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Une famille allemande au destin anglais

Les enfantillages dans la presse-croupion atteignent de hauts niveaux avec la mort de Philip, mari d’Élisabeth II.
Comment s’appellent-ils réellement et d’où viennent ces gens-là ? À la fin, on ne s’y retrouve plus. On nous dirait que Xavier Dupont de Ligonnès vit depuis vingt ans à la tour de Londres, qu’on n’en serait pas surpris, engagé par la reine pour nourrir les corbeaux.
Il est raisonnable de poser cette question tant il est difficile pour nous de changer d’identité, alors qu’il est si facile pour eux de le faire, attendu que les familles régnantes sont maîtresses des tampons et des papiers timbrés. Même s’ils n’ont plus beaucoup de pouvoir, ils conservent au moins celui-là.
En Angleterre, ils sont tous d’origine allemande. Mais alors là, vraiment tous ! 100 % germains. Au début du siècle passé cela ne tenait pas à conséquence. Après le nazisme et la guerre de 40-45, cela devint tellement gênant qu’Élisabeth, née Saxe-Cobourg, change de nom et, d’un coup de tampon, se fait appeler Windsor.
Le duc d’Edimbourg, dont la presse ne tarit pas d’éloge à croire qu’à peine âgé de vingt ans, il a vaincu toute la flotte allemande en 44, s’appelle en réalité Schlessig von Battenberg.
Je conviens que c’est un nom difficile à porter. Pour faire plus court et dans la perspective que ce beau jeune homme briguait la main de la fille du roi et deviendrait un jour prince consort, George VI agita les tampons et hop le voilà naturalisé britannique, lui le Grec-Allemand, adopté par la famille Mountbatten de ses grands-parents maternels. Tour de passe-passe dont les Grands ont le secret, alors que papa Prince grec et maman Alice von Battenberg vivent séparés au moment où le gaillard capitaine de corvette et déjà fortement membré, devient Mountbatten, baiseur-géniteur officiel de la royauté britannique.
Il faut dire qu’on ne lui demandait qu’une chose : avoir des relations complètes avec la reine pour approvisionner le royaume en princes. Ce qu’il fit avec la probité du noble désargenté, moyennant son entretien et de l’argent de poche, faut-il préciser.
Cette famille à tampons, il faut la suivre pour comprendre qu’il n’y a jamais usurpation d’identité, quand c’est la reine au guichet qui tamponne et distribue les noms.
Elisabeth II est bien allemande d’origine de par sa famille Hanovre, descendante de la reine Victoria, princesse de Hanovre, reine d’Angleterre en 1837 à 18 ans par un concours de circonstance, en réalité une hécatombe de prétendants au trône anglais, tous de bons Allemands au départ, bien entendu.
Sacrée Victoria devenue la grand-mère de l’Europe ayant des descendants dans toutes les cours européennes et même en Russie, y compris le nouveau Mountbatten qui est dans le cadre de ces familles princières buse-de-poêle, un arrière-petit-cousin de sa femme. On se demande, en cherchant bien, si Adolf, l’Autrichien, ne serait pas quelque part, par l’intersession d’un jardinier du parc d’un château, un cousin de la main gauche…

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Le duc d’Edimbourg n’est pas gâté par le renom de personnage tordu fin de race de son père. Ce dernier engagé dans la bataille de la Sakarya (1921), durant laquelle l'armée hellène est écrasée par celle de Mustafa Kemal, le voilà considéré comme l'un des responsables de la défaite. Jugé pour désertion en 1922, il est condamné à la dégradation, au bannissement et à la déchéance de nationalité, mais échappe à la peine de mort, contrairement aux personnalités victimes du « Procès des Six ». Ensuite, il s'adonne au jeu, à l'alcool et aux femmes. Il s'engage même dans une relation extraconjugale avec une actrice française. Il meurt réconcilié avec tout le monde. C’est probablement le seul type « sympa » que Richard3 sort du lot.
Son épouse, la princesse Alice, mère du duc d’Édimbourg, souffre de graves problèmes psychologiques, qui conduisent sa famille à l'interner en Suisse entre 1930 et 1933. Dans le même temps, les quatre sœurs du duc se marient et partent vivre en Allemagne, avec des hobereaux de leur choix.
Elisabeth II, la veuve, est aussi hyper-allemande en droite ligne de la reine Victoria qui fut élevée par sa mère d'origine allemande, la princesse Victoire de Saxe-Cobourg-Saalfeld. Il n’y a pas de mal a être né allemand, mais pas pour eux. Le tampon Windsor va angliciser tout ça. .
Depuis le décès du duc, on a déjà subi une telle envolée de cris d’admiration des qualités du défunt, qu’on se demande pourquoi son épouse qui est aussi la cheffe, pour tout dire, la papesse de l’église anglicane, ne le canonise pas tout de suite.
Paris Match adorerait.

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