« Plus on est, moins ça compte ? | Accueil | Télé éveillée – spectateur endormi. »

Le pays mort de rire

On nous promène depuis belle lurette sur des réformes de l'État, alors que le citoyen sait à peine de quoi il retourne. Il suffit que les Flamands disent « c’est pour une plus grande autonomie afin de protéger notre singularité, comme celle des Wallons » et tout le monde est content.
Enfin tout le monde, c’est beaucoup dire. Si toute forme de solidarité tend à disparaître sous les coups de l’économie mondialisée accélérant le divorce des Régions, les bourgeois des deux rôles linguistiques se serrent les coudes pour sauver le drapeau, le roi, le fric.
Le bon bourgeois de Mons, retraité de la présidence du PS, mais jeune-beau de son hybris au gouvernement wallon, est un pilier du bourgeoisisme monarchiste. Son idéal serait qu’un historien attachât son nom à la monarchie, par un titre de protecteur du Royaume.
Pour l’heure, les maniaques du particularisme flamand ont abouti à des aberrations par des lois qui font la risée de l’Europe. Cela permet aux dits faiseurs de lois aberrantes, d’expliquer à tout le monde que le pays dans sa forme fédérale est ingouvernable.
Les Flamands sont contents, les Wallons goguenards et les Bruxellois furieux.
Notre ancien guignol préféré, reconverti président de l’Union européenne, a laissé le pays dans un grotesque état, sans avoir jamais eu la moindre velléité de réformer au sommet, ce qui aurait dû être fait, plutôt que laisser réformer au plus bas niveau : la couleur des poteaux de signalisation à la volonté, façon israélienne, d’annexer Bruxelles à l’appétit de la Flandre, comme Jérusalem Est à celui de Netanyahou.
Est-il vraiment besoin d'avoir 9 ministres de la Santé pour 11 millions d'habitants, s’interroge Le Vif/l’express ?
Sur le moment qu’on serre la vis aux chômeurs sur injonction de l’Europe, et qu’on opposera demain le coronavirus calidifontain Bacquelaine aux pensionnés, est-ce raisonnable d’afficher le luxe de sept gouvernements pour une gestion de l’État qui ressemble à un gag des marionnettes de l’info de canal ?
La connerie 100 % a été atteinte dans la version politique climatique, différente pour les trois Régions ! Comme si le réchauffement à Liège n’était pas le même à Tongres et à Ixelles ! Merde, où on va là ?
On finira par réglementer la largeur des pneus des handicapés en fauteuil qui sera différente selon que le malheureux roule du côté du participe passé qui suit le verbe ou, explicit liber, de celui qui le met au bout de la phrase !
On attend la septième réforme de l’État. On est curieux de ce que Bart De Wever va imaginer pour affirmer que sa flamanditude est supérieure à celle de Tom Van Grieken, le président du Vlaams Belang !

1aqaqko3rdn.jpg

On n’a pas encore légiféré sur les tailles des soutiens-gorges. La Flandre pourrait requalibrer le B100 de Liesbeth Homans. Explication, les tailles vont par A, B, C, D suivis d’un nombre, or, premier se dit « eerste”, deuxième “tweede”…derde, vierde etc. Donc Liesbeth en Flandre aurait la taille T100. Tom Van grieken, sur le coup, réformerait les Smal, medium, large et surtout XL (extra large) en EG (extra groot) des caleçons.
L’acronymie francophone en Flandre fera certainement partie de la 7me réforme de l’État.
Le successeur de Maingain veut aboutir à un rafraîchissement vivifiant de la Constitution avec l'appui du citoyen. Il souhaite se lancer dans un débat à la Macron impliquant « profondément la société civile et lui permettant de faire part au monde politique des effets, tant positifs que négatifs, des réformes successives de l'État belge, afin de voir comment le faire mieux fonctionner et dans l'intérêt de ses citoyens. » Ouf !
Avec une entrée pareille en matière, François De Smet, président de DéFI, risque fort de voir sa propre épouse chercher un prétexte pour mettre au moins deux couloirs de métro entre elle et la salle de la conférence.
Pour lui, cette réforme envisagée serait une première en Belgique ! Sans doute, mais de ce genre là, ce sera aussi la dernière. Ce qui ne signifie pas que Bart et Tom n’en feront pas d’autres, encore plus croustillantes. Ils ont compris : la politique nouvelle, c’est faire rire l’électeur !

Poster un commentaire