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Le sang des autres !

Inutile de reprendre le flambeau derrière toute la presse au sujet d’une loi sur les armes aux USA. Le Premier amendement qui les autorise empêche tout progrès.
Quand même la note est salée.
17.000 morts en 2022 dont près de 650 mineurs, 111 morts par jour, soit 40.620 morts chaque année par arme à feu aux Etats-Unis.
Les enfants ne sont pas épargnés et sont souvent des victimes collatérales de balles perdues ou d’une arme trouvée par hasard, quand ils ne sont pas directement visés comme à Uvalde.
Encore une dernière pour la route : selon le projet Small Arms Survey, 393,3 millions d’armes étaient en circulation dans la population civile aux Etats-Unis en 2017, soit 120 armes pour 100 personnes.
Trump, qui n’en rate aucune, a redit que si les enseignantes avaient été armées à Uvalde, le tueur n’aurait pas fait un tel massacre.
En somme, l’ancien président veut guérir le mal par le mal !
Le tueur est un jeune homme sans histoire. Salvador Ramos, 18 ans. Il était un « bon » garçon, un peu réservé, etc… ont déclaré ses parents.
On ne sait rien des motivations de ce dernier massacreur. On a, cependant, eu connaissance des motivations d’autres assassins de tueries du genre.
Parmi les motivations, le livre de Renaud Camus « Le grand remplacement », traduit en américain, en procurent. Renaud Camus publie en 2011 un essai à compte d’auteur « Le Grand Remplacement », avec ce sous-titre : Introduction au remplacisme global. Le grand remplacement serait un phénomène démographique et culturel de substitution des populations européennes dites « de souche » par des populations nord-africaines immigrées. Il aurait été favorisé, au mieux par négligence et lâcheté, au pire par intention délibérée, par des élites « remplacistes », déracinées et acquises à la mondialisation, afin de disposer d’un « homme remplaçable », « pion désoriginé, échangeable à merci, sans aspérités d’appartenance, délocalisable Tous les racistes blancs d’extrême droite en Amérique et même en Europe ont mordu à l’hameçon. Il ne leur fallait pas grand-chose pour craquer. En France, le polémiste aujourd’hui politicien, Eric Zemmour, a basé sa campagne électorale sur le livre de Renaud Camus.
Le reste des massacreurs le font plutôt en bande organisée et au nom d’Allah. Leur coup resté le plus spectaculaire fut le carnage au Bataclan, une scène parisienne.

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J’ai cherché l’équivalent d’un monstre tel que le jeune Salvador Ramos dans la littérature et je n’en ai pas trouvé, même dans le rayon « Science-fiction ».
Dans le livre d’André Gide « Les caves du Vatican », l’auteur met en scène un adepte de l’acte gratuit, Lafcadio, qui pousse un voyageur inconnu hors du train. Il est loin d’égaler Ramos, d’autant que Gide ne croit pas tellement lui-même à son personnage. L’acte gratuit n’est considéré chez lui que comme une vue de l’esprit.
Raskolnikov, l’étudiant pauvre de Dostoïevski, tue sa concierge parce qu’elle ne méritait pas de vivre dans la rapine et le mensonge. Il juge et tue en même temps, tout comme les salafistes au nom de leur croyance, mais Raskolnikov, c’est au nom de la morale !
Julien Sorel, dans l’œuvre de Stendhal, Le Rouge et le Noir, tue une ancienne maîtresse, madame de Rênal sans autre motif que celui d’en finir avec la vie, alors qu’il était sur le point de faire un mariage qui l’aurait sorti définitivement de la misère.
Le plus pervers d’entre ces personnages fictifs, c’est encore Iago dans l’Othello de William Shakespeare. Il se fait surnommer la bête. Il ne tue pas lui-même, mais subjugue ses complices pour tuer à sa place.
Dans la Mythologie, nous avons une mère de famille dénommée Hécube, épouse de Priam et reine de Troie. Elle tua Polymestor et lui mangea le foie.
Bien entendu les « séries » adorent mettre en scène des tueurs en série. Mais Hollywood s’arrange toujours pour que ces mélos ne soient guère crédibles.
Bref, nous atteignons avec Ramos une sorte d’horreur qui n’est ni de la fiction, ni une affaire qui susciterait des explications plausibles.
C’est monstrueux, inexplicable. Nous entrons dans l’irrationnel.
Tout ce que l’on peut en dire tient de l’étonnement qu’il puisse exister de nos jours des êtres aussi terrifiants qu’énigmatiques. Un psychiatre pourrait-il décrypter et comprendre le cheminement d’un pareil esprit ?
La seule explication rationnelle serait celle d’un esprit dérangé à la suite des programmes d’animation et des jeux vidéo, entre autres.
Mais, est-ce la bonne ? Dans le cas de Ramos, on ne le saura jamais.

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