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Il faut défendre Charlie !

C’est infame ce que vient de faire le président Turc, dans le contexte du procès des attentats de Charlie Hebdo et après la tragédie de l’assassinat de Samuel Paty : mettre de l’huile sur le feu en menaçant la rédaction de Charlie Hebdo, à propos de sa caricature !
Recep Tayyip Erdogan a qualifié l’équipe du journal satirique de “vauriens” et l’a désignée à la colère des musulmans. Ce qui lui aurait valu en France une condamnation pour incitation à la haine et complicité de terrorisme. Le comble, la Turquie annonce qu’elle va prendre des mesures “judiciaires et diplomatiques” après cette publication. Aussitôt, le zélé parquet d’Ankara annonce l’ouverture d’une enquête contre les dirigeants de Charlie Hebdo. Le ministre adjoint à la Culture de la Turquie n’est pas en reste. Il traite Charlie Hebdo sur Twitter de « bâtards... fils de chiennes...”. À la suite de quoi le Délégué à la lutte contre le racisme en France a saisi la justice.
En 2015, douze collaborateurs de Charlie Hebdo furent assassinés par des individus répondant aux mêmes arguments qu’Erdogan emploie pour pousser au crime. Les agissements turcs incitent des organisations terroristes comme les Frères Musulmans ou Daech à passer à l’action. Erdogan devrait être sanctionné par les démocraties.
Ici se joue la liberté d’expression et le droit à la vie libre dans une démocratie.
Bien entendu, lorsqu’il s’agit de prendre une résolution ferme contre l’activisme musulman détonateur du terrorisme islamique, on ne voit plus personne en Belgique.
Par conséquent le gouvernement belge qui devrait soutenir le gouvernement français dans cette affaire et saisir l’Europe d’un projet de boycott d’un pays affichant ouvertement son adhésion à des desseins criminels internationaux, ne le fera pas. .

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La caricature d’Erdogan est une réponse de Charlie Hebdo aux récents commentaires du président turc, après que le président français ait défendu la liberté de caricaturer le prophète Mahomet lors de l’hommage national à Samuel Paty, le professeur décapité dans un attentat islamiste.
L’escalade actuelle des tensions entre la Turquie et la France, dont les relations s’étaient déjà dégradées en raison de désaccords liés à la Syrie, la Libye et la Méditerranée orientale, s’est traduite par le rappel de l’ambassadeur français à Ankara samedi pour consultations.
Si l’Europe n’était pas le continent eunuque que plus personne n’estime, elle mettrait au point un communiqué commun qui proposerait une ligne de conduite en quatre points.
1. Les pays membre des l’OTAN d’Europe devraient poser un ultimatum auprès du secrétaire général de l’OTAN afin d’exclure la Turquie de l’Alliance, menaçant de sortir de ce traité si la Turquie s’y maintenait ;
2. L’Europe devrait revenir sur l’accusation d’organisation terroriste de tous les mouvements kurdes à l’intérieur et à l’extérieur de ce pays, les déclarant au contraire, résistants à l’oppression turque ;
3. Poserait un ultimatum à la Turquie sur son aide à l’Azerbaïdjan en guerre contre l’Arménie, avec interdiction de faire entrer clandestinement en Azerbaïdjan des terroristes de Daech et des armes, dont des drones ;
4. Sommerait la Turquie de rapatrier les 30.000 soldats qu’elle maintient à Chypre dans l’intention d’annexer la partie Nord de l’île.
La mort du professeur d’histoire et géographie Samuel Paty le 16 octobre 2020 dément ceux qui pensaient révolu le temps de l’héroïsme. Son histoire obéit exactement aux schèmes de la vie héroïque tels qu’ils ont été fixés : un homme banal, un engagement altruiste, un courage simple, une mort solitaire. Samuel Paty était un prof, comme il en existe tant d’autres depuis l’école maternelle jusqu’au collège, qui transmettait des connaissances et forgeait des intelligences. À cause de cela, il a été pourchassé et assassiné.
Il faut soutenir les initiatives de la France afin de protéger tout simplement la liberté d’être ce qu’on est et critiquer ce que l’on veut. Un faux-jeton comme Alexander De Croo n’en fera rien, cherchera à tirer son épingle du jeu et son ministre des affaires étrangères, Sophie Wilmès, est bien capable de s’en aller faire de la lèche chez Erdogan.

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