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Le PS, de l’Arizona au Rio Grande.

Tout le monde voudrait savoir comment des responsables de Nethys, filiale qui dépend de l'intercommunale Enodia, anciennement Publifin, ont sorti plus de 18 millions d’euros de la trésorerie pour en faire cadeau à quatre dirigeants de l’entreprise, Stéphane Moreau se réservant la part du lion (11,6 millions d’euros pour lui tout seul) ?
Si les transferts l’ont été sur ordre des bénéficiaires, ils devraient être en prison. Or, ce n’est pas le cas. Ils ergotent, le prennent de haut, se justifient. On n’y comprend rien.
Qui a donné l’ordre, à la fin ? Il faut des explications sérieuses. On ne peut pas jongler avec de pareilles sommes sans justificatif.
Tout ce que l’on sait tient en peu de choses, Stéphane Moreau, CEO chez Nethys, avait les rênes en main, quant à vider la caisse, c’est autre chose.
Qu’un salmigondis de public et de privé de la société libérale veuille détruire l’espace public au profit du privé, ce n’est pas une nouveauté. C’est même ainsi que nos élites se gavent sur les fonds publics. Mais que le rêve de recréer une coopérative pour montrer que le socialisme peut faire mieux que le privé, il faut être un fêlé comme Marcourt pour croire à la recréation d’une Union Coopérative, dans le contexte capitaliste actuel.
Quel est l’esprit fumeux au PS, caressant ces chimères, qui a pu s’énamourer de la gueule d’amour de Stéphane Moreau, en-dehors de Marcourt déjà à la mouillette ? D’autant que la question est de savoir qui est le pape à la Régionale ? Hupkens est un homme de paille. Demayer et Marcourt sont les tôliers historiques. Maintenant que le fils Mathot est en délicatesse avec la justice, remplacé par un autre fils aussi célèbre : Daerden junior, on en est où à la République bananière rose du PS ? Stéphane Moreau n'a évidemment pas bidouillé seul son empire. Il a pu compter sur un club de fans fidèles. Comme on le faisait remarquer à Marcourt, celui-ci a joué les ahuris « Bin ça lors !... qui aurait cru ? ».
En fonction de la personne à qui vous posez les questions sur cette étrange affaire, on a des réponses différentes. C'est de l'argent public ou pas ? Il ne faut pas être un grand spécialiste pour comprendre que le privé, champion à se faire du blé en intermédiaire, n’est pas fol pour investir dans les Intercommunales, mais question de poigner dans la caisse publique, là, c’est tous des champions.
Les actionnaires sont publics, soit 74 communes liégeoises et la province de Liège, de même, les capitaux initiaux. Donc, évidemment, ce groupe gère de l'argent public et, en principe, ne doit se préoccuper que de servir l'intérêt provincial et communal, sauf qu’avec le commerce happe-tout et les juridictions libérales, rien n’empêche un habile particulier de s’y emplir les poches, au nom du libéralisme moderne.
C’est une belle manière de faucher nos sous. Cet argent, dont les 18 millions font partie, c’est le nôtre. Et c’est même à cause de ces folles dépenses que nous payons davantage nos redevances et taxes diverses.

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Un arrangement « spécial », dans une filiale dirigée par Stéphane Moreau, a permis les décisions scabreuses sans l'accord de la maison mère. Stéphane Moreau, fils prodigue, aurait fait un enfant dans le dos à ses bienfaiteurs !
Marcourt avait tellement l’œil à tout que Nethys a vendu deux de ses filiales à François Fornieri, lui-même administrateur de Nethys, sans que Mister No body ait rien vu ! C’est une blague ? Non ; on dirait du Trump ! François Fornieri et Stéphane Moreau se sont vendus à eux-mêmes deux filiales, Win (service informatique) et Elicio (éoliennes), sans mise en concurrence sur le marché, sans l'annoncer à leur maison-mère, avec un prix d'achat qui pose question (il est difficile de savoir si c'est le meilleur prix).
Le PS détient la moitié des sièges du conseil d'administration. Du coup, pris au piège de l’opinion, le PS exige que le management de Nethys saute. Ce n’est pas nouveau, déjà en 2017, un rapport prévoyait que le management devait partir.
Le collège de la ville de Liège a débattu du sujet ce vendredi. Liège annonce qu'elle attendra le 28 novembre, jour du Conseil d'administration de la maison-mère Enodia (Publifin). C'est ce jour-là que seront connus les avis juridiques demandés à propos des compensations payées à Stéphane Moreau et à l'ancienne équipe de direction de Nethys.
Même dans une république bananière, Moreau serait déjà en tôle avec Marcourt, des saisies sur les comptes bancaires auraient récupéré une bonne partie des 18 millions, des juges d’instruction auraient eu au point de presse, l’occasion d’expliquer la situation aux pigeonnés. Mais, nous ne sommes pas dans une république bananière. Ici, c’est le Far-West et nous sommes les Indiens.

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