« L’agitateur-président. | Accueil | L’aporie de la Belgique. »

OTAN pour moi et GLB !

À entendre les libéraux, on n’avait encore rien vu avant Georges-Louis Bouchez, le libéralisme est au top de ce qui est transformable et moderne, parce que c’est le générateur d’une économie en pointe, juste et gérante de vos sous. GLB va remettre les pendules à l’heure à propos du pacte atlantique le 4 décembre à Londres, enfin il a donné des instructions à sa première ministre Wilmès.
Le novateur-président du MR, fan de l’OTAN, avait cinq ans à la dissolution de l’URSS, le 26 décembre 1991. Sa maîtresse d’école se souvient de sa détermination de poursuivre la mission libérale de l’OTAN, coûte que coûte… et justement cela va coûter bonbon !
L’OTAN est le plus vieux machin du libéralisme « moderne », une machine de guerre qui avait été essentiellement destinée à surveiller et calmer le jeu politique de l’URSS.
L’organisation célèbre les 3 et 4 décembre ses 70 ans, à Londres, soit 28 ans après la dissolution de l’URSS, le 26 décembre 1991.
En fait d’efficacité, cela va être difficile aux dirigeants des pays membres de justifier 28 années d’une organisation pareille, avec les milliards que cela a coûté, pour combattre quelque chose qui n’existe plus !
Ce vieux machin empêche la création d’une véritable armée de défense de l’Europe. Même les Américains n’en veulent plus et aimeraient s’en dégager financièrement.
Mais les libéraux avec GLB tous américanolâtres espèrent qu’on laissera l’usine à gaz en fonction, même si on ne sait pas à quoi elle pourrait servir. Eux qui montent au créneau pour défendre l’austérité, le glorieux sacrifice du remboursement de la dette, qui chipotent sur les indemnités aux chômeurs, qui désapprouvent les 1500 € minimum aux pensionnés, admettent bien volontiers que la Belgique voit la contribution à ce machin augmenter de façon considérable, comme ils ne sont en rien effarouchés de l’énorme salaire du secrétaire général de l’Otan et des dépenses du personnel militaire et d’administration. Tout cela jeté à rien, sous-entendu que le commerce, l’emploi et l’industrie profitent en Belgique avec les baraques à frites aux entrées des bases des guerriers stationnés chez nous.
Dans le fond, les chefs du MR ont une conception de l’efficacité du libéralisme particulière. Ils en retiennent l’esprit, même si la finalité est confuse. À partir du moment où le produit fait faire du profit en Belgique, c’est un bon produit libéral ! G-L Bouchez va avoir du mal à concilier la fin des barrières nationales, avec son sens du libéralisme.
Erdogan, membre de l’OTAN, avec une armée deuxième en puissance de feu derrière celle des États-Unis, est parti en guerre en octobre contre les Kurdes, sans avertir ses partenaires de l’OTAN. Il l’a fait sans être menacé par aucune force pro ou anti syrienne à sa frontière. Une guerre préventive a dit tout le monde, afin de montrer aux Kurdes vivant en Turquie et ceux, armés jusqu’aux dents en Syrie, qui était le maître de leur destin. Ce nouvel épisode fait rappeler l’ancien, l’occupation du Nord de Chypre par l’armée turque en 1974 et qui dure toujours, 46 ans plus tard, alors que Chypre est un des États membre de l’Union Européenne !
Ce turbulent partenaire d’un OTAN qui ne sert plus à rien, pourrait valoir aux États membres des ennuis au point de les entraîner dans des guerres non souhaitées. Va-t-il faire sauter cette Alliance ?

4baazal1pw.jpg

C’est une question à laquelle les libéraux ne pensent pas, attendu qu’ils sont recroquevillés sur des positions qui n’ont plus aucune raison d’être, mais qu’ils défendent pour des intérêts personnels.
Emmanuel Macron a dit l’OTAN «en mort cérébrale». On dirait mieux, l’OTAN est en comas dépassé. Quel est l'ennemi commun des pays signataires du traité, après la chute de l’URSS, si l’on veut rejeter les multiples petits conflits locaux entre les États membres parfois et, par moment, avec d’autres hors de l’alliance, mais limités à un litige particulier.
Si la Belgique se dégageait de ses alliances coûteuses aussi dispendieuses que socialement nulle, le pays, parmi les plus taxés au monde, ne s’en porterait-il pas mieux ?
Si on y réfléchit bien, les seuls intérêts internationaux à respecter ne sont-ils pas ceux qui relèvent de l’écologie et du respect des accords internationaux s’y référant ?
Quand on voit comme les autres états s’en fichent et continuent joyeusement à pousser l’humanité vers sa fin, ce serait montrer que nous sommes moins fatalistes. Mais les libéraux peuvent-ils s’élever en conscience, plutôt que baisser les yeux sur le monde de la paperasse et du profit.

Poster un commentaire