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Di Rupo se trompe d’époque !

Invité de BelRTL ce jeudi matin, Elio Di Rupo a cru régler ses comptes avec le PTB… en les invectivant !
C’est curieux tout de même, qu’un président de Région blanchi sous le harnais, ayant quand même fait des études, s’imagine toujours être du temps « heureux » des colonies, où il suffisait de désigner l’adversaire comme un raté fini et un communiste assumé, pour se voir applaudi !
C’est justement ce qui s’est passé et ça ne passe plus !
Moi qui ne milite pour personne, qui dit seulement ma « vérité » tout en sachant comme l’écrivit Malebranche qu’« un doute supérieur plane sur toute spéculation », je suis atterré de voir ce politicien qui se présente encore comme un homme de gauche, se tromper aussi grossièrement de cible.
Soudain, se révèle le côté effrayant de ce personnage qui joue encore un grand rôle dans le microcosme namurois et qui commande à la politique de la Wallonie.
Comment peut-il ainsi considérer un concurrent sur sa gauche, lui qui s’est toujours réclamé du peuple et des « petites » gens ?
Car, que regroupe le PTB, sinon les exclus du système avec une poignée d’intellectuels solidaires !
Et que fait Di Rupo, plutôt que d’aller au-devant de ceux qui représentent la misère du bas de l’échelle, il les injurie de façon indigne, au lieu de les écouter et de leur tendre une main fraternelle.
Cet apparatchik de ce qui fut jadis un grand parti, aurait dû au moins suivre l’exemple de Jean-Luc Mélenchon, chef d’un parti français, venu récemment à une tribune ouvrière partager ses perspectives de lutte pour un avenir commun en Europe.
Et que fait Di Rupo, à la place ? Il injurie ceux qu’il serait censé défendre puisqu’il se présente toujours comme le don Quichotte redresseur de tort.
Enfin, sans argument et pour cause incapable d’en fournir, il traite ces gens de communistes ! Voilà le mot suprême est lâché et il en espère beaucoup en retour.
Et encore là, il se trompe d’époque et on voit qu’il prend de l’âge, qu’il n’est plus en phase et qu’il est devenu un ovni dont se méfie désormais l’ensemble des travailleurs.
Il est vrai qu’il a pris son essor au temps de la guerre froide et qu’il a fait ses classes au moment où il était de bon ton de jeter à rien les vingt millions de Russes morts au combat pour mettre à bas le fou de Berchtesgaden, tandis qu’on acclamait les Américains comme étant les seuls vrais libérateurs des peuples asservis.
Nourris dans la haine d’un système qui s’essayait avec ses moyens et les hommes de pouvoir tels qu’ils sont en majorité cupides et égoïstes, à changer le destin tragique d’anciens serfs au service des tsars, Di Rupo s’est jeté dans les bras des suppôts d’un libéralisme, aussi cupides et égoïstes que les autres. Il ne pouvait que trahir sa propre famille, dont il s’était fait un marchepied par l’exemple de la pauvreté des siens, pour mieux asseoir sa réussite.
Ah ! dans sa bouche, quelle valeur prend le mot « communiste ». Ce l’est à tel point, que si ses propos pouvaient être celui des autres « hauts de gamme » de son parti, par ma foi, s’il m’était échu, je m’en trouverais flatté !

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Mais le pire de tout, infamie suprême, cet homme a insulté ceux qui se sont jetés dans les ruines laissées par les eaux de juillet pour secourir des malheureux qui avaient tout perdu, en les traitant d’opportunistes et en les associant à on ne sait quelle propagande. Ainsi, il a osé traiter de propagandiste les initiateurs de projets alternatifs aux logements dévastés, aux cuisines sans feu et sans marmites. Et qu’importe d’où ils venaient, quelles étaient leur intention secrète, ils étaient là, tandis que lui n’y était pas.
On voit bien ce que cet homme cherche l’invective à la bouche. Il veut faire renaître les anciennes haines entretenues à grand renfort de dollars contre un communisme qui a disparu, à l’encontre de gens qui secouent leur misère pour recouvrer leur dignité.
Pour Di Rupo, depuis si longtemps acoquiné avec le MR, c’en est trop.
On pouvait se faire la guerre en dentelles entre bourgeois, se moquer avec distinction dans les salons bruxellois des colères à la RTBF de son homologue Bouchez, mais il était inconvenant de se commettre avec le commun, ce qui en termes moins fleuris de ce socialiste revient à vilipender le voyou des rues, entendez par là le chômeur ou le travailleur bas de gamme.
Ce serait inutile de demander à ce Monsieur des excuses à propos des bénévoles qui de Trooz à Chaudfontaine et partout ailleurs où des foyers ont été détruits par les eaux, se sont mis gratuitement et sans compter au service de la population. À défaut, je lui adresse mon mépris.

Commentaires

Bravo camarade, un des meilleurs billets depuis tant d'années, celui-ci vaut de l'or.

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