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Quel dictateur pour la Belgique ?

On annonce une variante du Covid venue en droite ligne de Grande-Bretagne, ce qui devrait accélérer le Brexit sans accord avant le 1er janvier, puisque la plupart des 27 ont fermé leurs aéroports aux lignes desservant ce pays.
Cette mutation va-t-elle déterminer une surveillance accrue des populations par l’autorité responsable et ce à la veille de Noël ?
Au point où nous en sommes, ce n’est pas exclu. En faisant abstraction de la riposte à la pandémie, en considérant l’ensemble des mesures prises, nous sommes déjà bel et bien dans une oligarchie qui flirte plutôt avec une dictature, qu’avec la démocratie.
Est-on certain que l’épidémie terminée, toutes les mesures qui contraignent nos libertés seront abolies et que nous reviendrons à la situation antérieure ?
C’est avec appréhension que j’ai vu Deborsu interviewer dans la rue une dame qui faisait l’apologie de la délation, prête à dénoncer ses voisins s’ils venaient à faire du réveillon de Noël, un banquet au nombre d’invités supérieur à ce qu’il a été autorisé.
Cette dame n’est probablement pas la seule et cet acte qu’on peut appeler « civique », mais qui peut tout aussi bien porter un autre nom, entre dans des types de comportements qui ne se terminent pas par décret avec la fin de la pandémie, mais perdurent et restent à la disposition de tout qui aurait des idées sur le pouvoir et la façon de l’exercer.
La police peut-elle faire irruption chez vous, parce qu’elle voit la camionnette d’un traiteur devant votre porte et que visiblement des provisions de bouche en sortent pour nourrir une douzaine de personnes au moins ? A-t-elle été prévenue par un voisin mouchard ou est-ce par le pur hasard et la déduction de l’agent patrouilleur ?
Et les drones commandés dans certaines brigades, la police peut-elle les faire voler au-dessus des maisons et jardins pour débusquer de joyeux fêtards ? Peut-on entrer de force chez vous pour tapage nocturne à minuit un jour de Noël, non pas tant pour le bruit et l’incommodité sonore du quartier, que pour compter les invités à table ?
Que nous en soyons arrivés là, après seulement un an de pandémie, est bien plus alarmant pour l’avenir d’une démocratie déjà chancelante, qu’un virus qui aura probablement disparu fin 2011 !

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Jusqu’où un gouvernement peut-il aller, entre son envie de bien faire et l’ivresse du pouvoir par l’usage de la force publique ?
Pendant combien de temps va-t-on se servir de termes de guerre et les mettre en pratique, comme l’expression « couvre-feu » ? L’obligation de se masquer dans les espaces publics rappelle inévitablement la boîte oblongue du masque à gaz, un moment en bandoulière, pour tous les Londoniens en 1941. Un périmètre dont vous n’avez pas le droit de sortir autour de votre habitation sans un « permis », comme en France ou vérifié par des patrouilles volantes, comme au mois de mai en Belgique, ne rappelle-il pas le ghetto de Varsovie ?
Sont-ce des moyens acceptables et proportionnés de lutte contre la pandémie ou des armes à double-tranchant au cas où des « communistes » (sous-entendu le PTB) auraient l’intention de prendre le pouvoir ?
Une autre dérive, tout aussi redoutable peut nous tomber dessus. Qui a encore en mémoire l’histoire en 45/46 du désarmement de la Résistance et les velléités de certains de la Brigade Piron de prendre le pouvoir en Belgique ? La question qui découle de ces faits va de soi.
Le ministre de l’intérieur qui en principe commande à la police pourrait-il se faire déborder par ce corps armé ? Responsable politique, c’est quoi finalement ? Tout qui porte des galons, avec une mitraillette qui lui bat les flancs, peut se dire « finalement, c’est moi ! ».
L’esprit « Marines » ne manque pas dans le gouvernement De Croo. Les présidents de parti le voient de l’extérieur, avec la petite pointe d’orgueil d’un Bouchez. Ils se disent, ces ministres, c’est moi qui les ai voulus ! Ils sont mes créatures.
Bénédicte Lapeyre du Collège d'Europe, pose le problème de l'autorité, prenant pour postulat que «tout homme ayant entre ses mains l'ensemble des leviers de l'État finit par en abuser».
Inutile d’avoir fait des études de comportement, pour savoir que les galonnés avec un petit chouia d’autorité peuvent devenir dangereux et incontrôlables !

Commentaires

la fin en 2011 ?

C'est une probabilité qui s'appuie sur la disparition de la grippe espagnole en 1920-21.
On pense que de mutation en mutation, le virus finit par avoir celle qu'il ne faut pas... pour lui ?

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