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Joe l’endormi ou Donald le busard ?

Les américanolâtres vont-ils une fois de plus tomber de leurs chaises, mais les États-Unis sont sur le point de changer de régime ! Donald Trump n’aura agi que comme agent révélateur. Quatre ans pour certains Américains ont paru des siècles !
Les voilà beaux au MR à se réfugier derrière la « prospérité » américaine pour la copier et ainsi vivre heureux à l’ombre d’idées qui ne sont pas les leurs. Ils somnolaient avec Obama, ils avaient trouvé le sauveur du capitalisme anti tout, sauf le pognon, avec Trump. Déjà que Charles Michel avait sous-traité la grand-messe de Washington rendant l’Europe mollassonne et à portée de fusil de n’importe quel aventurier, Bouchez en plein délire d’adoration, attend la fin de Covid pour remettre à jour notre clonage des USA.
De nombreux citoyens ordinaires mêlent leurs voix aux experts et universitaires. Ils s’inquiètent de l’état de la démocratie américaine. Des voix font écho à cette anxiété. Le combat homérique entre deux vieillards, buvant le pouvoir comme une jouvence, n’est pas de nature à distraire de la situation de ce pays. C’est par les péripéties de leur affrontement et l’invraisemblable procédure pour les départager, qu’on s’introduit, comme par une lucarne, au cœur d’une Amérique profondément divisée.
The Economist a reclassé les États-Unis en « démocratie imparfaite » en raison de l’érosion de la confiance du public dans les institutions politiques américaines. La présidence de Donald Trump l’a amplifiée. Trump a tourné en dérision les institutions de la gouvernance démocratique : la presse indépendante, le système judiciaire, la bureaucratie, la validité des élections, la légitimité de la contestation démocratique et le mensonge institutionnalisé dans le discours politique.
Garant de la neutralité de l’État vis-à-vis des citoyens, il a fait le contraire en soutenant la mobilisation nationaliste blanche qui s’est renforcée. Il a remis en question les engagements politiques et institutionnels du libéralisme mondial. Il s’est heurté à ses alliés et admiré les dirigeants autocratiques.
Trump a déstabilisé l’intégrité et la résistance du régime politique américain et l’avenir de la démocratie aux États-Unis. Les préoccupations exprimées couvrent tout l’éventail politique et se retrouvent chez les électeurs, les militants et les élites.
Évaluer la politique américaine par rapport à des épisodes antérieurs de stress démocratique, éclaire les changements qui façonnent l’avenir. Les autocrates avant Trump avaient commencé le démantèlement du système, ne laissant à la démocratie subsister que le nom.
Les Américains observent que leur système politique menace de dérailler. La présidence avait toléré la violence lors de rassemblements. Elle a commencé à subvertir l’état de droit en défiant la surveillance du Congrès et en corrompant les forces de l’ordre pour protéger ses alliés politiques et enquêter sur ses opposants.
Cela ne serait pas la mort de l’État de droit, si à l’occasion de cette élection, à peu près la moitié du corps électoral n’approuvait la manière de diriger de Trump, admettant, tromperie, mensonge, bidouillage partout où les intérêts de Trump sont en danger, bref se révélant aussi malhonnête que leur idole.

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Selon Freedom House, les États-Unis sont à présent moins démocratiques que le Chili, la République tchèque, la Slovénie, Taïwan et l’Uruguay – et dans la même catégorie que des démocraties plus récentes comme la Croatie, la Grèce, la Mongolie et le Panama.
Des institutions fortes peuvent freiner les dirigeants corrompus. Élire un démagogue est toujours dangereux, mais cela ne condamne pas un pays à l’effondrement démocratique.
La Constitution ne suffit pas à protéger la démocratie.
Ce que nous vivons aujourd’hui n’est pas la polarisation traditionnelle libérale-conservatrice, elle concerne l’identité raciale et culturelle.
Cette transition démographique est devenue politiquement explosive parce que les différences raciales et culturelles de l’Amérique correspondent maintenant presque parfaitement aux deux grands partis.
Mais ce qui rend la polarisation si dangereuse, c’est son asymétrie. Alors que la base démocrate est diversifiée et en expansion, le parti républicain représente une majorité autrefois dominante en termes de déclin numérique et de statut. Sentant ce déclin, de nombreux républicains ont commencé à craindre l’avenir. Des slogans comme « reprenons notre pays » et « rendez l’Amérique à nouveau grande » reflètent ce sentiment de péril. De plus, ces craintes ont alimenté une évolution inquiétante qui menace la démocratie : une aversion croissante des républicains pour la perte des élections.

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