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Propos gaziers.

Le jour où des partis se sont mis d’accord pour que seules les diverses opinions qui en sortent soient prises en compte pour l’organisation politique du pays, on a rompu toute ouverture au dialogue avec une partie de l’opinion.
De ce jour est née la pensée officielle, le bien-dire de convention. De là à traquer les mots « forts » qui, de tous temps, émaillaient le langage et l’écrit, il n’a qu’un pas. À tel point, qu’il est devenu inapproprié d’appeler quelqu’un qui écrit pour un autre, un « nègre », comme seuls les Juifs ont le droit de s’appeler « Youpins » dans les blagues qu’ils traduisent du yiddish, à notre grande joie.
De là à sombrer dans le ridicule avec les langues, il n’y a qu’un pas inscrit au fronton des casernes « Gendarmerie nationale » et juste en-dessous « Nationale gendarmerie » pour ceux qui n’auraient pas compris.
On en est à la culture woke venant des USA et du Canada. Sandrine Rousseau, candidate malheureuse à Ecologie-Les Verts en France, en illustre définitivement l’incongruité ubuesque par cette réflexion qu’elle fit devant des électeurs dont on ne sait s’ils furent enthousiastes ou sidérés. « Une femme aurait le droit de porter plainte à la Justice si son compagnon ne prend pas part aux travaux ménagers, cuisine, vaisselle, entretien, etc. »
Sauf que cette fumisterie, qui devrait en principe signifier aux opinions rebelles que les Autorités établies entre les partis de tradition ont seuls toujours raison, n’obéit pas aux votes secrets des électeurs, ce dont profitent les partis d’au-delà le plafond de verre : Vlaams Belang et N-VA.
Les pouvoirs ont bien pensé interdire ces partis. Mais comme à eux seuls, ils pourraient un jour être majoritaire en Flandre, il devient délicat d’intimer le silence à presque la moitié de la population.
Et puis est venu Charles Michel, avec sa grosse ambition et son désir d’être premier ministre.
Qu’est-ce que les coalisés du politiquement correct ont fait ?
Ils ont tout simplement crevé le plafond de verre pour faire passer la N-VA par l’ouverture et reboucher toute de suite après le passage, pour que le Vlaams Belang reste hors normalité.
Il suffisait que le MR persuade ses compères en bien-dire pour que Bart de Wever et ses affiliés entrent dans le saint des saints du pouvoir.
Il faut dire qu’il y avait presse et qu’il était moins le quart pour offrir quelque chose aux électeurs. Ainsi l’opinion se rassurait, Bart de méchant devenait un sage et Charles Michel de président obscur du parti de la galette, devenait premier ministre.
On a espéré beaucoup de rallier à la cause du Palais des flamingants assagis. On ne voyait à l’époque que le moyen d’en sortir en grossissant les rangs de la « bienpensance ».
Non seulement, c’est la N-VA qui a fait sauter le gouvernement Michel ; mais tout au long de la conversion miraculeuse, de Wever n’a eu de cesse de se différencier des « normaux » à cause de la concurrence du Vlaams belang, dans la perspective aux élections suivantes, d’être le parti le plus nombreux.

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C’est difficile de faire venir parmi les brebis de la Royauté éternelle une brebis noire en la décrétant blanche, sans sombrer dans le ridicule. C’est fait. Si bien qu’on ne sait plus « cloisonner » une N-VA à la fois dedans et dehors le plafond de verre.
Le président MR Bouchez en prévision des jours encore plus sombres que ceux que nous traversons est en train de jouer les Charles Michel, mais à propos du Vlaams belang. Si ce parti pouvait se faire avoir comme la N-VA et qu’il serait hors plafond de verre, on le doterait de quelques postes ministériels, quitte à en inventer un, comme le ministère de la flamanditude, ainsi on pourrait survive encore cinq ans.
C’est que l’on compte par lustre aujourd’hui, une survie de l’État belge.
La Belgique malgré ses éléphantesques administrations-tampons peut toujours devenir la victime d’une fusion N-VA, Vlaams belang, si à un scrutin, ces partis avaient la majorité absolue en Flandre.
Que ferait le pouvoir bourgeois, le Palais et la camarilla woke ?
Appeler l’ultime recours, Georges-louis Bouchez soi-même.
Il aurait le feu vert pour tout concéder aux Flamands de la part de l’ancien club du bien-dire, qui ne serait plus qu’un clan agissant pour le compte du Palais, à condition de rester « Belge », même si cette nationalité ne veuille plus rien signifier.
Alexander De Croo tient encore la boutique. Mais jusqu’à quand ? L’élaboration du gouvernement a déjà pris tellement de temps qu’on se doute qu’aux urnes prochaines, le suivant battra tous les records de longévité entre les intentions et la mise en pratique d’une nouvelle équipe.
Et si cette nouvelle équipe ne pouvait prêter serment ? Qu’elle serait dominée par l’opposition flamande qui n’en voudrait pas ?
Sans doute l’union Européenne y mettrait son grain de sel. Ferait peut-être des propositions hors légitimité, comme on sait le faire quand le pognon ou la raison libéralo-bourgeoise le commande ?
C’est un avenir dont personne n’a la clé.
Tout à fait possible serait aussi l’extinction des feux de l’usine à gaz Belgique ?

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