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Les profs retournent au casse-pipe ce lundi.

Les mirliflores du gouvernement, dont Clarinval est l’emblème, ont parlé beaucoup, pris des mesures qui se veulent de sécurité. Lettres mortes dans la réalité, la situation est toujours la même, pas très différente d’avant les congés prolongés de la Toussaint.
Plutôt que gloser, comme le champion du genre GL Bouchez, que n’aurait-on pu faire en mettant à profit ces quinze jours pour les enseignants et leurs élèves, condamnés lundi à sortir de la tranchée, c’est-à-dire de chez eux, et partir à l’assaut du Covid les mains nues :
– trouver à la fois des locaux nouveaux, quitte à en réquisitionner pour multiplier les espaces et diminuer le nombre d’élèves, engager des auxiliaires de surfaces dont la mission aurait été des désinfections journalières et quotidiennes après les cours et veiller par la même occasion que les passages obligés soient pourvus de désinfectants qui ne soient pas utilisés n’importe comment ;
– dans la mesure où il était impossible d’aérer les locaux en ouvrant les fenêtres, monter le plus rapidement possible des épurateurs d’air en prise avec l’extérieur ;
– faire le recensement des personnes en disponibilité dans des magasins et les bureaux, pour leur offrir à qualification équivalente de diplôme, des contrats temporaires pour soulager le personnel enseignant, dans l’incapacité de dédoubler des classes, faute de titulaire ;
– stimuler l’auto-organisation des enseignants dans chaque établissement avec la direction afin d’échanger et d’enrichir un dialogue pour des initiatives adaptées.
Tout cela aurait été possible endéans les quinze jours de congé pour sauver ce qui peut l’être.
Il appartenait aussi aux autorités académiques de se concerter avec le gouvernement afin de trouver des accommodements avec les parents dans l’alternative d’envoyer leurs enfants à l’école ou de les garder à domicile.
Une circulaire aurait dû être envoyée aux personnels et aux chefs d’établissement leur demandant d’établir sur deux colonnes, l’une sur ce qui pourrait améliorer l’hygiène dans leur école et l’autre, ce que l’on pourrait faire de manière générale en-dehors des écoles et en concertation avec des associations de parents d’élèves.
Au lieu de quoi, les parlotes se sont éternisées sur le port du masque et les réunions festives des gens insouciants, qui se moquent de la consigne générale de confinement.

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On ne va pas tourner autour du pot.
Certaines mesures proposées, comme des réquisitions, ou des contrats courts et aléatoires, ne sont pas compatibles avec le système économique libéral, qui monte au créneau en amalgamant le principe d’économie libérale avec la démocratie, pour récuser tout à l’avance.
C’est justement là que nous nous apercevons que l’économie libérale n’est pas adaptée à des cas de pandémie ou tout autre circonstance de danger, comme des cataclysmes, des tremblements de terre ou autres catastrophes.
Par contre, ce que ces bavards malencontreux ne savent pas, c’est que la démocratie peut très bien se plier à des contraintes momentanées afin de sauver l’ensemble des citoyens.
Les exemples ne manquent pas de démocraties devant faire front à l’imprévisibilité menaçant la vie de citoyens, rompant avec les lenteurs bureaucratiques.
Si la Première République française avait dû se plier à La déclaration des Droits de l’Homme qu’elle venait justement d’approuver par acclamation, face aux coalitions des Royaumes d’Europe voulant sa destruction, elle n’aurait pas résisté longtemps au retour de l’Ancien Régime.
Ce gouvernement fédéral, avec ses provinces, ses quatre gouvernements régionaux, sa flopée de ministre de la santé, ses experts et ses démultiplications précautionneuses dans tout, est l’entité la plus mal armée qui soit.
On dirait que tout ce beau monde jacassant et se contredisant veut faire de la Belgique le champion le plus meurtri au monde, par cette pandémie.

Commentaires

La révolution française n'a pas résisté longtemps au retour de non pas de l'ancien régime mais à sa transformation en pouvoir personnel d'abord, (18 Brumaire) puis en ersatz parfait d'un régime à l'ancienne dans les habits de la révolution avec Bonaparte, puis Empereur (excusez du peu), et le retour de l'Ancien Régime. Peut-être était-ce parce qu'elle avait mis de côté rapidement la Déclaration des droits de l'Homme sous prétexte de l'urgence de la guerre.

Je sais tout cela, mais permettez-moi de rester indulgent pour cette première république, bâtie à partir de rien, quelques rêverie de Rousseau, des "méchants" vers de Voiture oubliés avec l'Ancien Régime, pour les élégies de Chénier, et ces soldats de Sambre et Meuse, magnifiques et en sabots.

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