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Propos hors académie

Dans le style convenu de notre société de faux derches, il est avéré que l’on meurt toujours trop tôt. Alors que la plupart meurent trop tard, après avoir subi les avatars de la vieillesse et compté les jours inutiles. Qui osera le premier tenir des propos dictés par le bon sens « Mon cher Armand, tu nous a quittés trop tard, ayant depuis longtemps accompli tout ce que tu pouvais faire de bien sur cette terre… ne serait-ce que de potables ».
Les idées toutes faites n’étant plus à faire, la bourgeoisie triomphante s’était quasiment mise dans la tête de nous les inculquer connaissant notre paresse.
Vous voyez d’ici un socialiste dire à une Maison du Peuple « Camarades, je vous ai bourré le mou rien que pour me taper une vie meilleure avec pleins de biftons que vous n’aurez jamais. Vos réclamations pour une justice sociale équilibrée n’ont jamais été défendues par moi et mes confrères, parce qu’ils savent bien que jamais les bourgeois au pouvoir depuis toujours vous accorderaient quoi que ce soit ».
On peut se rendre intéressant à peu de frais, faire l’éloge d’un personnage hors du temps comme Jeanne d’Arc ou Jean Moulin. Montrer un esprit ouvert mais rebelle au politiquement correct, quitte à tenir des propos sur la Belgique et la dynastie entièrement dans l’esprit de Di Rupo.
Anatole France, tellement brocardé de son vivant par Breton, a commis une phrase imprudente « Dire ce qu’on pense est un plaisir coûteux, mais trop vif, pour que je n’y renonce jamais ». Ce qu’il fit toute sa vie, se contentant de faire dire ses vérités au couple Bergeret (Monsieur Bergeret à Paris) de son invention.
Cette société de plus en plus fermée se méfie dorénavant des propos d’esprits libres dont elle a trouvé le moyen de les faire taire en établissant des lois qui condamnent pour des propos tenus. Aussitôt poursuivi pour racisme et antisémitisme sans avoir l’occasion de s’ouvrir à toute dialectique, il est rare aujourd’hui d’entendre d’un esprit éclairé quelques propos drôles ou curieux dans ces parties du vocabulaire français passibles de correctionnelle.

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En réalité, les populations de toutes les couleurs sont majoritairement racistes. On s’est ingénié, en Europe, à culpabiliser les populations qui par le passé ont colonisé une partie de l’Afrique. Leurs descendants en supportent encore le poids. On voudrait nous faire croire que nous sommes racistes parce que d’anciennes générations l’étaient. Tandis que les Noirs ne le sont pas, parce que d’anciennes générations étaient maltraitées par des Blancs.
La plupart des gens sont racistes parce qu’ils ont ce poison en eux.
Les Arts ne sont pas épargnés par l’hypocrisie et l’art de dire le contraire de ce que l’on pense. Une notoriété invitée ne dira jamais au vernissage d’une exposition de peinture, après avoir mangé des petits fours et bu quelques coupes de faux champagne, tout au moins à haute voix, alors qu’on sollicite son avis en présence de l’artiste « Je ne sais pas ce qu’Edouard Dufour à voulu exprimer sur ses toiles cette année. Poussé par le besoin de vendre, il s’est empressé de faire du n’importe quoi depuis sa dernière exposition d’il y a cinq ans. Du figuratif à l’abstrait, il y a de quoi être saisi. Les portraits sont ratés et les courbes fléchées dans de petits carrés gris reportés sur dix toiles montrent en réalité que la partie « nouvelle formule » de son œuvre n’est pas maîtrisée. Dufour est un esprit creux qui fait de la peinture pour draguer ses modèles qui ne sont pas en état de se défendre ».
Bien entendu si au lieu de s’appeler Edouard Dufour, l’artiste avait joui d’une réputation et un nom dans l’art, notoriété oblige, le critique aurait peut-être gardé sa langue dans sa poche.
Ainsi dans quelque domaine que ce soit, l’absence de sincérité est permanente. Si bien que le moule conventionnel, contre lequel nous nous rebellons, se fabrique sur nos capacités de mentir pour ne pas sortir d’un faisceau social de plus en plus étroit.
Que l’un ou l’autre saute le pas, franchisse le mur, il entre dans l’interdit. Il passera rarement pour un esprit libre et original, mais pour un anti-social d’extrême bord de la palette, soit de gauche, soit de droite.
Á défaut de comprendre, cette société de désordre adore les étiquettes. Cela lui permet de passer pour avoir de la méthode et de la discipline, dans le bon esprit de mâcher le travail pour les demeurés que nous sommes.
Y-a-t-il eu des sociétés plus vraies et libres de propos qui ont existé par le passé ? Je suis incapable de répondre. Cependant si nous constatons un resserrement du bien dire, cela signifie que cette même société l’était moins un quart de siècle auparavant. Ce qui ne signifie pas pour autant qu’elle était idéale. Tout au plus était-elle plus permissive.
Enfer et damnation ! je mens comme tout le monde et ne pourrais dire du mal des défunts sans avoir honte. Je n’ai jamais dit à un artiste qu’il était mauvais, lors même que j’en étais convaincu.
Je suis raciste à la façon de Scutenaire à savoir que souvent je déteste aussi bien les Blancs que les Noirs.

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