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C’était, le 11 septembre 1973…

Il flotte dans l’air chaud de septembre, cette odeur de pourriture qui annonçait Pinochet au Chili. C’était en 1973…
On n’a jamais vu la bourgeoisie abandonner ses gains sur le tapis de ses tripots ou dans la caisse d’entraide ouvrière de ses usines. Elle a l’oreille du président des USA et l’armée américaine en appui, comme à Santiago, il y a 47 ans et 10 jours.
Il ne faut rien attendre de ces gens-là ! Pourquoi aideraient-ils les gens ?
Par exemple l’économie capitaliste, au plus mal et dans l’urgence de faire autre chose, pourquoi la bourgeoisie aiderait-elle à sa destruction, puisque la société capitaliste, c’est elle ?
Il s’agirait de trouver les moyens de faire payer aux classes inférieures le manque à gagner de son busines, d’ici les deux ou trois prochaines années. Le truc de l’austérité est usé. Pragmatique, elle trouvera autre chose. Elle a le pouvoir politique à la botte, que craint-elle ?
Entre nous, que ce soit Magnette, Wilmès ou De Croo, le futur premier ministre, qu’est-ce que ça changera ? Rien !...
Même si la Belgique est dans les records, nombre de morts du Covid, complexité des institutions, etc. y compris la comédie « de la démocratie », la bourgeoisie a la même gueule haineuse partout en Europe.
De Macron qui mutile à plaisir la foule des gilets jaunes, à ce couple d’Américains de Saint-Louis (Missouri) le visage tordus de haine, armes à la main, devant le défilé pacifique du mouvement Black Lives Matter, la même démangeaison les guette le doigt sur la gâchette : tirer sur la foule !
L’ensauvagement, un mot emprunté par Gérald Darmanin à l'extrême droite (les journaux), ça ne veut rien dire ! Darmanin, Macron, Bouchez, Wilmès, c’est la droite un point c’est tout. De la même farine que les propos de Georges-Louis Bouchez, qui se « trumpise » et entraîne tout le MR dans la logique du pire, dit un opposant de ce parti de notables. Quand on pense que ce type veut légiférer sur le mot « nazi » et proprement l’interdire ! Signe des temps : la bourgeoisie prend des précautions pour se garer des pieds au derrière et des mots absolus, chargés d’histoire et non dépourvus de sens, qu’elle a soin d’entourer de barbelés. Si bien qu’il est difficile au vulgum pecus de sortir de son ignorance en lisant l’histoire telle que la raconte la classe bourgeoise, celle-ci tellement nazifiée lors de la dernière guerre, qu’il vaut mieux pour elle, ne pas revenir sur ce passé peu glorieux. Et puis, c’est stupide de supprimer des mots du dictionnaire. On appauvrit la langue.

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Ne serait-ce pas plutôt la bourgeoisie ensauvagée avec des énergumènes comme Bouchez et Wilmès, celle-ci toute en demi-teinte, mais gare si on la confirme dans son poste.
Ces actuels beaux messieurs ont eu des ancêtres versaillais de cœur qui portèrent la bourgeoisie sur les fonts baptismaux en 1871, après la culbute de Badinguet. Vous lisez Zola, vous avez tout compris. La censure ne date pas d’hier, elle date de ces temps reculés. Tandis qu’on reléguait au bagne Louise Michel, le pouvoir extrayait de la libre parole ce qui fixe dans la durée le pouvoir social, la propriété privée des moyens de production, et le salariat. Quiconque y touchait avait la troupe à ses trousses. La gendarmerie et la police armés de Flash-Balle aujourd’hui, remplacent les pantalons rouges d’alors.
En 2020, des imprudents ont clamé haut et fort qu’après le Covid plus rien ne pourra être comme avant. Quelle erreur !... la même qui fut celle d’Allende au Chili dans les années 70.
Si je saute trois quarts de siècle, c’est que la similitude entre les événements du Chili et le foutoir actuel est frappante. Cela sert d’expérience à ceux qui n’en ont pas, afin qu’ils ne se fassent pas trop d’illusion sur le devenir de leur contestation, pacifique et non armée ; car, pour leur gouverne, le camp d’en face, la bourgeoisie l’est, elle, armée jusqu’aux dents.
Cette société chilienne figurait une démocratie proche de celles de l’Europe en 1973, avant que Pinochet ne vienne la saccager au nom des intérêts bourgeois. Les problèmes auxquels elle a eu à faire face ne sont pas si différents de ceux que nous rencontrerions, si, par aventure, nous décidions de nous séparer de ces parloteurs infinis que le roi s’amuse à déléguer dans son désir de gouvernement. L’« avènement du socialisme par la voie démocratique », c’est lequel d’entre ces messieurs qui sortirait son grand sabre pour s’écrier « Le socialisme, mon cul, tas d’esclaves » ! La bourgeoisie a eu de tous temps, des Pinochet en réserve.

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