« Recordando el 1 de mayo de 1937 | Accueil | Le paradoxe de Fermi »

Génération snowflake.

Ceux qui prétendent que cette crise économique est causée par le coronavirus ne savent pas ce qu’ils disent ou sont payés par le pouvoir pour faire retomber les manquements de l’économie libérale sur une pandémie qui tombe à propos.
L’hypothèse raisonnable : l’économie de marché tombe en pièces, l’armure se fend. Ce qui s’annonce est énorme, titanesque et dévastateur.
Le traité de l’Europe avec le Mexique sera le dernier de la politique du passé. À la signature, le traité n’avait plus de sens, sinon comme l’acte désespéré d’un pouvoir qui se raccroche à ce qu’il peut, pour faire croire que le système tient bon, alors qu’il est déjà mort.
« Le système capitaliste ne va pas disparaître puisqu’il n’y a pas d’alternative » tente de se rassurer François Lenglet, avant de rassurer les autres.
Il n’est pas le seul à penser de la sorte. Les partis politiques qui ont rallié Macron en France et Wilmès en Belgique et qui avaient des doutes sur la pérennité du système, s’accrochent au même titre que les collaborateurs des nazis qui se sont enfuis à Sigmaringen en 45. Toute la bourgeoisie ne peut pas s’établir en Amérique.
Pour que la chronique reste de 2 pages, lire « la kleptocratie française » d’Eloïse Benhammou. Elle dévoile le système technique et ultra-opaque comptable qui permet aux banques françaises et belges de voler des milliards aux citoyens en toute discrétion, jusqu’à nos cotisations sociales. Tout le système social et fiscal français et belge est entre les mains du capitalisme financier. Nos politiciens sont à la botte des grands banquiers qui, malgré leurs crimes, échappent à la justice puisqu’elle est rendue par le même Etat contrôlé par les banques ! Nos cotisations sociales servent à enrichir les banquiers grâce à la dette souveraine. Ils ont pris le contrôle des deux pays Vous croyez vous adresser à Sophie Wilmès, en réalité, c’est une banque qui répond à sa place. Les MR sont des marionnettes de ventriloques.
La photo d’une interminable file d’attente pour une distribution de colis alimentaire à Clichy-sous-Bois ou à Detroit USA donne l’impression que l’orage approche. Dans la nature, la grenouille prévoit le temps ; en économie, c’est la population pauvre qui semble le meilleur indicateur qu’il va se passer quelque chose.
L’avenue Louise et les hauteurs d’Uccle feraient mieux de ne pas prendre cela à la légère en pensant que cela va passer. Reynders peut fermer ses volets. Wilmès aurait tort de faire sécher le linge dehors.
Le public, à l’écoute des télés raccrocheuses, passe le temps entre les séries et la dernière annonce des morts de Covid-19. Il ne sait rien et, sans doute, ne veut rien savoir.
Le gouvernement en concertation secrète avec le patronat voulait le retour au plus vite de l’austérité. Il va avoir une disruption, pas tout à fait celle qu’il attendait. Il va être servi.
Le retour des ronds-points occupés par les insatisfaits n’est pas impossible. Les émeutes, elles aussi, sont du domaine du possible.

1alengle1li.jpg

Les journaux complaisants nous ont montré des montagnes de pommes de terre non distribuées et si les défauts en fournitures alimentaires commençaient par elles ?
Des tensions du côté de l’offre ou des pertes de revenus, on ne peut pas exclure qu’une crise massive se rapproche et ne commence par la chaîne agroalimentaire. Les effectifs des cueilleurs sont entamés par la contamination. Les chaînes de main d’œuvre de saisonniers est-européens ou nord-africains sont rompues. On a vu les commentaires des cueilleurs roumains entassés dans des gares en plein coronavirus, comme si cette transhumance était faite à l’insu des États ! Tout pouvoir, aussi imbu et suffisant qu’il soit de lui-même, devrait savoir que les gens sont prêts à tout pour nourrir leurs gosses, et que la faim altère considérablement le respect que la masse a encore de ceux qui l’administrent.
Les prix flambent dans les supers. Vous payez en Mai 5 % plus cher de ce que vous auriez acheté il y a seulement deux mois.
Ces prémices ressemblent à un cyclone. Tout est encore relativement calme, seules les feuilles des arbres poussées par un vent coulis s’élèvent plus haut que d’habitude, avant de retomber.
Certains sont mieux placés que d’autres pour s’effrayer de l’effroyable dévastation en route. Théâtre, hôtellerie-restauration, café et spectacles vivants, sont presque tous déjà atomisés. Le carnage dans les entreprises moyennes et petites avec des baisses d’activité inimaginable s’annonce mortel. Les dispositifs de chômage partiel déjà terriblement écornés par les Pieds-nickelés du socialisme ne sont pas à la hauteur de la détresse financière des ménages.
Beaucoup de gens n’ont plus le choix qu’entre sombrer dans la misère ou bien ne plus rembourser les crédits et les impayés de toute sorte. Ils choisiront le moins pire. Si bien que ces impayés iront faire office de subprimes de la crise 2008/9 et se diluer de façon identique dans l’économie. Il n’y a pas trente-six façons de maintenir les gens la tête hors de l’eau quand ils n’ont plus brutalement de revenus. On n’en connaît pratiquement qu’une seule l’aide massive et directe de la puissance publique pour assurer la continuité des paiements essentiels, pour éviter la loi des dominos.
Voici les prémices, l’orage avant le déluge… Snowflakes à vos waterproofs.

Poster un commentaire