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Alexander et Georges-Louis à couteaux tirés !

Le différend entre le président du MR et Jean-Luc Crucke est en attente d’une suite, pour cause de maladie de l’ancien ministre de la Région wallonne. Il n’empêche, avec bien d’autres personnages influents de son parti, Georges-Louis Bouchez est clivant. Il n’y a pas mieux que le ressentiment en politique pour conduire un parti à sa perte. Comme il est néfaste pour un président de ne s’appuyer que sur un clan, même si celui-ci est prépondérant, comme l’est la famille Michel.
Certes Louis Michel est en principe pensionné, mais en l’absence de son aîné parti chercher la gloire et du fric à l’Europe, c’est chez lui que GLB prend ses instructions. Quant au petit dernier de la famille, parachuté dans l’équipe De Croo, il fait le clown comme s’il était passé de la piste aux étoiles au secrétariat d’État, en toute décontraction. C’est une façon de passer inaperçu en étant insignifiant et drôle, mais c’est sous l’œil de papa et du grand frère, un rapporteur hors-pair des potins du 16, rue de la Loi. Charles est à son deuxième mandat à l’Europe ; C’est un ambitieux insatiable, même gavé d’argent et d’honneur, on peut douter qu’il écrive ses mémoires à 50 ans, âge de son retour à la politique belge.
D’ici là, une inconnue : Bouchez a-t-il été placé par le clan Michel à la présidence du MR, comme le fut Chastel avant lui, pour laisser la place à Charles Michel dès son retour ?
En attendant, GLB s’en donne à cœur joie dans les coups de menton et les décisions personnelles. Il accumule les gaffes, un peu comme le personnage de Franquin « Gaston Lagaffe », mais en moins naïf, avec l’idée derrière la tête de tenir tête à Charles le jour où il sera prié de « faire » député à l’Europe, comme son malheureux confrère Olivier Chastel, dont plus personne n’entend parler.
On dirait que cela l’amuse de faire la nique aux ministrables du MR en plaçant ses créatures, comme l’ancienne speakerine de la RTBF Hadja Lahbib, aux Affaires Étrangères, Montoise comme son pygmalion.
Autre casserole du petit génie de l’avenue des Éperons d’or, sa rupture avec le parti frère l’Open Vld.
On pensait à un transfert de compétence entre deux partis libéraux, mais le passage d’Alexia Bertrand du MR à l’Open Vld est bel et bien un débauchage d’un membre actif d’un parti, par un autre parti !
Si ce n’est pas joli-joli, entre aussi en ligne de compte le ras-le-bol de l’intéressée pour un président capricieux, qui a ses têtes et le fait sentir.
L’analyse de l’Open Vld, selon laquelle Georges-Louis Bouchez a participé au montage de la Vivaldi, mais s’est ensuite montré systématiquement indigne de confiance et déloyal envers le gouvernement et le Premier ministre, dit tout de l’espèce de mépris qu’ont les libéraux flamands pour le patron du MR.
On pourrait penser que ces drames et brouilles entremêlés refroidiraient les énamourés de GLB. Pas du tout ! Il paraît que les « clients » du défenseur de la mondialisation et du néolibéralisme à la Trump sont de plus en plus nombreux à battre des mains aux exploits de GLB. A croire qu’il y a chez l’électeur libéral une sorte de perversité amoureuse du fait-divers et que cela se passe à la boutique mère les comble de bonheur. La peur panique que le Régime ne vienne à basculer dans une politique autre que celle de l’Europe vis-à-vis des États-Unis les tient au chaud au MR.
Ces électeurs confondent le jeu politique et les batailles entre gens de pouvoir pour atteindre le tiroir-caisse de l’État.

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Dans les milieux de pouvoir, la frustration à l’égard du président du MR va croissant. Elle est partagée par un paquet de personnes dans et autour de la Vivaldi, y compris au sein du MR. Mais ce sont les libéraux flamands qui auront sonné le tocsin. Lachaert (président de l’OpenVld) a accusé les députés du MR de « copier-coller le Vlaams Belang » dans leurs critiques.
Depuis septembre, l’Open Vld a beaucoup plus d’aisance à assurer son avenir politique, les sondages sont bons, au point de prétendre se passer de son parti « frère ». Cette crispation entre les deux partis libéraux met en péril la Vivaldi.
Pour les gens, ce ne serait pas une grande perte si ce gouvernement venait à disparaître avant son terme. L’intérim pour la suite risquerait d’être long. Les partis de pouvoir se détestent tellement à l’heure présente que trouver la majorité d’un nouveau gouvernement entre eux nécessiterait des palabres bantoues d’au moins un an.
Avec le tweet qui suit, Bouchez n’a pas caché sa frustration à l’égard d’Alexander De Croo « La réalité : aucun accord sur le nucléaire, pire élève de l’Union européenne sur le budget, aucune réponse au fait qu’on relâche un fiché OCAM qui tue un policier juste après. »
Cette lutte d’égo entre ces personnages n’intéresse pas les gens. Il laisse voir, cependant, l’absence de toute décence dans les hauts lieux de ce pays. Ces notables décident de notre sort en ne pensant qu’à leur carrière et leur emprise dans le monde de la politique.

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