macron et Castaner.

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