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Allô ! Love mi…

Martin Luther King ne fut pas le négro sympa, cireur de pompes à 10 ans, qui a fait son chemin à 35. Il avait le capitalisme américain dans le nez et la justice dans le sang. Qu’un énergumène, prenne du champ et fasse une audience pareille en Belgique, il ne ferait pas long feu. On a des Harvey Oswald comme on veut. L’esprit Bob Denard n’est pas mort chez les libéraux.
Le genre RichardIII.com a une audience nulle. Il n’est pas dangereux, juste turbulent. Il est la preuve vivante que le régime pratique la liberté d’expression. Nous cautionnons ces saligauds en quelque sorte. Saucisses, on travaille mieux qu’à Francfort et c’est nous que l’on met en boîtes.
Mais attention, l’Autorité a posé des balises. Si on s’écarte de la pantalonnade, qu’on fouille trop les comptes des banques et qu’on retrouve des ordres chiffonnés de Tel-Aviv dans la poubelle, il faut faire extrêmement gaffe. Ils font l’amalgame. De la politique pour rire, on tombe pour un rien dans l’antisémitisme, comme Tex dans le porte-jarretelle. Là, on ne rigole plus, d’où le large consensus sur un silence autour des colonies, du sort de Gaza, des gouts de luxe de Netanyahou, etc.
On est bien dans un monde inversé : le socialisme pour les riches et la libre entreprise pour les pauvres.
La Belgique américanisée, l’intelligentsia ne parle plus que l’anglais. On a fait du Trump, avant Trump. C’est une passion. Je révèle un scoop : pourquoi le petit Chastel en a voulu à Reynders, au point d’être devenu le sujet BDSM des Michel ? (Ils passaient sur lui leurs petites colères et s’y reposaient les nerfs.) Ministre du Budget et de la Simplification administrative en 2011, Chastel avait pour mentor Didier Reynders, président du MR et ministre des finances (plus pour longtemps à l’époque). Ne vint-il pas à l’idée du beau merle d’admonester Chastel en public sur sa mauvaise connaissance de l’anglais ! Et dire avec son rire de carnassier, du sang de sa dernière victime sur les babines, « Olivier parle l’anglais comme Yasser Arafat ! ». Encore aujourd’hui à l’Europe, Reynders pense « toilet paper » et il ne dit jamais « donnez-moi le dossier chose » mais « give me the thing folder ». Comme ça, à Bruxelles, à 1500 mètres de son domicile !
L’État belge poursuit sa reconstruction en anglais. Philippe pousse l’héritière dans un collège anglais. Mathilde ne porte pas de petite culotte mais est en « lingerie pants”. L’anglais serait la langue idéale pour réconcilier les pointus avec le français. Les deux camps parleraient l’idiome shakespearien « neutre » plus répandu que l’espéranto. La bourgeoisie belge en est si friande ! Depuis, on en est à la haine du Chinois, comme à Washington.

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Donc l’état belge américanisé, avec les beaux parents australiens de la première ministre, et tout le MR qui a le diplôme au-dessus des techniques, on a construit un marché des dettes publiques. Les bourgeois avaient leurs commis aux écritures au gouvernement, avec les opérateurs privés ils ont le contrôle du crédit. Plus besoin d’introduire des barbouzes à la Stéphane Moreau, le contrôle se fait « from the park of the second home on a lounge chair”.
Le must redouble même avec la crise Covid. Les plans de soutien Reynders, après le krach de 2008 sont enfoncés.
Von der Leyen sort de sa lessiveuse des milliards dont on ne soupçonnait pas l’existence. Ces mesures viennent en complément d’une série de dispositions qui facilitent l’accès des banques aux liquidités. Honorer le totem de la stabilité financière signifie qu’au plus fort de la crise du coronavirus les fonds d’investissement, les banques et les grandes entreprises, y compris les plus polluantes d’entre elles, sont les premiers bénéficiaires du soutien des pouvoirs publics. Le « socialisme pour les riches » n’a jamais été aussi protecteur.
Nous les blogueurs, les utilisateurs de FB, loin des marchands d’idées qui commercialisent leurs soupirs à vingt-cinq cents la séance comme Dieudonné, on se casse le cul pour trouver une nouveauté tous les jours. Nous sommes effrayés par l’astronomie des dettes et les billions de dollars pour remettre l’énorme machine en branle, dans les mêmes conditions de déchets et de gaspillages qu’avant. Nos arrières enfants parleront encore l’anglais dans cinquante ans, se trémousseront toujours à la musique du jour et s’empliront plus que jamais les bronches de la bonne pollution en bénissant l’Amérique de nous avoir ‘’wrung out the bullet hole to get their cars through American comfort.”

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