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Mec, tu te fais combien ?

Nous ne voyons que la corruption qui passe par les tribunaux. Elle est suffisamment copieuse pour imaginer qu’en Belgique, une partie des mandataires publics se sert de l’épuisette en loucedé. Ces indélicats partagent la vedette avec les grands patrons du domaine privé, qui se gavent au point que ça finit par faire désordre !
On ne va pas locher la liste. Il en tomberait des pépites. Juste pour regretter que la mort d’Armand De Decker nous ait privé d’un procès qui aurait pu faire tomber des grosses légumes qui se sont tirés à l’Europe.
L’achat définitif d’une flotte d’avions de chasse américains, ouvre un abîme de réflexions contre l’esprit du bon sens. Les raisonnements ont été pénibles, les journaux ont relayé, autant éviter qu’on fouille dans l’énorme paquet de biftons ! Vaut mieux passer à autre chose.
La Belgique qui connaît un taux élevé de corruption des élites souffre d’un relâchement général de l’observation de la loi. C’est naturel que le mauvais exemple d’en haut finisse par descendre les étages. La foule a difficile de croire au Père Noël. Elle essaie de se faire des cadeaux, comme elle peut. Elle s’encanaille petit, dans le Vuitton de contrebande. Elle n’a pas les moyens de l’authentique.
De là un sévère durcissement de la loi pour les petits tricheurs, cela rassure les bourgeois. La loi libérale est idéale pour éreinter les petites pointures.
Dans le clair-obscur de l’usine à gaz Belgique, les malfaisants s’ébattent à l’aise dans les turbins compliqués où il y a de l’oseille à prendre. C’est normal, plus on multiplie les instances, plus il est facile de trouver des failles entre les charnières et les tuyaux. On planque le bronze dans le régule des sous-commissions. Nos élus font aussi dans la ferraille.
L’usine à gaz belge est un parfait habitat des faisans. Ils s’y ébattent avec l’aisance d’un Stéphane Moreau, même si Moreau n’a jamais truandé avec le beau-fils du bourgmestre de Liège. Tout le monde se connaît dans le métier. Son pygmalion aurait été Papa, bienfaiteur d’Ans. Il en a été bien mal récompensé.
La prévarication des grands est telle en ce royaume que la fraude s’est banalisée, pour se normaliser dans le rapport aux institutions, notamment en matière fiscale. Devrait entrer dans le vocabulaire particulier de la perception d’impôt le terme « kublatisation » à propos de nos ex coloniaux et modernes arnaqueurs réunis. Ils s’expatrient aux Îles Caïman et en Hollande, pour retrouver l’atmosphère des colonies et le beurre de cacahuète ! Ils tapent le carton avec des agents de change qui ont connu Kubla, au temps du faste et des frasques.
Le service entretien de cette usine à gaz Belgique, depuis le confinement, les masques et les six ministres de la santé, a trouvé une expansion remarquable. C’est une organisation mafieuse cautionnée par Sophie Wilmès. La patronne suit la voie tracée par son grand héros, Charles Michel, qui n’a eu de cesse d’affaiblir les services de répression de la fraude en col blanc, pour compléter le staff de la fraude en salopette. Si bien que depuis le pharmacien qui vend un masque à 5 € 70 qui vaut 50 cens, aux membres de cabinet chargés de l’acheminement des vêtements, masques et tout le tralala de protection, tous s’apprêtent au hold-up du siècle dès qu’on aura un vaccin sur le marché ! Clarinval s’en tire la bistouquette tous les matins en se levant.
L’application de la règle de droit qui ne touche pas les classes supérieures est l’outil performant qui démolit les derniers vestiges de la démocratie.

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L’élite dirigeante se fout des conditions dans lesquelles les personnes les plus vulnérables ont du mal à faire valoir leurs droits, surtout quand elles mettent en cause les puissances publiques ou privées !
On le voit bien dans les attendus des tribunaux, comment les personnes concernées y sont traitées. La loi pour tous n’est pas garantie quand on ne dispose d’aucune ressource pour défendre son point de vue. Le dernier épisode de la bande à Moreau, dont les frais d’avocats seront assurés par la société pillée, est l’illustration de la force du pognon dans l’appareil judiciaire.
Le sort réservé aux personnes fragiles : les chômeurs, les allocataires des CPAS, leurs enfants, sans oublier les détenus, les ressortissants étrangers, a été porté plus d’une fois devant les tribunaux extérieurs des Droits de l’Homme. Tous ont condamné la Belgique. Le pouvoir s’en fout. La presse s’en tape. Les gens s’en désolent. La vieille poupée socialiste montoise s’en régale.
La situation d’insécurité juridique dans laquelle se retrouvent certains bénéficiaires d’allocations de survie confrontés à la suspension intempestive de leurs droits, en dit long sur ce qui arrive à ceux qui n’ont pas le plan complet de l’usine à gaz, les mots de passe de l’ouverture des coffres et l’os à ronger pour le gardien des thunes.
Imposer un même degré d’application de la loi, du haut au bas de l’usine à gaz, constitue donc l’enjeu primordial. Quand on aura foutu ce joli monde au trou, autrement dit à la Saint Glinglin.

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