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Qu’est devenu Pascal Delwit ?

Oui, qu’est devenu le Poulidor belge, le toujours second à l’élection pour le poste de recteur de l’ULB, l’expert en politique des télévisions belges : Pascal Delwit ?
Annemie Schaus, nom qui ne vous dit rien, appelée « la petite Schaus » par Pascal Delwit, a devancé celui-ci à l’élection du recteur de l’ULB du 8 septembre 2020. Depuis marqué par le destin, battu déjà en 2010 par le doyen des Lettres, l’éminent libéral et accessoirement professeur de sciences politiques et directeur du Centre d’étude de la vie politique (Cevipol) est plutôt le plus muet des experts.
Ce n’est pas une « grande disparition » comparée au Covid pour les mauvais esprits, mais une disparition momentanée que RTL et RTBF entendent réactiver rapidement.
Vous pensez un type qui écrit un livre « PTB - Nouvelle gauche, vieille recette. » et qui vient de sortir un autre torchon sur le cent soixante-dixième anniversaire du parti libéral, ne pouvait pas faire tapisserie dans l’antichambre du président du MR.
Pour le Poulidor belge, la trajectoire du libéralisme n’a pas bénéficié à ce jour de toute l’attention voulue. La sienne non plus d’ailleurs, car Pascal, comme Jean Gol, a été un communiste militant dans sa jeunesse. Hélas, l’ambition politico-économique a remplacé la foi en un monde meilleur, par la foi en un compte en banque confortable.
Il est devenu le libéral redoutable que vous savez. Hegel affirmait que le peuple ne pouvait se hausser au niveau de la philosophie, Delwit ajoute que le peuple n’est pas capable de se diriger sans une élite, Et c’est justement ce qu’on lui reproche à l’ULB. Il fait de la politique libérale, alors que son rôle serait de reposer le rôle des partis dans l’avenir, de la démocratie à l’oligarchie.

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Comme Ducarme, la venue de Georges-Louis Bouchez à la présidence du MR n’a pas été payante pour notre Poulidor. Même après avoir écrit du MR « l’un des plus anciens partis européens mérite à l’évidence le respect », cela n’a eu aucune influence sur GLB. Celui-ci se devait de respecter son contrat avec Louis, pour caser Mathieu Michel.
Le pari de Pascal est ouvert, qu’a-t-il à perdre en poursuivant l’usage intensif de la brosse à reliure sur tout qui peut l’aider à son ascension académique ?
Ses contradicteurs pleurent son silence. Il suffisait de dire le contraire pour dire des choses sensées.
On aurait aimé entendre ce pleurnichard des ondes passer des louanges à la N-VA du temps où Bart De Wever était le grand copain de Charles, au jugement sans appel d’un parti nationaliste qui veut la ruine du pays.
En ce début d’année, le Vlaams Belang et la N-VA ont 2024 en point de mire pour proclamer l’indépendance de la Flandre. Le Brexit les excite. Les élections fédérales de mai 2019 n’ont pas permis l’avancée vers l’autonomie. D’ici 2024, cela augure que les députés nationalistes vont devoir se remuer dans l’opposition.
On se souvient de la sortie de Pascal contre le PTB «S’ils obtiennent la majorité absolue en Belgique, je déménagerai!», tandis que son homologue flamand Dave Sinardet ne ménageait pas ses efforts pour nous entuber sur la politique flamande. À la télé ils faisaient couple, un peu Alain Souchon-Laurent Voulzy.
Les années prometteuses pour l’autonomie de la Flandre sont plutôt derrière les partis autonomistes. Les mirages qui tenaient le vent en poupe et la voile tendue de Bart de Wever et Filip De Winter sont morts. Il n’y a pas eu de big-bang institutionnel. Le dernier abordage est prévu en 2024.
Comment défendre les intérêts flamands quand le cœur n’y est plus ? Les nationalistes flamands, la seule force politique de l’opposition avec le PTB (le CDH compte pour du beurre) devraient profiter d’être sur la touche pour « embêter » le parlement fédéral. L’horizon 2024 ressemble aux falaises de Douvres vues de France, à la lunette c’est près, à l’œil nu, c’est loin.
Liesbeth Homans (N-VA), la présidente du Parlement flamand, a demandé aux membres de son groupe parlementaire de participer à davantage de séances. Les nationalistes dans l’opposition ont la flemme. Ils sombrent dans les délices du « bien payé pour ne rien faire ». Au Vlaams Belang, c’est pire. On n’a même plus le cœur d’assister en tenue de feldwebel aux bals des nostalgiques des adolphins flamands.
Et sur tout cela, même pas les ombres de Sinardet et de Delwit ! Et si Delwit avais mis sa menace à exécution et était parti au Brésil, servir la soupe à Bolsanoro ?

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