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QUESTIONS PENDANTES

On sait bien que dans la gestion de l’État, les têtes de gondole amusent le plus grand nombre, pour faire pendant ce temps leurs petites affaires. Pourquoi ne les feraient-ils pas ? La gestion actuelle de la chose publique relève aux trois-quarts du droit européen, sous l’œil vigilant du bon allié américain. Cela leur donne du temps libre.
Le contrôle des banques et des marchés étant hors de leur compétence, il faut bien qu’ils s’occupent, qu’ils aient à dire « sans nous, dans quel état la démocratie serait-elle ? ». Par simple constat, on voit dans quel état elle est !
Le citoyen, celui qui grapille sa vie dans des boulots sans intérêt, a cependant d’énormes questions pendantes et qui le resteront sa vie durant, pas seulement des questions qui le touchent personnellement, mais qui concerne l’ensemble des citoyens.
Par exemple, le scandale du « trou de la place Saint-Lambert » à Liège. Qui a lancé les démolisseurs à l’assaut de l’espace Gymnase – Maison du Peuple – Union Coopérative – square Notger, sans que soit déterminé un plan complet de rénovation de l’ensemble ? Par la suite, pour en finir, on a construit la plate-forme Strebelle et l’archéo-forum en-dessous, dans les années 80-90, sans avoir la moindre idée de ce qu’on allait mettre à la place de l’espace Tivoli, démoli à son tour ! La preuve, il y a toujours un grand vide en 2022 qui sert de parcage pour autos.
Ce genre de question peut se poser d’une manière ou d’une autre dans presque toutes les villes, sans obtenir de réponse. La classe politique serait-elle, comme la nature, d’une insensibilité absolue, d’une immoralité transcendante ? La société, quoi qu’on fasse, sera toujours dans l’impossibilité d’être juste. Doit-on, pour autant, se passer de l’avis des gens ?
La population a plus de sagesse dans son ensemble que n’auront jamais ceux qui la dirigent. A quoi cela est-il dû ? Pour elle, un contrat vaut la parole donnée. Quand le gouvernement s’est formé sous la houlette d’Alexander De Croo, il était entendu que les socialistes étaient dans l’attente du respect du cahier des charges qui prévoyait une réforme favorables aux petites pensions. Suite aux dernières tractations, il n’en est plus question. Au Kern sur les pensions, la Ministre Lalieux n’a même pas été invitée !

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Par respect pour l’électeur, les socialistes devraient se retirer de la Vivaldi. Pourquoi ne le font-ils pas ? Sans doute dans la crainte d’élections anticipées, puisqu’on sait bien que le gouvernement de Croo est celui de la dernière chance. Un contrat qui se modifie selon les circonstances ou les humeurs n’en est plus un. C’est juste une feuille de route incertaine dont tout le monde sait, au départ, qu’elle pourra être modifiée, voire oubliée dans les tiroirs du premier ministre.
La démocratie est bancroche parce que les hommes qui la font le sont. De ces deux exemples, on en suppose des dizaines dont le peuple a conscience et que ceux du dessus ne voient pas.
Trop de liens entre les projets de l’Europe et ce pays échappent au contrôle des citoyens et notamment ceux qui nous lient par « contrat » (traité) à l’Union Européenne. Personne n’est dupe que le consensus n’a pas été recherché dans le traité de Maastricht entre les signataires et les populations. Et pourtant, il fut signé et nous en sommes toujours les premiers concernés et les victimes avec l’obligation d’en respecter les termes. La leçon est claire. Un contrat qui lie les signataires au peuple peut n’être qu’un tigre de papier, par contre celui que signent entre eux les responsables des 27 pays adhérents fait effet des tables de la loi !
Quelle morale tirer de cela, si ce n’est que la démocratie à géométrie variable n’en a plus que le nom et dans la réalité ne vaut pas tripette.
La liberté de s’exprimer est un pouvoir dont on ne nous a pas fait cadeau. C’est un état d’esprit qui s’étend bien au-delà du régime sous lequel on vit. On peut vivre en dictature et être libre : il suffit de lutter contre la dictature. Nos chefs, habilement se défilent de ce dilemme. Eux et leurs fidéicommis se pensent en démocratie. A nous de les persuader du contraire et ainsi de jauger par leur réaction ce qu’ils en pensent.
L’homme qui pense avec sa tête et qui lutte pour ce qu’il croit juste est un homme libre. On ne va pas mendier sa liberté aux autres. La liberté il faut la prendre (Silone – Le pain noir).
Chacun a ainsi en mémoire un petit catalogue de ce que pourrait valoir un consensus populaire, notamment dans ce qu’entreprend tout pouvoir, qu’il soit communal, régional ou fédéral.
Les citoyens de ce pays sont las de sentir sur eux la main d’une autorité qui se rend insupportable à force de vouloir les prendre pour des demeurés incapables de mettre ensemble deux pensées cohérentes.

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