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De l’impuissance des foules.

Nous sommes dans une telle profusion d’événements contradictoires qu’il est impossible d’imaginer ce que l’avenir nous réserve.
La stagflation, la guerre, le réchauffement, le terrorisme, la démographie, de ces sujets majeurs sur lesquels personne n’a de réponse, aucun n’est prioritaire puisqu’ils le sont tous !
Les gens se cramponnent au pas grand-chose de peur de le perdre. Ce qui compte pour eux, relève de l’immédiat et de ce qui va leur arriver demain. L’hiver sera-t-il rude ? Comment se chauffer ? Se nourrir ? Comment le gouvernement et le patronat vont-ils s’y prendre pour nous dépouiller crescendo d’une année sur l’autre, sans nous faire trop crier ?
On ne peut pas donner tort aux gens. Ils n’ignorent pas le peu de poids qu’ils ont de peser sur le cours des choses. Ils sont sous tranquillisants qu’on leur administre à leur insu ou qu’ils s’administrent, afin d’oublier les horreurs du quotidien.
Ils n’en sont pas au règlement de compte, à s’accuser des pires malheurs, comme le suggère le clan libéral (la faute aux chômeurs). Peut-être n’en sera-t-il pas question. Verront-ils clair juste à temps ! Est-ce que c’est raisonnable de chercher les responsables autour de soi, quand on est au fond du trou ? Ne convient-il pas d’essayer d’en sortir avant tout, puis de chercher les vrais responsables ?
Bien sûr, les grands thèmes de préoccupations persistent.
La connivence entre les acteurs clés de la démocratie et les détenteurs du pouvoir économique est évidente. S’il appert que la démocratie soit confisquée par les inusables responsables aux affaires, sans qu’on observe le moindre changement entre les législatures, par quels moyens changer les choses ?
La désignation des personnages qui font que tout reste pareil, a lieu tous les cinq ans. A condition de respecter les traités commerciaux, le néolibéralisme, l’Union Européenne, dans des attributions que les chefs d’État lui assignent, on peut modifier le reste, c’est-à-dire rien !
L’écroulement d’un monde usé par les sapes de plus en plus profondes des industries extractives, la montée des gaz issus des activités « nécessaires » aux besoins alimentaires et de progrès, l’écologie n’y trouve pas matière à réjouissance. Les rendez-vous des Grands sur le thème sont des mascarades qui passent après « les nécessités ». Elles sont avant tout spéculatives puisque le grand paradoxe de ce système est de survivre à tout par l’accroissement de ses ventes, donc de ses produits de toute sorte, de l’utile à l’inutile…

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Le monde est entre les mains du libéralisme productiviste. Même Xi Jinping est d’accord. Quant à l’autocrate Poutine, il rejoint l’Amérique de Jo Biden dans sa course pour tout ce qui accroît le capital.
Qu’il s’agisse d’entente entre holdings, de rareté du produit ou de la dépréciation de la monnaie, qu’est-ce les gens peuvent faire contre la montée des prix ? La spéculation est un outil essentiel du libéralisme dans sa vocation d’enrichir ses élites. Et à ce compte-là, du plus petit producteur au plus grand, quand les coûts pour une production normale de légumes ou de machines-outils augmentent de façon déraisonnable, ceux qui en sont victimes poussent l’étiquette pour survivre. Quant aux chançards qui ne sont affectés en rien par l’inflation, ils voient la brèche, s’y précipitent et profitent de l’aubaine. La démocratie molle et consentante pourvoit les gens d’explications fausses. C’est tout.
Enfin, le fléau de la guerre, là encore, qu’y peuvent les gens ? Quels sont les moyens dont ils disposent pour signifier au pouvoir qu’il s’y entend comme pas un pour trouver des accords commerciaux honorables pour les deux parties, mais que pour la guerre, on attend parfois des années pour une solution. Il y a mille et une magouilles possibles et d’arrangements boiteux d’un pays à l’autre, afin de promouvoir la paix, vaille que vaille !
Le peuple, là encore est sans voix ! On n’a jamais vu les autorités agir par référendum pour se croire autorisé par le peuple à faire la guerre.
Poutine, c’est lui qui le dit, fait la guerre pour la sécurité de son peuple. Il ne s’est pas inquiété de savoir si celui-ci se croit menacé. Il y a dans cet effacement du plus grand nombre pour ce genre d’action, un souverain mépris des masses. C’est d’autant effrayant que ce sont les citoyens lambdas qui vont au casse-pipe !
Le camp d’en face ne vaut pas mieux.
Il a beau jeu de rameuter autour de son pouvoir les gens qui subissent le choc des armes adverses en premier lieu. Il n’est demandé à personne un avis sur la riposte et aussi de quelle manière les agressés pourront, s’en sortir, par la résistance ou la négociation ?
Les spectateurs que sont les États non concernés par la guerre, prennent souvent parti pour l’un ou l’autre camp, par intérêt financier, rarement par sympathie idéologique.
Consultent-ils les gens sur la conduite à tenir ? Quel camp doivent-ils soutenir ?
Cette nullité absolue des peuples qu’ils soient en démocratie ou en dictature est une sorte d’aveu des puissants de leur mépris de ceux dont ils ont la responsabilité.
Alors, que font les gens ? Ils gobent ce qu’on leur dit, souvent en n’en croyant pas un mot.
Ils attendent le beau temps en guettant le ciel qui les pourvoirait d’une éclaircie.

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