« Pyxide pour les cons ! | Accueil | Ordre et désordre. »

Charles joue avec des allumettes !

La Belgique est co-responsable des événements à l’intérieur et à l’extérieur de l’Europe. Sinon, on laisse aller les choses entre quelques mains : les commissaires européens et sa cheffe, avec Charles Michel dans un poste de représentation où un ambitieux comme lui peut se tailler la part du lion.
C’est exactement ce qu’il se passe, nous sommes responsables d’une machine que nous ne contrôlons pas, voire que nous n’avons jamais contrôlée depuis le début, lorsque l’ensorceleur Jacques Delors avait d’autorité prise sur tout.
Qu’est-ce que le gouvernement belge peut faire sinon respecter les Traités et tenir compte des observations de ce monstre grouillant de fonctionnaires qu’est le Conseil de l’Europe ?
Avec le gouvernement de p… respectueuses qu’on a, on peut être certain que nous n’avons aucune politique extérieure sinon celle que l’Europe nous impose et, comme ça tombe bien, une grande vassalité pour le tuteur que nous nous sommes choisis : les États-Unis d’Amérique, à l’instar de l’Europe. A l’intérieur, que je sache, Alexander De Croo ne dit pas un mot de l’action de la Belgique à l’UE, et pour cause, il a fait du néolibéralisme son cheval de bataille à l’échelle du continent, exactement dans les pas d’Ursula von der Leyen.
Bref, toutes les décisions se prennent ailleurs et nous voilà responsables d’une Europe qui ne va pas bien, notre responsabilité n’étant engagée que par défaut de démocratie, à savoir, comme dirait Richard Virenque au Tour de France « À l’insu de notre plein gré ».

1abont25.jpg

Or, nous avons une guerre à la frontière des 27 menée par un désir expansionniste d’un nouveau tsar. Nous y avons mis notre grain de sel, condamné l’agresseur et assuré l’agressé de notre solidarité.
C’est alors que nous sommes rendus compte que l’Europe n’avait aucun poids politique et qu’elle dépendait pour tout de la politique extérieure des USA, heureusement l’allié providentiel.
Nous avons cru « intelligent » de mettre économiquement la Russie par terre et c’est nous qui le sommes dans la perspective d’une disette sans précédent d’énergie qui nous pend sous le nez dès cet hiver, avec l’inflation à la clé et toutes les misères d’une population en quasi-insurrection.
Les initiatives des États membres pour rassembler une armée européenne sous un seul commandement annoncées à grands coups de milliards d’euros, se sont bornées jusqu’à présent à l’achat d’avions de chasse américains qui sont loin de valoir les Rafales français. Que je sache les projets d’une force militaire capable de contenir les foucades d’un Poutine sont au point mort. Nous ne devons notre sécurité qu’au seul allié américain.
Il n’y a pas d’exemple dans l’histoire d’un tel rassemblement de peuples sans armée, prétendant se faire respecter des autres.
Cette naïveté jointe à l’inconscience de toutes les lacunes et erreurs depuis la création de l’Europe, en dit long sur l’invraisemblance d’une association d’États sur la seule idée que le business mondial irait s’emparer de toutes les têtes pour un désarmement général sous les effets du néolibéralisme !
Comme si des puissances militaires comme la Chine, la Russie et les USA allaient désarmer en faisant confiance aux autres !
« Six mois après avoir envahi l’Ukraine, la Russie envisage d’annexer une partie du territoire qu’elle occupe. De leur côté, les pays occidentaux fournissent au pays agressé des armes toujours plus sophistiquées en même temps qu’ils y envoient des escouades de « conseillers militaires ». Moscou ne veut plus seulement soumettre l’Ukraine, mais la dépecer ; Washington ne veut plus seulement contenir la Russie, mais la vaincre. Rien ne paraît enrayer cet engrenage où chacun des camps, de plus en plus dominé par des partisans de la guerre, pense avoir les coudées franches parce qu’il parie que son adversaire, même acculé, ne commettra jamais l’irréparable pour se dégager. Or des erreurs de pronostic de ce genre peuplent les cimetières. » (Le Monde Diplomatique)
Plus on avance dans le conflit, plus on s’aperçoit de l’impréparation politique de l’Europe. De sottise en sottise, on est devant l’évidence que von der Leyen et Michel ne sont pas des pilotes chevronnés et qu’avec eux nous courons à la catastrophe.
On ne connaît pas dans l’Histoire une seule civilisation qui ait réussi dans les conditions actuelles de la situation dans laquelle l’Europe se trouve. C’est pitoyable. Et malgré tout, à entendre ce qui se dit Rond-Point Schumann, on est saisi d’une telle inconscience des patrons de la boutique.
Le bouquet, c’est la dernière fanfaronnade de Michel et von der Leyen au président ukrainien Volodymyr Zelensky. Ils l’aideraient à récupérer militairement le terrain conquis par l’ennemi !
Si à l’automne Poutine annexe à tout-va le Donbass, les régions de Kherson et de Zaporijia un peu plus au sud, les Occidentaux aideront-ils Kiev à les reconquérir ? Le risque serait énorme d’une confrontation directe avec Moscou, quelquefois que Poutine appliquerait à ces territoires, la protection nucléaire qu’il réserve à « l’éternelle » Russie !

Poster un commentaire