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Borsus… Boursus… Boursouflure !

Lire entre les lignes ou deviner ce qui se cache derrière les mots est une condition indispensable pour analyser les comportements des personnels politiques aux affaires.
C’est ainsi que Willy Borsus, ministre wallon de l'Économie, a écrit au commissaire européen au Marché intérieur Thierry Breton pour l'alerter sur la "détresse" des PME wallonnes confrontées à une envolée des prix des matières premières et à des difficultés d'approvisionnement.
En qualité de libéral, il ne pouvait évidemment pas dire autre chose. Peut-être même ne voyait-il pas autre chose ? À savoir la fin d’une classe moyenne de premier niveau, juste au-dessus de la condition ouvrière.
L’approvisionnement n’a évidemment rien à voir dans cette paupérisation des petits commerces et de l’artisanat ; mais tient essentiellement dans la politique libérale favorisant les grandes surfaces commerciales et les entreprises industrielles intercontinentales avec leurs filiales en Europe, contre lesquelles l’épicier du coin et le cordonnier en chambre ne peuvent pas lutter.
Chassés des grandes villes par la concurrence, vous trouverez difficilement un quincailler, un vrai boulanger (la plupart des commerces sont des dépôts de pain), un électricien pour de petites réparations. Ils survivent tant bien que mal dans les campagnes ou dans des villages rassemblant ce qu’il reste d’entreprises sur la place centrale, entre la maison communale et l’église, aussi vide que le café du commerce, fermé depuis que « le train de ne s’arrête plus à « Trou-la-Ville ».
Les enfants de ces derniers marchands-artisans ont déserté le métier et se sont placés comme caissière ou magasinier d’entrepôt dans les supermarchés.
Borsus est donc devenu le ministre d’un artisanat fantôme et d’un commerce de proximité moribond. La plupart de ces entreprises le plus souvent familiales font des marchés publics, comme celui du mercredi à Saint-Nicolas près de Liège, transformant par obligation, leur gagne-pain sédentaire en commerce ambulant.
Alors, lorsqu’il écrit à l’Europe sa complainte du mal aimé : "Le secteur de la construction semble, à ce titre, être un des plus impactés", avec des difficultés d'approvisionnement en métaux, bois, verre, isolants, plaques de plâtre ou ciment », c’est du pipeau ou alors Borsus n’a rien compris et il s’est fait largué, lui aussi. En politique, éternel second, il s’est résigné à loucher sur Bouchez, en pâmoison sur le grandiose, en n’étant plus capable de toucher le sol et vivre au ras des pâquerettes, depuis qu’il se croit le châtelain de Marche-en-Famenne.
« Retards dans les livraisons, arrêts de chantiers, hausse des coûts dans toute la chaîne de valeur : la rupture des approvisionnements en matériaux et les difficultés pour l'acheminement de matériaux en provenance d'autres régions ont un impact économique considérable sur notre économie ouverte ». Diable ! Willy craque !... Ahmed Laaouej va le repérer. Il va se faire traiter de « communisss » !
Il vient juste d’échapper à l’invective du libéral-socialiste en chargeant la Chine de tous les maux, attendu qu’elle vient de rafler tous les bois coupés qui devaient normalement servir à nos industries !
Le muezzin libéral-socialiste là à l’œil ! Borsus n’a pas dit un seul mot sur le martyr musulman des Ouïgours ! Il faudra aussi qu’on s’explique un jour sur la Chine « communisss ». Quand la coalition bourgeoise fait chuter le communisme soviétique, c’est parce que c’est un régime totalitaire en échec économique ; quand un autre pays communiste, est en passe de devenir la première économie mondiale, c’est parce qu’elle ne joue pas le jeu commercial capitaliste. Faudrait savoir ?

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Dans ce même déchirant appel à l’UE, Borsus se perd et devient incompréhensible « je crains cependant que les effets attendus subviennent (sic) trop tardivement dans le contexte d'une relance mondiale. »
Indépendamment de la misère des petits commerçants et de la débâcle de la classe moyenne inférieure à laquelle ils ont appartenu longtemps, c’est tout le système économique mondial qui va se faire bouffer par une Chine richissime des dollars que l’Amérique fabrique à la chaîne pour payer l’extravagance de son armée et le standing trop élevé du citoyen américain. Plus que la Chine, qui ne fait que profiter de son travail, les Américains vivent bien au-dessus de leur puissance de travail, grâce à leur papier-monnaie. Ah ! le dollar… la référence mondiale, soutenue par le travail des autres nations, à défaut d’une Amérique qui se contente d’imprimer.
Voilà qui passe bien au-dessus de la tête de nos petits commerçants qui furent longtemps les adeptes farouches de la machine à décerveler américaine et qui depuis plus de dix ans tombent de haut.
Il y a encore de la marge avant qu’ils se fassent traiter à leur tour par Ahmed Laaouej, de « communisss ». Car, ces métiers indépendants sont encore farouchement convaincus qu’un système socialiste c’est pire encore, confondant la nécessaire réforme de notre usine à gaz, avec le sort des Ouïgours, chers au cœur d’Ahmed, islamo-compatible au social libéralisme.

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