« La faute à Rousseau… | Accueil | Les USA de winner à looser ! »

Ça peut mal finir...

La Belgique n’a plus de ligne politique depuis longtemps. Ses gouvernements sont assujettis à l’économie libérale, à l’Europe et à la démocratie américaine, pour qu’il en soit autrement.
La rentrée de septembre s’annonce même pire que les précédentes. Le Covid est loin d’avoir dit son dernier mot, la défaite des USA à Kaboul annonce le déclin de l’Occident et la renaissance du terrorisme. En politique intérieure il n’y a toujours pas de projet de réforme cohérent, l’usine à gaz s’étend sur toutes les régions. La gent parlementaire sur ses désastres prolifère et s’épanouit.
Alexander De Croo s’annonce comme le Charles Michel bis, l’homme du compromis avec la N-VA, sauf que De Croo, forçant sa nature, le fait avec le PS.
La seule ouverture vers quelque chose de neuf avait été l’espoir qu’on aboutirait bientôt à rétablir le pouvoir d’achat des pensionnés par rapport aux retraités des pays voisins. Il y avait un large consensus des partis et des médias. C’était sans compter sur Egbert Lachaert, président de l’Open VLD, qui veut limiter l’accès à la pension minimum aux personnes qui ont travaillé au moins pendant vingt ans, aussitôt suivi par Georges-Louis Bouchez, sénateur-coopté et donc parasite social, réclamant des taux intermédiaires.
D’où le pétard du PS et de la ministre des Pensions, Karine Lalieux (PS), qui comptent sur cet ajustement pour redonner un peu de couleur à leurs militants.
Au gouvernement fédéral l’agenda reste ouvert sur les grandes questions, mais comme on a bricolé les accords entre les partis pour le former (pourtant ce n’est pas le temps qui a manqué), on nage dans l’imprécision et les accords à double interprétation.
Et d’en revenir sur les pensions, toutes différentes depuis la plus monstrueuse comme celle d’un parlementaire qui y a droit après seulement deux législatures, et d’une ouvrière ballottée par les circonstances, des bas salaires et des patrons qui ne la déclarent pas toujours, entre chômage, grossesses et intérims.
Imagine-t-on que ce sont des sénateurs-cooptés comme Georges-Louis Bouchez, parasite parfait, pouvant compter sur une belle pension après deux législatures, n’ayant jamais fait un travail de sénateur puisque président d’un parti, qui sont en première ligne pour dire le droit en matière de pension ?
Pour une réforme en profondeur et c’est le cas pour les pensions, entre autres, il faudrait d’autres scaphandriers que nos professionnels des tréteaux politiques.
Pour le reste, c’est tout aussi accablant.
La Belgique vient de jeter l’éponge la première sur le rapatriement de ses ressortissants et de ses collaborateurs afghans en arrêtant ses navettes d’avions sur Kaboul le 25 aout.
Le résultat est plutôt maigre, 1 400 personnes seulement ont trouvé place dans les vieux C-130 de l’armée belge qui ont fait la navette entre Kaboul et Islamabad, incapables de rejoindre Melsbroek en un coup d’aile, la deuxième partie du voyage ayant été assurée par des avions plus récents. On se demande même ce qu’il serait advenu à nos appareils s’ils avaient été incapables de redécoller de Kaboul ? Cela aurait été une façon comme une autre de se débarrasser de ces deux tas de ferrailles qui volent encore grâce au courage des pilotes et la science des mécaniciens. Ces énormes carcasses ne peuvent prendre que 96 passagers - mais les limitations font que ce nombre devrait être réduit de moitié pour des raisons de sécurité ; C’est dire notre enthousiasme dans cette navrante fuite de Kaboul où notre amour absolu des Américains nous avait pourtant précipités avec ardeur et dévouement.
Pour le reste, que nos ressortissants et leurs collaborateurs afghans se débrouillent. Wilmès s’en fout ou plutôt leur conseille de rejoindre Islamabad à pied en traversant un pays grouillant de Talibans, ce qui revient à la même chose.

1asop1.jpg


Tandis que Charles Michel plastronne à l’Europe, de Croo va finir cette législature comme elle a commencé, c’est-à-dire sans aborder aucun problème communautaire, laissant ainsi la marmite cuire à l’étouffée, en attendant que N-VA et Vlaams Belang obtiennent la majorité absolue en Flandre, une rupture qui nous laisserait Philippe et Mathilde sur le dos.
Belle perspective en vérité, dans une sorte de saumure belge, du drapeau et de ses accessoires, à la place de ce qui fut l’intrépidité wallonne du département de l’Ourthe.
Pour faire croire que la Belgique existe encore, on ajoutera quelques beaux refrains d’allégeance aux États-Unis, à l’OTAN et aux illusions de la démocratie éclairant le monde, tandis que l’Islam conquérant se mettra en appétit pour nous avaler, nous et notre connerie.

Commentaires

Si l'on en croit Paul Magnette, le projet de Mme Lalieux sera "neutre budgetairement". Ce qui signifie que si on remonte (et c'est ultra nécessaire) la pension minimale, si on veille à ce que cela permette aux pensions des femmes de rejoindre celle des hommes, il faudra couper quelques part dans les autres pensions. On déshabillera Pierre pour vêtir Paul. Allo les pauvres, débrouillez-vous entre vous.
[je n'ai pas l'impression que la pension des parlementaires et ministres contribuera à cette "égalisation dans la misère]

Poster un commentaire