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Extravagance !

Il n’y a pas à barguigner. « Désormais toute collaboration, même indirecte avec le système libéral participe à la destruction de la planète. Paradoxalement, les Écolos dont le but de leur campagne est la préservation de ce que le capitalisme n’a pas encore détruit, mais seulement endommagé, font exactement ce que le parti socialiste pratique depuis l’après guerre : une collaboration avec l’ennemi numéro un de l’humanité hâtant la destruction de la vie sur terre. »
Cette exposition entre guillemets paraît être d’un radicalisme extravagant, puisqu’elle rompt avec tout ce que l’homme dépêche comme fausses raisons pour se disculper de la catastrophe. Elle ne tient pas compte des antécédents, quand l’homme était encore inconscient des dégâts qu’il allait causer en applaudissant jadis, aux théories d’Adam Smith et d’Alexis de Tocqueville.
Mais cette extravagance est l’exacte déduction de tous les scientifiques conscients et donc n’est extravagante que pour les fous et les riches, c’est-à-dire nous et les autres.
Ce troisième millénaire augure mal de la suite. Pour les humains, il est fort possible qu’il n’y en ait pas un quatrième. Mille années, ce n’est rien comparé aux trois mille des dynasties égyptiennes et bien moins encore que celles du long cheminement de l’humanité qui mit peut être des millions d’années, de sa descente des arbres à aujourd’hui.
Voilà que nous nous heurtons à la biosphère ! Avant même que nous ne la détruisions complètement, ceux-là même qui ont été l’accélérateur de sa fin, rêvent à des planètes pures et des natures vierges pour s’y implanter avant d’abandonner leurs poubelles sur la terre aux misérables qui resteront, suffocant par manque d’oxygène !
Magnifique fable qui attend les générations suivantes qui ne la considéreront nullement comme extravagante, mais réelle.

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Ce malheureux gouvernement, comme tous les gouvernements libéraux du monde, ne tient aucun raisonnement intelligent devant l’inquiétude croissante des climatologues. Alexander De Croo est aussi fou que son prédécesseur et que l’ensemble des tenants de ce libéralisme meurtrier. Pour masquer leur propre inquiétude, au moins chez ceux qui gardent une certaine intelligence, l’hypothèse d’une irréversibilité possible du changement climatique leur semble possible; qu’une invention géniale remettra la pureté du monde comme elle était il y a cinq mille ans, le temps que les moteurs purificateurs tournent et que les chênes et les séquoias croissent de la jeune pousse à l’arbre adulte en moins de six mois ! Ainsi, cette idée paraît être la plus extravagante de toutes, pire encore que celle qui s’enthousiasmait des bienfaits du libéralisme au temps d’Adam Smith !
À cause de ces imbéciles instruits, de ces puits de savoir abstraits, de ces politiciens bons à repeindre les volets de leur maison de campagne, mais à l’incapacité de penser « collectif », quand l’humanité se rendra compte de la gravité de la situation, après qu’ils en aient caché l’issue, ou pire qu’ils ne s’en soient même pas eux-mêmes rendu compte, il sera impossible de revenir en arrière et de retrouver un équilibre harmonieux sur cette planète.
Alors le système atmosphérique dérapera vers un désordre irréversible. Pour tout autant que l’avenir laisse encore à l’industrie le pouvoir de faire, on tentera d’adapter nos habitats et nos nourritures aux modifications profondes, parce qu’on ne fera pas autre chose, par instinct et par nécessité. Alexander de Croo aura peut-être disparu du circuit politique, ce sera un autre Alexander issu des mêmes écoles, des mêmes préoccupations libérales qui viendra dire aux survivants ce qu’il faut faire, comme si cela était fondé sur une extravagance qui fait loi déterminant que les fautifs aient raison.
L’érosion de la biodiversité, cette « sixième crise d’extinction » après la cinquième, il y a soixante-cinq millions d’années des dinosaures, verra-t-elle la disparition des mammifères avec nous ? Seule inconnue, qui viendra après nous ? Les insectes et les algues ont toute leur chance. Si la logique qui va du grand au petit se confirme, après les collemboles, l’unicellulaire, peut-être, après eux, les virus avec la fin de la vie pour rejoindre le sort de la planète Mars, notre voisine qui a mal tourné beaucoup plus rapidement que nous.

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