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Un emploi en or.

Toutes les gazettes, bien libérales, américanisées à mort, se ruent ce matin à la défense de leur chéri, le dénommé Bouchez, injustement traîné dans la boue dimanche par la divulgation de son salaire de président du Mouvement Réformateur.
Elles auraient mieux fait de regarder ailleurs, parce qu’indépendamment de la coquette somme de 18.000 € qu’on savait déjà, personne n’avait fait le rapprochement de ce salaire avec celui d’un vice-premier ministre fédéral !
Comparé la fonction à celle d’un vice-premier, ce n’est pas rien. On comprend Ducarme et les autres postulants qui ont voulu pêché le maquereau et qui reviennent avec des ablettes.
Ce n’est probablement pas le seul parti où son président y arrondi ses fins de mois. Je me hasarde peut-être, mais les successeurs de Vandervelde, ne doivent pas être loin du compte. On pourrait poser la question à Elio di Ruppo ou à Paul Magnette ?
Bouchez a bien clamé haut et fort que c’était du brut ! Pour la gouverne de l’ange du néolibéralisme, on le savait. Mais c’est brut aussi pour les vice-premiers !...
Lorsque le comptable maison te file tes 18.000 patates, l’État t’en reprend au moins huit mille, plus la dîme aux ploucs de ton parti, ça ne te fait plus que 8.000 in the pocket. Tous les beaufs qui t’admirent et voient en toi la réincarnation du fils trop tôt disparu de Jo Biden, ne savent pas que tu as un complément en frais de représentation pouvant atteindre ton net. Et les ploucs qui te pensent altruiste ! Voitures, costumes, eau de Vichy, réceptions et tournées générales du Métropole au bistrot « Chez Eugène », ça va chercher dans les combien ?

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Cela te fait mon gros futé, un revenu net d’à peu près ton salaire brut. Je te fais confiance pour la gratte, ton côté domestique, qui chez les gens de maison – le MR n’en est-il pas une ? – permet de survivre. Tu la connais la chanson, quand je pense que tu as le culot de parler de môman qui faisait son marché à coup de pièces de vingt francs !
Tu m’as touché pour le coup, j’attendais qu’à la suite tu entames le couplet « fils d’ouvrier, petit fils d’ouvrier, ouvrier moi-même », avant d’y aller d’une larme !...
Tu n’es pas allé jusque là, un manque d’effronterie, peur d’en remettre une couche ?
Pourquoi les gens sont-ils comme enragés quand ils évoquent ton salaire ?
Faut les comprendre. Ta vision de l’économie pour eux est incompréhensible. Ils s’attendaient que tu ailles de la pièce de vingt francs aux dix euros que les faméliques de ce pays réclament, pour que tu les respectes aussi…
Nous savons bien, ce fric de vice-premier ce n’est pas toi qui l’as exigé, que c’est une histoire ancienne de l’effronté Gros-Loulou fondateur de la dynastie des Michel.
C’est une histoire que Richard3 connaît et qui plaît toujours quand il la raconte. Comment Louis et Didier ont flairé dès le début, l’argent qu’ils se feraient en se plaçant domestique à journées chez Jean Gol, quand il distribuait les places.
Monté de toute pièce par François Perrin et Gol, le premier s’éblouissant de sa verve, se perdait dans ses tribulations universitaires, le second fut seul sur la bonne affaire.
Bien plus tard, c’est entre Louis et Junior qu’il fut décidé que les arrhes, le beau pognon quoi, du président MR serait indexé sur la fonction de vice-premier ministre.
On peut demander des précisions à Richard Miller, gérant de la boutique Jean Gol et survivant de la course à l’échalote.
Reynders qui passe pour un autre acrobate de la « planque à dix-huit mille » s’est fait baiser par le Bureau MR, contrôlé par la famille Michel. On ne lui en versait pas tant !
Ce fut une terrible humiliation pour lui, d’apprendre que le plombier des Michel, le petit Chastel, avait touché les 18.000 comme Charles ! Un type qui ne parle pas anglais !
Depuis, tout est arrangé. Les deux fils du vieux sont casés. Charles désormais maréchal à l’Europe peut faire l’autre colonel et Chastel, chef de rang. La hache de guerre est enterrée. Plus personne n’aurait reparlé des 18.000. Il a fallu que la bande tombe sur Raoul !...
Non, mais, de quoi se mêle ce bouseux, disent en chœur les gazettes, en prenant fait et cause pour le parti du pognon.

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