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Une vocation étrange : policier.

Covid-19 a éclairé deux professions opposées et cependant qui ont chacune leur utilité. Celle des caissières des grands magasins au service de la population et celle des policiers au service du pouvoir libéral.
On s’achemine en France vers une politique de répression des manifestations par le plein effet de deux convergence, celle du ministre de l’intérieur et un fort courant de droite représenté dans la police par un syndicat favorable aux thèses de Marion Maréchal, plus que celles de sa tante, Marine Le Pen.
On ne sait pas ce que pensent les caissières, sinon que, par l’intermédiaire des syndicats, les grands magasins se sont résolus à leur monter une protection en plexi-glass.
Les policiers, au contraire, étaient chouchoutés en protection de combat et armes diverses. L’investissement dans l’armement de la police a duré tout au long de l’année Gilet Jaune. Elle s’est trouvée fin prête pour les répressions des personnels des hôpitaux. Sa vitesse de croisière, est au top d’exécution des missions nouvelles pour affronter la grogne et les mauvais sondages.
Les Gilets Jaunes en comparution immédiate ont conforté la police dans la violence, puisque sur la simple accusation d’outrage, vite passée à l’étape suivante : accusation de rébellion, le pouvoir judiciaire condamnait à tour de bras à de lourdes amendes. Les juges savent combien une amende est douloureusement ressentie quand elle est prise sur le budget de la nourriture chez les pauvres.
Wilmès n’en est pas encore là, mais la contagion de « l’esprit français » des commissariats des quartiers pourrait très rapidement déteindre sur l’apparence « bon enfant » de la police belge. Ce doit être le fait de revêtir l’uniforme anti-émeute qui produit un effet robocop qui agit directement sur le système nerveux du policier.

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La crise du corona très mal gérée par les deux pays, n’est pas pour rien dans la montée d’adrénaline. Pris dans la turbulence de la crise économique et de la confusion des mesures, les travailleurs plongés dans la brusque réalité de la précarité, ne sont pas encore sortis de leur groggy-debout. Le bruit de fond est assuré par ceux qui galéraient bien avant la crise et qui du coup, ont tendance à ne plus se croire seuls dans la lutte contre le pouvoir.
Sous Macron, la police a trouvé son rôle : plier la population indocile à l’ordre économique et moral émergent. Pour que ça « mousse » bien, on se garde d’isoler les Black-Blok. On l’a vu dans la dernière manif des hôpitaux, le plan du préfet Lallement et l’amalgame du coup de filet.
Le peuple n’a pas encore retrouvé le sien : dicter sa loi à ses dirigeants et à la police.
Ceux qui ont connu les rapports de bon voisinage qui existaient quand la police s’appelait gardienne de la paix, n’étaient pas sans ironie pour ce drôle de métier qui ne fonctionnait efficacement que par sa proximité avec les gens. Il suffisait d’une infime dose de psychologie et de perspicacité pour inciter la rue à la délation. Ces « Vertus » de l'intelligence appliquée ont totalement disparu aujourd’hui, depuis que la police est le refuge de modestes penseurs. Ils semblent ne s’épanouir que dans l’action. On ne pense pas, saisi par l’ivresse d’avoir prise sur des gens, on cogne !
La plupart sont entrés dans la police pour y trouver une justification de leur inutilité sociale. Le pouvoir parfaitement au courant de l’indignité de son personnel, réussit le tour de force de faire mater le peuple par le peuple, d’éborgner les gens par leurs propres enfants.
C’est comme une ronde, quand les policiers redevenus civils, leurs enfants prendront la relève, ils seront éborgnés à leur tour. Les armes seront assez puissantes pour n’avoir pas d’équivalent dans les quartiers. Mais rançon de la gloire, ils ne pourront y descendre qu’en force et chaque expédition restera incertaine jusqu’au bout.
Le pouvoir a intérêt à ce que le niveau général de la population reste bas, ainsi la police qui recrute beaucoup dans les milieux pauvres des jeunes gens dont le but premier est d’échapper à la misère, aura plus de chance d’embaucher du personnel qui n’use pas d’un esprit critique.

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