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The Day we Lost the Country, bis !

La courette à Saïgon du 29 avril 1975 des derniers Américains pour quitter le Viêtnam, est en train de se reproduire à Kaboul (Afghanistan) ce 16 août 2021.
Les motifs ne sont pas tout à fait les mêmes, mais les résultats sont identiques. Une défaite de l’Amérique, de l’OTAN et des satellites, c’est une défaite des « valeurs » de l’Occident.
L’offensive des Talibans a eu raison des démocraties qui croient encore dur comme fer, qu’on peut faire des guerres missionnaires qui se terminent par la conversion à l’idéologie libérale et au triomphe du commerce « éclairant le monde ».
Kaboul nous a montré d’une certaine manière notre propre image dans ces milliers de jeunes gens se ruant vers l’aéroport tenu pas les Américains et incapables de former une armée en quinze ans d’apprentissage et dotée d’un armement dont les Talibans n’ont jamais osé rêver !
Bis repetita, à l'ambassade des États-Unis, on brûle en toute hâte les dernières archives. Du toit même de l'ambassade, des hélicoptères décollent et effectuent d'incessantes rotations pour transporter les personnels, jusqu’à l’aéroport gardé par 8.000 GI, le tout dans une pagaille et un désordre extraordinaire, sous l’œil goguenards des talibans. À quelques kilomètres, ils observent à la jumelle cet effondrement d’une grande puissance en n’ayant garde d’intervenir. Ils savent bien qu’une imprudence de leur part légitimerait Joe Biden de commander un massacre et peut-être un recul de la victoire de six mois.
Le président de l’Afghanistan, Ashraf Ghani, avait pris la précaution de ficher le camp la veille, pour une retraite bienheureuse loin des balles et des fureurs, avec les millions de dollars de commissions et toutes les petites saloperies entre amis d’un régime corrompu.
Inutile de dire que nos gazettes préparent les larmes de crocodile d’usage pour saluer le sort misérable des réfugiés afghan qui vont nous tomber sur le paletot !
Nos « bonnes » feuilles ont derrière elles soixante années de bourrage de crâne de guerre froide pour passer de la lutte contre le communisme, à la lutte de l’intégrisme musulman.
À Washington, Biden a de mauvaises nuits. Un rien peut fait déraper la mécanique. Trump le somme de démissionner, lui serait parti avec les honneurs dans un pays pacifiés et résolument tourné vers la civilisation du pognon, la seule que Trump comprenne.
Les fanatiques de Trump l’applaudiront, sans savoir que c’est leur président qui a signé avec les Talibans, ce qui, produit le désastre que l’on sait. Le pouvoir de Kaboul, qui n’a jamais été consulté, était dans l’impasse. La fuite de son chef, clôt le débat.
Là-dessus vous allez être assaillis par des couplets tragiques, chantés en communauté avec le peuple afghan. Vous allez détester plus que jamais ces affreux Talibans. Certes, ce ne sont pas des enfants de cœur. La charria est d’une grande cruauté, en même temps que stupide. La bible pour apprendre l’art de se faire mettre profond dans les démocraties occidentales par les riches bourgeois, ne l’est pas moins.

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La réalité de l’histoire et les inconvénients de la subir expliquent les résiliences insurrectionnelles, de sorte que dans ces pays qu’on aurait tant souhaité rallier à « notre juste cause », vous jetez par la porte un Taliban et il en entre deux par la fenêtre. Comment font-ils ? Si, on le savait les USA et l’Europe ne seraient pas à embarquer les derniers civils à Kaboul, les caleçons aux mouillettes !
Les stratèges américains n’ont jamais prêté attention à l’histoire de ce pays et Trump le premier ! Le retour des talibans aurait au moins été gêné par la résistance de la région de feu le Commandant Massoud. Les chefs de guerre ne sont pas tous des Talibans. Bref, les États-Unis n’ont eu qu’une idée à la tête d’une coalition de trente-huit pays : implanter dans les cerveaux afghans l’essentiel, pour que tout ce petit monde bosse à la manière américaine. Une fois encore, c’est loupé !

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