« Qu’ils aillent se faire foutre ! | Accueil | Prestance et jactance de tribune. »

La mission fiasco de GLB.

Dans l’étrange démocratie, nous payons des gens pour agir à notre place. Chose curieuse, ce qu’ils font, nous le ferions mieux qu’eux et, comme ils le savent, ils font semblant de ne pas pouvoir s’entendre, car ils n’avaient pas l’intention d’agir pour nous, mais d’agir pour eux.
C’est à peu près la situation politique de ce pays.
Le premier février, j’avais repris les conditions de Cieltje Van Achter, vice-présidente de la N-VA, pour entrer dans un gouvernement. Ces conditions sont telles que même le MR aurait du mal à s’en accommoder, sauf, GLB, l’émule de Donald Trump !
C’est ce que l’on apprend dans les gazettes de ce dimanche matin. Une déclaration de Georges-Louis Bouchez dévoile l’homme pour longtemps : “Le PS a diabolisé la N-VA, c’est compliqué de faire le chemin inverse”.
Trois jours après la déclaration de Cieltje Van Achter, c’est gonflé.
Ce n’est pas que je veuille dédouaner le PS, très engagé pour que le néo-libéralisme réussisse, donc adversaire de classe de son ancienne clientèle ouvrière, mais de la part du président du MR, dire le contraire directement après que la vice-responsable de la N-VA ait donné la version officielle de son parti, c’est prendre les gens pour des imbéciles. Ce n’est pas un signe d’intelligence de sa part, c’est plutôt celui d’une bêtise, mauvaise conseillère.
Georges-Louis Bouchez a parlé de sa mission d'informateur royal, qui a pris fin vendredi soir, sur le plateau de Deborsu dimanche matin. Le président montois du MR a une nouvelle fois déclaré qu’il s’agissait désormais de choisir entre “deux scénarios”, avant d’assurer que “Nous sommes dans une situation de blocage qui n’est pas dramatique finalement”.
Ah ! bon, si elle n’est pas dramatique, elle est comment ?
Bouchez s’indigne des exclusives et de revenir sur celle du PS, sans jamais citer ce parti, évidemment. Ce type délire. Qu’il n’aime pas la rue, qu’il soit royaliste et préfère la N-VA au parti socialiste. Est-il utile de le rappeler ?
Nous baignons dans la connerie politique et Bouchez en est la quintessence.
Auparavant, toujours dans cette émission chargée de flatter les bourgeois, Joachim Coens s’est déplacé sur le plateau de Deborsu pour rassurer le public : « Georges-Louis Bouchez est honnête » ! Si GLB a besoin d’un certificat de bonne vie et mœurs d’un partenaire flamand pour exister, il doit y avoir un loup quelque part.
Le stratège honnête du MR retient deux possibilités pour un nouveau gouvernement : la coalition Vivaldi [socialistes, libéraux, écologistes et CD&V] et la coalition qui a un rapport avec les drapeaux de la principauté d’Andorre PS-N-VA, une avec la N-VA et une sans.
Tout de suite on sent que GLB est Andorran !
Pas op ! Une homonymie entre l’ex-informateur royal, Joachim Coens, président du CD&V et ami de GLB et Koen Geens, aumônier personnel du roi, chargé d’évangéliser en terre hostile les « bons » sauvages. On dirait un gag bruxellois Coens et Koen !

1aqzqzaqam4.jpg

Des communications de vendredi à la prestation de dimanche, on voit ce qui taraude tout ce petit monde sans l’oser pouvoir dire, sauf Ducarme qui en a touché un mot, alors qu’il n’aurait pas dû « le fantôme des élections qui hante les couloirs de Laeken et du Parlement ».
Dès qu’on prononce le mot « élections » l’atmosphère s’alourdit. On manque d’air. On étouffe. C’est qu’aujourd’hui le vote populaire fait peur. Forcément, quand depuis dix mois on fait les cons, se résoudre à aller aux élections, c’est comme s’asseoir sur la chaise électrique. Si vous voyez ce que je veux dire.
Si les électeurs sont mécontents de ceux qu’ils paient pour agir à leur place (voir plus haut) ce n’est pas pour voter à nouveau pour les mêmes.
Dans les partis de pouvoir, on est convaincu qu’on ne devrait plus jamais voter, en tous les cas, pour faire une majorité. Jusque là, elle avait été préétablie par les circonstances : l’économie selon les directives européennes. Si en plus du nationalisme flamand, les gens formulent des exigences sociales où voulez-vous que la bourgeoisie trouve une majorité ?
La brave Sofie Merckx, sans illusion, n’était venue là que pour dire ce que tout le monde pense dans les chaumières « Il est temps que les politiques écoutent ce que les citoyens ont à dire. Si ce n'est pas par des élections, c'est dans la rue ou via d'autres moyens ».
Elle n’a pu dire que cela, la pauvre, devant les flux des autres intarissables, mais c’était l’essentiel.

Poster un commentaire