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Ces France perdues dans les Ardennes (1)

Inutile de renverser la soupière, que nous le voulions comme François Perrin du temps de Maryse, Tchantchès , Ernest Glinne et ma grand-mère Content-Dumont, native d’Amay, nous les Francophones de Belgique, nous sommes Belges par un accident de l’Histoire, mais Français de souche et d’opinion.
Tous ceux qui ont touché à la francophonie, venant de Flandre et d’ailleurs, ont mis de côté leurs raboteux accents. Sur une génération, ils étaient Français.
Liesbeth Homans, malgré son hystérie, n’y pourra rien. ’’De taalgrens is als de dildo in Lisbeth, ze heeft hem in haar kont!” (le français eût été trop insight).
C’est en partie ce mélange vanille-pistache de la Belgique d’aujourd’hui qui en fait le coin le plus surréaliste d’Europe.
On finit par aimer la Belgique de Louis Scutenaire et de Charline Vanhoenacker, en se considérant Français. Nous avons la double-nationalité sans le savoir. Mais surtout, nous sommes des ploucs… à la belge, hélas !
Notre première patrie ne s’est jamais relevée de juin 40.
À la cérémonie des Generalfeldmarschall au Krolloper de Berlin, juillet 40, Adolf promut douze généraux de la Wehrmacht, Generalfeldmarschall, pour avoir vaincu la France quasiment à bicyclette. C’était fini pour Elle ! La France ne sera jamais plus ce qu’elle était !
Quatre-vingts ans plus tard, un peu avant le Covid, une nouvelle épreuve nous attendait : « Dépassée par l’Inde, la France est descendue à la 7me place dans le classement des puissances mondiales. »
Depuis, notre vraie patrie nous inquiète, plus que les deux feuilles de papier-cul mises côte à côté et qui fait querelle en Belgique.
Macron a beau agiter ses petits bras, enlacer du coude Angela, se promener avec l’objet d’un cabinet de curiosité qu’il appelle Brigitte, rien n’y fait. On dirait qu’en se ratatinant, la France se recroqueville à la dimension belge (la belge dimension disent les Anversois) !
Jeudi, aux côtés de la chancelière Angela Merkel, au fort de Brégançon, Manu proposait une médiation européenne entre les différents acteurs de la crise en Biélorussie.
Je vous demande un peu ! La septième puissance mondiale monte au créneau à l’Est. Macron prodigue ses conseils à Loukachenko, président de la Bélarusse !
Nous les Français-Belges, étions entre deux idées. Notre patrie d’origine, après avoir placé un Belgo-Français, Charles Michel, au poste de président de l’UE, allait-elle redevenir la France de Marengo et d’Austerlitz ?
« Un dialogue entre les autorités, l’opposition et la société civile est indispensable. Nous souhaitons que ce dialogue puisse être mis en place par les Biélorusses eux-mêmes. Mais l’Union européenne se tient prête néanmoins à accompagner celui-ci, si notre rôle de médiation peut être utile et est souhaité par les Biélorusses », discourut Macron à Brégançon, devant Angela trempée de sueur chaude.
« La possibilité d’une relation entre l’UE et la Russie se joue aussi sur ce dossier », essaya-t-elle timidement.

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Mais l’autre, lancé, croyant à la France de 39 qui allait faire une bouchée des chars à bancs de Rommel, coupait la Chancelière « Nous avons eu, Mme la Chancelière, moi-même, le président (du Conseil européen) Charles Michel, plusieurs échanges avec le président (Vladimir) Poutine sur la Biélorussie, nous attendons d’abord un dialogue franc parce que nous avons la conviction que la stabilité et la possibilité d’une relation entre l’UE et la Russie se joue aussi sur ce dossier. Nous avons été très clairs avec M. Poutine sur ce point ».
La réplique du président biélorusse Alexandre Loukachenko ne se fit pas attendre. À titre de réciprocité, il proposa sa médiation entre le gouvernement français et les Gilets Jaunes !
C’était aimable de sa part, mais l’ironie perçait. La 7me puissance mondiale, un nain économique sous la coupe d’un Macron lilliputien, ne pouvait laisser passer la chose. Elle passa pourtant, à la stupeur générale.
Les Français-Belges de Wallonie ont ressenti la réplique d’Alexandre Loukachenko comme un affront. Seuls les traîtres dissimulés dans nos rangs, sous les uniformes de l’Empire, ces américanolâtres du MR, pourvoyeurs d’agents libéraux ministres en Belgique, avaient le sourire de Lisbeth Homans. On dit que la riche Flandre rachèterait la Wallonie pour l’intégrer dans le Reich flamand. Bouchez négocierait sa commission. Mais, c’est une légende.
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1. Michelet.

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