« Macron : la voix de l’Europe ? | Accueil | Political correctness »

Que fais-tu là Ursula ?

Un clou chasse l’autre : étrange manière d’aborder l’actualité indifféremment de la grosseur du clou. On ne parle que de l’assassinat du général iranien, à l’enterrement la foule a fait 35 morts de plus (40 sur La Meuse, 50 sur RT France), par piétinement. Le juge de chaise attend le service de l’Iran, puisque, comme au tennis, c’est lui qui sert.
D’ici là, on saura tout sur l’évasion de Carlos Ghons. Il aurait fait le voyage Japon/Turquie dans un caisson de matériel musical. Qui aurait cru que Carlos voyagerait dans une caisse autre que celle de Renault ? L’incendie en Australie clôt le triptyque… à moins qu’un tweets de Trump… ?
Ceux qui ont intérêt à ce qu’on ne parle pas de leurs affaires s’estiment heureux de la manière d’aborder l’actualité, d’autres très satisfaits qu’on revînt sur la tuerie à Charlie Hebdo, il y a cinq ans, la démonstration est faire que la France défend la liberté d’expression, ainsi on n’en parle plus et on pourra voter au plus vite la retraite par point, en n’ayant consulter personne.
La presse de France s’intéresse moins aux Gilets jaunes. Les syndicats, si ce n’était le traitre Berger qui relance l’attention, la presse écrit qu’ils ne servent à rien. Ils sont tributaires d’une base qui n’est plus affiliée et de syndiqués qui n’en font qu’à leur tête !

1apsych1cho.jpg

C’est la grande misère de la politique économique mondiale. Des événements minuscules et sans intérêts côtoient d’autres qui influenceront directement les gens, dans un amalgame volontaire, si bien que celui qui doit arracher de quoi vivre au système économique, en un mot travailler pour subsister, est confus dans ses convictions, en cause cette profusion qui va le toucher et perturber sa vie.
Si je devais faire un tri à titre personnel, la politique belge retiendrait mon attention, puisque je vis dans ce pays. Les jours défilent, de temps à autre le roi remet en selle une nouvelle équipe de chercheurs en solutions, celle qui s’en va fait des commentaires sur son échec, la nouvelle a bon espoir de conclure. Sophie Wilmès nommée première ministre par Charles Michel, ce qui est inédit, assume et fait de la représentation à l’international. Pas gênés pour un sou, les partis jurent qu’ils font l’impossible pour qu’il y ait un gouvernement à la rentrée, sauf qu’on ne sait pas laquelle et voilà plus d’un an que ça dure.
Toute personne normale, consultée, devrait pouvoir en tirer la leçon, puisqu’il n’y a pas de solution et que le pays est dans l’impasse. La démocratie commanderait de procéder à de nouvelles élections puisque celles-ci ne mènent à rien. Sauf que les partis n’en veulent pas, attendu qu’ils craignent d’être pénalisés, enfin pas tous, mais les principaux et le roi pas davantage, tant il redoute une majorité nationaliste en Flandre, N-VA et Vlaams Belang.
Les sondages indiquent qu’à peu de choses près, l’élection remettrait les mêmes en piste .
Ne serait-il pas opportun d’un grand débat national sur cet état de chose ?
N’est-ce pas la question prioritaire ?
Enfin, l’autre information prioritaire et qui nous concerne directement touche à l’Europe. Nous y sommes enfoncés jusqu’au cou, nos lois, nos programmes, jusqu’aux sujets sensibles, comme le nationalisme et les règles – enfin qui devraient exister – de l’économie de marché, toutes choses y sont réglées, planifiées et appliquées dans les pays de l’UE dont la Belgique.
À part les nominations, les revendications des députés européens eux-mêmes dans leur course onéreuse et dispendieuse Bruxelles-Strasbourg, rien sur l’économie, le Brexit, l’autonomie de l’UE par rapport à l’OTAN, les USA, rien sur l’avenir politique et militaire d’une entité de presque 500 millions de personnes. Une sorte de gazette-moniteur devrait pouvoir être distribuée aux citoyens dans leur langue, pas pour faire de la propagande (ça on connaît) mais pour distribuer à chacun des justificatifs des décisions prises et de leurs argumentaires, afin que nous puissions discuter de notre avenir non pas par des on-dit, mais par des programmes et des faits.
Et à commencer par la dernière affaire, le Royaume-Uni quittera l'Union européenne le 31 janvier à 23h00, après 47 ans d'une vie mouvementée. Enfin on le croit… Sauf que va s'ouvrir une période de transition, censée permettre une séparation en douceur, durant laquelle les Britanniques continueront d'appliquer les règles européennes et d'en bénéficier - sans siéger dans les institutions européennes ni avoir leur mot à dire sur les décisions. Ils sortent ou ils ne sortent pas ?
La Belgique a aussi sa période de transition entre deux gouvernements. Sauf que nous, on est sorti de la démocratie… mais on reste à l’Europe.

Poster un commentaire