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Des Lois, certes. Lesquelles ?

Qu’il s’agisse de Coca-cola Bacquelaine, de Sophie Wilmès, de Denis Ducarme ou de leur chouchou GL Bouchez, le MR est formel, les « populisss » de gauche font la part belle à la critique, mais quand qu’il s’agit de porter leur pierre à l’édifice, on ne voit plus personne.
À ce troupeau d’MR suiviste des mesures conseillées par l’UE, elle-même aux ordres de l’économie mondiale, la pierre de reconstruction de l’économie libérale s’appelle régression des lois sociales, des salaires et des pensions.
Autrement dit, ces ratés du monde libéral voudraient nous faire endosser la gestion de la société par une contribution matérielle, de ce qu’on peut appeler un désastre économique. Ils n’ont qu’un seul argument, celui de la boutique éternelle, contre la crise deux mesures : 1) licencier le commis, 2) diminuer le salaire de celui qui reste.
Nous ne sommes plus sous Napoléon III. Ceux qui ne paient jamais les pots qu’ils cassent, devraient réfléchir : plus personne ne coupe dans leurs salades, sauf quelques dérangés du bocal qui ne savent pas que l’URSS, c’est fini.
La bouche veule, comme quelqu’un qui a quelque chose à dire d’embêtant, l’autre soir Coca Bacquelaine jouait les acteurs paniqués, comme Théramène racontant la mort d’Hippolyte.
« En l’absence d’un accord de gouvernement, nous ne garantissons plus de pouvoir payer les pensions les mois à venir… ».

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Je dis chiche… Ne les payez pas. Et dans la foulée arrêtez de payer les chômeurs, fermez les guichets des CPAS… vous ne risquez qu’une chose, que vous ne soyez plus payé à votre tour le lendemain au plus tard.
Mais cette chose n’arrivera pas. Savez-vous pourquoi ? Les patrons, plus intelligents, réunis dans leur fédération, ne le permettraient pas. Ils ne sont pas fous. Ils savent bien ce qu’il arriverait, ô inconscient Coca-cola Bacquelaine !
Quant à la pierre pour l’édifice sacré de la patrie, elle est à la disposition d’un autre système, celui dont vous avez le plus horreur : la nationalisation.
On a oublié, pourtant il n’y a pas des siècles, le projet de nationalisation des banques et de grandes entreprises stratégiques. Cela avait été, un moment, la question politique du pays.
Guy Spitaels, président du Parti socialiste de 1981 à 1992, alors que Mitterrand accédait à la présidence de la République, avait, en même temps que le Français, alimenté le débat sur le thème de la nationalisation de quelques belles pièces du patrimoine. Dans le gouvernement de Pierre Mauroy, on passa à l’action. Nous, c’était l’affaire Cools en 1991.
En Belgique, les ténébreux du CD&V, frappé d’ankylose à cause de la Volskunie jusqu’à sa disparition en 2001, ensuite par la N-VA et le Vlaams Belang, avaient saboté l’idée. On ignorait le « populisss », on avait peur du « socialisss »… plus pour longtemps !
Mais, les traités, tous plus libéraux les uns que les autres, verrouillaient l’économie européenne jusqu’à faire des services de l’État encore dans les mains des électeurs, une grande braderie en vendant le management public à l’appétit des particuliers.
Pourtant, La France résista sous un gouvernement de droite ! Les prévisions de Jacques Chirac avaient de quoi susciter de fortes interrogations sur le processus même de ces nationalisations. Cela semblait reparti en France.
Jean Le Garrec, secrétaire d’État chargé de l’«extension du secteur public», finit par jeter l’éponge à Paris, sous la pression des lobbys, d’où l’échec de cette ambitieuse politique de socialisation du capital.
Ce serait peut-être le moment de réfléchir aujourd’hui à une refondation démocratique de renationalisation, malgré les aboiements de l’Europe, de Charles Michel et de son ver solitaire Georges-Louis Bouchez.
La gauche avait essayé en 1936, on l’accusa de la défaire de 40 et en 1945, époque faste où les patrons, tous plus ou moins collabos des Allemands avaient la pétoche des maquisards et des résistants, c’était le moment. On le rata.
En 2020, une des crises latentes est celle des logements. Elle est constante dans les grandes villes, comme Bruxelles, Gand et Liège. Le MR n’a aucun plan et pour cause, ce n’est plus un parti, c’est un syndic de propriétaires.
Une seule loi suffirait : Chaque citoyen propriétaire l’est de droit de son logement en fonction de sa famille. La taxe du revenu cadastral est abolie. Tout l’ensemble du parc immobilier autre est nationalisé. Les locataires paient leur loyer à l’État suivant la valeur du bien, commerce, logement, résidence, même l’hôtellerie, par évaluation, solvabilité et égalité. Ils peuvent faire valoir leur droit à la propriété de leur habitat ou choisir l’équivalent. Les recettes seront affectées à l’entretien, la rénovation et la construction du patrimoine nationalisé.
Rien que cette loi suffirait à mettre Coca-cola Bacquelaine en caleçon et Georges-Louis Bouchez en rébellion ouverte contre l’État, donc rapidement amené au choix de collaborer ou de faire « populisss » à son tour.
Qui dit mieux ?

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